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Rencontre avec le groupe non mixte racisé de Paris 8

par Louise Michel

Publie le mercredi 22 juin 2016 par Louise Michel - Open-Publishing
14 commentaires

« Ce qui est fait pour nous sans nous est fait contre nous »
Nelson Mandela

« À nos ami-es,
Analyse et partage d’expériences
de personnes racisées
en milieux militants
Le racisme sous tous ses angles »


Vendredi 24 Juin 2016 - 17h salle C O22

Une rencontre organisée par le groupe non mixte racisé de Paris 8 avec :

 Najète militante autonome antiraciste
 Vanessa militante des LOC’s, Lesbiennes of colors
 Omar Slaouti militant du Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri
 et d’autres intervenant-e-s…

Université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis
2, rue de la Liberté 93200 Saint-Denis
Métro ligne 13, arrêt Saint-Denis Université
Se munir d’une pièce d’identité (plan vigipirate en cours)

Ouvert à toutes et tous

Rencontre Paris 8

Messages

  • Un groupe "non mixte racisé" ? Un KKK à rebours ? Encore heureux que ses réunions soient ouvertes à tous et toutes mais ça ne va peut être pas durer.
    "La couleur n’est rien, la classe est tout." - Jacques Roumain fondateur du PC Haïtien.

  • A mon avis il y a un détournement de la formule de N Mandela : elle n’est complète et où est le contexte ?
    De plus, ras-le-bol de cette petite-bourgeoisie racialiste et communautariste qui veut ramener SON prolétariat dans SON giron au service de SA vision sociale et, du même coup, met en péril l’unité de classe nécessaire à la marche au communisme.
    Le rigolo, si nous pouvons dire ainsi, c’est que des gauchistes leur prêtent main forte et expliquent que c’est bien.
    La classe moyenne, quelque soit sa couleur de peau, est notre ennemi, comme la grande bourgeoisie.
    Prolétaires de tous les pays unissez-vous !

  • C’est quoi un groupe non mixte ?
    Ou plutôt, ça sert à quoi, à par favoriser les rencontres homosexuelles...?
    Pourquoi pas, mais alors faut pas dire qu’on est dans une démarche politique !

  • Entièrement d’accord, camarades ! De même, il va falloir organiser des milices prolétariennes pour mettre au pas les féministes qui divisent la valeureuse classe ouvrière ! Et je ne parle même pas des déviances perverses petites bourgeoises des groupes LGBT. Revenons aux vraies valeurs : les Droits de l’Homme où la Femme était un homme "en général". Et après tout, si ce sont des noirs et des arabes qui sont tués à raison de 10 à 15 chaque année dans les banlieues grâce notamment à la BAC, c’est bien la preuve qu’il s’agit d’un lumpen-prolétariat irrécupérable et qu’il faut mettre au pas. Et comme on disait en 1936 : "Vive la classe ouvrière FRANÇAISE !"

    • Pauvre Louise Michel, pauvre Emile Pouget.......Salir leur nom pour justifier et cautionner les communautarismes les plus reacs, les divisions ignobles entre les exploités, c’est simplement dégueulasse...!
      Oui, pour les marxistes révolutionnaires, et même pour Blanqui, il y a des classes sociales..Et pour nous, les prolétaires n’ont rien à voir avec les petits bourgeois hargneux et racistes du PIR ou avec les petites mafias de trafiquants ou d’islamistes tarés qui font reculer la conscience et l’unité de la classe ouvrière...
      Les travailleurs n’ont pas de PATRIE ou de COMMUNAUTE religieuse ou raciale...Ils sont dans le même camp, celui des travailleurs, des exploités......pas dans celui des bourgeois, petits ou grands, pas de celui des islamistes mal planqués qui veulent les diviser....

