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États-Unis : première application de la peine de mort depuis 2005 dans l’Arkansas
Publie le vendredi 21 avril 2017 par Open-Publishing
Cet État du Sud a planifié trois autres exécutions en onze jours d’ici à la fin du mois d’avril, un rythme qui suscite la controverse et fait l’objet de batailles judiciaires.
L’exécution d’un condamné à mort a eu lieu juste avant minuit jeudi 20 avril dans l’Arkansas, une première dans cet État américain depuis 2005. Ledell Lee, un homme noir de 51 ans, condamné pour le meurtre d’une femme blanche en 1993, a reçu une injection mortelle composée de trois produits, dont l’un a soulevé un débat judiciaire. La Cour suprême des États-Unis avait rejeté des demandes de sursis de dernière minute. « Ce soir, la sentence légale d’un jury, confirmée par les tribunaux tout au long de plusieurs décennies de contestations, a été exécutée », a déclaré dans un communiqué la procureur générale de l’Arkansas, Leslie Rutledge.
Trois autres hommes doivent être exécutés avant fin avril tandis que quatre autres condamnés à mort ont obtenu des sursis. Cet État du Sud avait planifié huit exécutions au total en onze jours d’ici fin avril, justifiant ce rythme inédit par la péremption à la fin du mois d’une substance utilisée dans les injections mortelles. Ces condamnations « à la chaîne » soulèvent une vive controverse et font l’objet de batailles judiciaires dont certaines sont remontées jusqu’à la Cour suprême des États-Unis.
Ces batailles judiciaires portent notamment sur l’utilisation d’un sédatif, le midazolam, censé rendre inconsciente la personne avant que d’autres produits ne provoquent un arrêt cardiaque. Mais ce produit a été critiqué pour son effet parfois insuffisant, ce qui peut provoquer des souffrances.
