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Conseil européen : Macron renvoyé sèchement à ses chères études

par Pierrick Tillet

Publie le mardi 27 juin 2017 par Pierrick Tillet - Open-Publishing

On allait voir ce qu’on allait voir ! Dès son premier Conseil européen, les 22 et 23 juin, promis, Macron allait casser la baraque, bousculer Frau Merkel. La presse française en délire parlaient déjà de « Macronmania » dans les couloirs de Bruxelles. La presse anglaise anti-Brexit en faisait des tonnes.

Et puis le 23 au soir, plouf, rien, que dalle ! À l’issue du sommet, le “sauveur” Macron se prenait un cinglant bouillon.

Qu’était-il venu arracher à Bruxelles, le matamore français, si fertile en promesses ?

  • L’ouverture d’un débat sur les travailleurs détachés pour que les travailleurs français ne soient plus pénalisés ?
     
  • Une meilleure protection du particularisme social français en matière d’emploi ?
     
  • Un frein aux rachats sans frein par la Chine de sociétés françaises de haute technologie ?

Les conclusions officielles de ce fameux Conseil sont impitoyables :

  • pas la moindre allusion dans le document final au problème des travailleurs détachés ;
     
  • aucune mention de quelconques protections économiques et sociales… sinon celle de garantir « le rôle essentiel de l’industrie », une spécificité très allemande et une grosse faiblesse française :

« S’appuyant sur les conclusions du Conseil de mai 2017, qui préconisent une stratégie pour l’avenir de la politique industrielle, le Conseil européen insiste sur le rôle essentiel de l’industrie, qui constitue un moteur important pour la croissance, l’emploi et l’innovation en Europe.

  • quant à la protection des intérêts européens contre l’appétit des pays émergents, elle est est évacuée par une vague déclaration d’intentions renvoyant toute décision à une date très ultérieure, via l’OMC (chantre du libre-échange le plus débridé) et la Commission européenne (où la moindre allusion à un quelconque protectionnisme donne des boutons et des envies de cuites à son président Juncker).

Bref, sans véritable surprise, le Macron est renvoyé sèchement à ses chères études. Ce qui n’empêche pas les médias français, au comble de l’extase, d’en rajouter des louches dans la « macronmania » la plus dégoulinante (écoutez bien la musique de fond de cette hilarante vidéo diffusée très sérieusement par France Info) :


Non, ce n’est pas Mao Zedong, ce n’est pas Kim Jong-il, c’est Macron !

http://yetiblog.org/index.php?post/2530

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