  • Quand des féministes souhaitent se réunir en réunion non-mixte, à qui doivent-elles demander l’autorisation : aux mecs ? Qui, bien entendu, savent mieux qu’elles comment s’auto-organiser...
    Quand ce sont de plus des femmes racisées, à qui doivent-elles demander l’autorisation : aux mecs blancs qui les prennent si souvent pour des potiches exotiques ?
    Regardons autour de nous dans nos organisations : nous ressemblons à des groupes communautaristes blancs. Combien de racisé-e-s parmi nous ? Quand au PIR, quelle angoisse : même quand il n’est pas là (il n’est pour rien dans cette rencontre), on le cherche sous la moquette... Mauvaise conscience ?
    Quel problème vous pose cette rencontre : les prénoms ne sont pas assez français ? Il y a de surcroît une Lesbiennes of colors ? Vous vous sentez mal à l’idée que l’on puisse parler de la vie des racisé-e-s sans recevoir de leçon des beaufs sexistes qui viennent de se manifester sur cette liste ?
    L’abolition du capitalisme et donc de l’esclavage salarial, oui, bien sûr ! Tous les systèmes d’oppression se tiennent et sans l’expropriation du capital, aucun espoir durable n’est possible.
    Mais regardez-vous : "ma zette", "ta zette" !... Vous pensez au niveau du slip pour certains. Vous comprenez un peu mieux pourquoi des féministes (racisé-e-s ou non) ont envie de dégager par moments les mecs de leurs discussions ?
    Allez boire vos bières entre mecs blancs si ça vous chante, mais en l’occurrence : qui vous propose une rencontre sur une réalité trop peu prise en compte et qui crache sur cette proposition ?
    Que proposez-vous ? Si vous souhaitez vraiment l’abolition de toutes les oppressions : économique, sexiste, raciste, homophobe, vous n’avez rien d’autre à répondre que "Si c’est ouvert à tous, pourquoi ne pas aller leur mettre le nez dans leur caca, assurément non blanc ?"
    En niant la spécificité de l’oppression sexiste, raciste, homophobe, c’est vous qui divisez au lieu de réunir nos forces dans des combats communs.
    Enfin, pourquoi donc Louise Michel, s’offusque Charles. Parce que :
    "ruminant leur échec, les communards vivent en vase clos. Rares sont ceux qui s’intéressent au sort des indigènes", "En 1878, (Louise Michel) prend fait et cause pour le soulèvement d’Ataï, quand nombre de déportés n’hésitent pas à se ranger du côté de leurs anciens bourreaux."
    "De Louise Michel aux EPK, la révolution éducative kanak", N’Autre École
    "Louise Michel arrive à Nouméa après quatre mois de voyage. Elle est assignée sur la presqu’île Ducos et prend vite la défense des Canaques contre la spoliation coloniale, tandis que la majorité des déportés épousaient les préjugés racistes coloniaux."
    "Louise Michel déportée et les Canaques insurgés", Secours Rouge
    Louise Michel n’est pas une icône, son message est toujours vivant. Avant de prétendre donner des leçons, apprenez votre propre histoire. Votre impensé colonial vous explose à la figure. Entre Jules Guesde et Louise Michel, vous allez devoir choisir : les canaques ou les colons ?

    • C’est entre autre parce que je connais l’histoire de Louise Michel que je trouve injurieux pour sa mémoire d’évoquer son nom pour soutenir les petites combines du PIR....
      Et c’est tout aussi choquant de comparer les kanaks colonisés à cette clique petite bourgeoise réac qui divise la société sur des bases racistes, entre ’blancs’ et ’non blancs’, pour nier la division fondamentale de la société entre exploités (de toutes origines) et les exploiteurs (de toutes origines).
      Bien que le racialisme de cette mouvance sente aussi mauvais que celui de l’extrême-droite classique, on peut heureusement constater que son influence est nulle dans les classes populaires, et ne concerne aujourd’hui qu’un petit milieu semi-intellectuel, confit dans sa haine et ses préjugés religieux.
      Aller sur le site du PIR et lire leur prose est, de ce point de vue, édifiant....

  • Il y a près de trente ans, j’ai connu un futur militant du PIR d’origine algérienne. Il se disait communiste mais avait déjà des idées un tantinet bizarres. Il idéalisait l’Espagne musulmane et, comme Mélenchon, déplorait l’issue de la bataille de Poitiers. Il était quand même conscient que le racisme était une arme de la bourgeoisie pour diviser les travailleurs mais pensait que la plupart des ouvriers français s’en accommodaient très bien. Pour lui, les travailleurs "souchiens" étaient à la limite une sorte d’aristocratie ouvrière et le prolétariat multinational était, aujourd’hui tout au moins, une vue de l’esprit.
    A toutes fins utiles, je rappelle que pour Houria Bouteldja, le féminisme est un luxe, ce que ni Angela Davis ni Assata Shakur n’ont jamais pensé.

    • Commençons par remercier Charles d’avoir sorti le débat du niveau graveleux ou scatologique dans lequel certains semblaient l’entraîner.
      Il cite Angela Davis et Assata Shakur. Je ne peux pas croire qu’il ignore qu’elles ont fait partie toutes deux du Black Panther Party, lequel pratiquait la non-mixité au sein du BPP, les blanc-he-s n’y étant pas accepté-e-s.
      Rappelons simplement que ce débat enflammé au-delà de toute raison a pour point de départ une invitation à une "Rencontre avec le groupe non mixte racisé de Paris 8".
      Le 6 juin 2016, sur le site "mouvements des idées et des luttes", "Quatre étudiantes de l’université de Vincennes-Saint Denis, soutiens et membres actives de ces groupes non-mixtes, ont décidé de laisser des traces de cette histoire-là. Elles se sont ainsi livrées à un partage de leurs expériences, à un travail collectif d’auto-analyse visant à révéler la réalité des rapports sociaux de sexe, de CLASSE et de race dans la mobilisation à Paris 8 et la pertinence politique de l’organisation en non-mixité."
      Mais une question essentielle a été posée : "C’est quoi un racisé ?". Tout va bien, nous sommes toujours sur Bellaciao... Si certains en sont à se demander ce qu’est un racisé, soit une personne qui a subi le racisme sous diverses formes, c’est tout simplement que l’antiracisme (mixte ou non-mixte) les indiffère totalement, ce qui est un choix politique qu’il leur revient d’assumer.
      Dans ce cas, la discussion est close...

