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Presentation d’Exils samedi 3 mai

Publie le mercredi 30 avril 2003 par Open-Publishing

Pour toutes celles et tous ceux qui n’auraient pas eu l’information, voici le déroulement de la

journée co-errances de ce samedi 3 mai à La Clef avec la présentation de la revue Exils à 19h suivi de la projection (sans incident technique cette fois-ci) d’Adio Lugano Bella. A faire circuler.

A samedi,

Christopher

Acte 3 - samedi 3 mai 2003 de 10h30 à 23h30 les rendez-vous de co-errances (coopérative de diffusion/distribution - textes, sons, images)

(débats, projections, expressions vivantes, expositions)

Centre Culturel La Clef - 21 rue la Clef - 75005 Paris - (M° Censier Daubenton) - Entrée Libre

dans le cadre de la 3ème édition du FRAP (Festival des Résistances et des Alternatives)

Déroulement

10h30 - 12h30 : atelier pour une Coordination des non-alignés dans l’édition (éditeurs, diffuseurs, auteurs, lecteurs)

Dans la continuité de l’appel et de la consultation publique du 22 mars 2003, cet atelier pour une Coordination des non-alignés dans l’édition aura pour objectif de travailler à une définition du non-alignement tant du point de vue d’un éditeur, d’un auteur, d’un diffuseur que d’un lecteur.

14h - 19h : les idéologies de la peur

Partie 1 - justice en banlieue - violences policières et sécuritaires

Projection du film Justice pour Zamani de Reynald Bertrand suivie d’interventions du MIB (Mouvement Immigration Banlieues), de Bouge qui Bouge (Dammarie-les-Lys) et de Bien Joué (Nantes).

Justice pour Zamani (France, 2001, 44 mn) « Le 8 février 2000, Zamani Derni, 25 ans, est décédé à la maison d’arrêt de Nantes, un mois avant sa sortie. Un responsable du centre pénitencier a annoncé la nouvelle à sa sour en précisant au téléphone qu’il s’était suicidé par pendaison au mitard. »

Partie 2 - apartheid social - répression et criminalisation de la pauvreté

Témoignages et interventions du CST (Collectif Sans Ticket - Bruxelles) et du RATP (Réseau pour l’abolition des transports payants - Paris), et du SCALP Reflex.

Partie 3 - les constructions médiatiques de la peur

Projection d’archives de la télévision des années soixante à aujourd’hui, suivie d’un débat avec notamment Souriez vous êtes filmés.

19h - 20h30 : projection du film Addio Luggano Bella de Francesca Solari avec Giorgio Bellini et Oreste Scalzone, précédée d’une présentation de la revue Exils (Paolo Persichetti - Les réfugiés italiens et l’Europe Pénale)

Addio Lugano Bella (France-Italie, 2000, 70min) : "Le récit au présent se fraie un chemin parmi les souvenirs du passé. Les personnages interprètent leur propre rôle à la frontière entre documentaire et fiction. Oreste Scalzone, leader du 68 italien, condamné en Italie, exilé en France, est l’ami solidaire, qui incarne l’esprit du passé subversif. Giorgio Bellini, protagoniste en Suisse des années de contestation, retiré dans une recherche solitaire sur les anciennes routes des Alpes, est soudainement arrêté, accusé de terrorisme et d’emblée condamné par une campagne de presse irréfléchie. Blessée par l’action contre l’homme qu’elle apprend à aimer, Francesca Solari, réalisatrice et narratrice du film, tisse les fragments de mémoire à la recherche du sens de sa vie. Élaborant la relation au père et le deuil pour sa mort, elle finit par retrouver l’image de la mère."

21h - 23h30 : "le slam, une arme pour les batailles symboliques" - scène slam ouverte organisée par le collectif 129H.

"Le slam est autant un art poétique qu’un mouvement culturel et social. Cet art oratoire libère la parole et offre sans discrimination la possibilité à chacun de participer à une tribune de libre expression..." Instrument de contestation sociale, il n’en demeure pas moins un art, au même titre que le rap, dont il se rapproche sur certains points. Utilisant la poésie comme une véritable arme de combat, le slameur prend la parole quand il le désire, quelque soit son style, quelque soit ce qu’il a à dire.

Les premiers membres de co-errances : Autonomie Artistique, Cassandre, EcoRev’, Les périphériques vous parlent, la revue du MAUSS (Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales), Transversales Science et Culture, Vacarme ; les maisons d’édition Frémok, Gare au Théâtre, Gilisa, Homnisphères, Parangon ; les maisons de production de films Film O, Lardux ; le label Dernière Bande ; les associations 129H, Rebond pour la Commune, Voir&Agir.

"Co-errances est avant tout un regroupement de collectifs - constitué par le jeu des affinités - qui souhaitent se donner ensemble les moyens d’une diffusion autonome. Sa vocation est de développer des stratégies alternatives de diffusion pour une multitude d’éditeurs, de revues, de maisons de production de films, d’associations qui entrent en "résistance/existence", inventent, produisent des oeuvres (revues, livres, films documentaires et de fiction, etc...) qui refusent obstinément d’adhérer au conformisme du marché. C’est pourquoi, Co-errances n’est pas un diffuseur ou un distributeur au sens classique du terme. Le travail de diffusion et de distribution ne se limite pas à la seule mise en place des productions dans des lieux de diffusion, mais est élargi à d’autres modes de circulation pour créer des "écarts déterminants" avec les circuits commerciaux. Le choix de se constituer en Société Coopérative d’Intérêt Collectif n’est pas anodin, il correspond à la volonté de s’éloigner des modèles économiques dominants et de mener une activité permanente pour rendre visible et mettre en débat des savoirs, des cultures, des expressions qui échappent aux pouvoirs actuels de domestication de la pensée."