    • Tout le monde est plus iu moins racise’comme tu dis.
      Un handicape aussi . Je le suis. Et je ne rejeterai jamais un non handicaoa dans une reunion debat au motif de sa condition complete’ au contraire j aimerais qu il y en ait plus pour nous aider dans nos revendications.
      Que des feministes pensent leurs reunions sans hommes’pourquoi pas,mais leur lutte sans eux c est un racisme aussi.

    • De nouveau, merci à Charles, à "77.***.200.***" (erratum : c’est lui qui a parlé d’Angela Davis et Assata Shakur) et enfin à toi. Les invectives laissent enfin la place au dialogue...
      Et tu as pleinement raison d’aborder la question du validisme, discrimination (généralement non consciente) envers les personnes ayant un handicap quel qu’en soit la nature.
      Rappelons que les réunions non mixtes ne sont pas du séparatisme : elles ont pour seul but, et c’est essentiel, de libérer la parole et la réflexion d’un groupe dominé sans être interrompu à tout bout de champ par ceux qui vont contester l’existence de l’oppression évoquée, ses modalités ou les moyens de lutter contre.
      Typiquement, une réunion féministe mixte va fréquemment être noyée sous les interventions d’hommes qui vont passer leur temps à se justifier ou à nier l’oppression patriarcale vécue au quotidien par celles qui animent la réunion et la parole des femmes aura à nouveau été confisquée.
      Ce problème a d’ailleurs été "abordé" sur Bellaciao, avec la même incompréhension, à propos de Nuit Debout dans le fil de discussion "De quoi le féminisme non-mixte est-il le nom ?"
      Il va falloir expliquer, expliquer sans sans cesse que la non-mixité n’est pas le séparatisme, mais une méthodologie de débat, de prise de décision et de mobilisation. Après quoi, quand les féministes, dans cet exemple, ont débattu de leur condition et des modalités d’action qu’elles souhaitent, les hommes qui reconnaissent la réalité du patriarcat sont plus que bienvenus dans leur lutte. Et il en va de même pour les racisé-e-s.
      L’un des principaux problèmes est que ces oppressions sont souvent invisibles par qu’elles font partie des usages. Faites l’expérience : dans les réunions militantes, comptez le nombre d’interventions des hommes et des femmes et leur durée totale de temps de parole respectifs. Le comptage doit être fait sans que l’assemblée soit prévenue au préalable, pour conserver son fonctionnement usuel : c’est sans appel.
      Cette expérience peut être reproduite dans un syndicat, une réunion altermondialiste, troskyste ou anarchiste, c’est invariablement le même constat, sauf dans les groupes qui ont instauré une régulation du temps de parole (comme la "Progressive Stack" lors du mouvement Occupy.
      Alors, essayons de nous écouter pour mieux combattre ensemble les oppressions de genre, de race***, d’orientation sexuelle et de CLASSE. Sans oublier le validisme justement évoqué par le camarade à qui cette réponse est destinée.
      *** "Si vous ne voyez pas la race, comment pourriez-vous voir
      l’inégalité raciale ?
      ", par Adia Harvey Wingfield.

    • Je vois l inegalite raciale des racistes’mais quand je vois un etre humain’certes non et non je ne vois pas de race’je vois un humain.

  • « Il cite Angela Davis et Assata Shakur. Je ne peux pas croire qu’il ignore qu’elles ont fait partie toutes deux du Black Panther Party, lequel pratiquait la non-mixité au sein du BPP, les blanc-he-s n’y étant pas accepté-e-s.

    Et alors ? Il faudrait trouver formidable cette vision raciste de la lutte sociale ?! Sinon le gourou de ta secte t’excommunie ? »

    Angela Davis était donc raciste. Il fallait oser. Au moins, ça a l’avantage d’être clair...

    • "emile pouget" manie la NOVLANGUE avec ferveur :

       séparer les "noirs" des "blancs", ce n’est pas du racisme... (qui juge qui est "noir" et qui est blanc" ?)

       séparer les hommes et les femmes, ce ne serait "pas du séparatisme"....

       interdire l accès de la réunion aux hommes, ce ne serait pas interdire...

      bla bla bla ...

      Minable foutaise...