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Une école à poursuivre et à réinventer

par jfs55

Publie le jeudi 20 juillet 2017 par jfs55 - Open-Publishing
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La réforme de M Peillon poursuivie par celle de Mme Valaud-Bel Kacem a permis aux parents et aux prestataires de services d’envahir l’école publique imposant leurs choix choix éducatifs, leurs valeurs privées, leurs préférences pour telles ou telles activités et même leurs préférences pour le financement de ces activités. D’ici à ce que chaque famille choisisse son école en fonction du projet de celle-ci, il n’y a plus que deux pas à franchir : celui de l’école-établissement public d’enseignement, et celui de la carte scolaire. C’est par le collège que l’ex ministre "hollandaise" a poursuivi cette refondation-destruction. En effet le cycle 3, celui de la consolidation des apprentissages, comprend désormais à la fois les deux dernières années de l’école élémentaire et la première année du collège. Ainsi sous prétexte de continuité des apprentissages on a bouleversé l’organisation scolaire, afin qu’il ne reste plus qu’à intégrer les écoles du réseau de chaque collège sous une direction unique et le tour sera joué.

La question du statut des personnels ne sera même plus de mise puisque grâce à la réforme de la formation des enseignants, la France comptera bientôt autant de diplômés d’un Master des métiers de l’enseignement de l’éducation et de la formation, lauréats des concours de recrutements, que de non lauréats de ces mêmes concours.
La France comptera dans deux ou trois ans autant de professeurs fonctionnaires que de non fonctionnaires. Et hop on pourra même bientôt se passer d’animateurs pour les activités qui suivent les temps scolaires et puiser dans ce nouveau creuset constitué par l’ensemble des titulaires d’un master MEF non-recrutés par la fonction publique.

Quel tour de Bonneteau !

Pour nous REFONDER l’ECOLE cela consiste à revenir aux ambitions première des fondateurs de l’école publique laïque gratuite et obligatoire. Alors que l’école de la République devait donner à chaque enfant, quelle que soit sa famille de naissance, la possibilité d’acquérir les connaissances nécessaires à la construction de sa future liberté et de devenir citoyen. Yvonne Hagnauer, comme Henri Wallon, Roger Cousinet, Célestin Freinet le Père Chatelain, Jeanne Alexandre ou encore Madeleine Paz ont démontré que les élèves construisent leurs personnalités dans la coopération dans les collectifs de travail que sont les classes. C’est au travers de projets qui mettent en forme l’élaboration, la création et la réalisation d’une production sociale, que chaque élève peut construit ses connaissances. Dans ce cadre pédagogique les enseignements portés par les maîtres au nom de la République assurent à la fois la cohérence interdisciplinaire, l’équilibre des apprentissages et leur progressivité en fonction à la fois de l’évolution psychologique physique et socio-affective de chacun. Et Pour Jean-Michel Blanquer REFONDER l’ECOLE c’est prendre l’école d’aujourd’hui comme elle est, c’est à dire un distributeur de services à la personne et la rendre efficace. S’il y a discussion, il faut se poser les "bonnes questions" quels sont les clients ? qui sont les payeurs ? qui sont les évaluateurs ? C’est à dire l’école est-elle au service des familles ? des élèves ? des futurs employeurs ? de la société ? etc... et pour chaque réponse est-ce que le payeur doit être le même ? La carrière de notre nouveau ministre est là pour nous indiquer sa doctrine paye celui qui commande et qui évalue celui qui dans une démarche commerciale est appelé le client. Transmettre les valeurs familiales est du ressort de la famille donc elle paye cette part y là, en revanche parler le français compter raisonner etc... est du ressort de la société donc l’Etat paiera . C’est le modèle de l’économie des flux....
Ce sera très vite une "école Puzzle". L’attaque est d’autant plus pernicieuse qu’elle repose sur des envies parentales que nous retrouvons sous différentes formes dans de nombreuses familles.
Ici je ne cherche qu’à initier un débat qui doit s’installer en profondeur avant de chercher à définir des actions revendicatives ce qui ne nous empêche pas de participer aux mouvements quotidiens contre la casse de l’existant et pour l’amélioration des conditions de travail.

Une Ecole à Poursuivre et réinventer ?
il s’agit d’un texte d’un formateur d’enseignant qui introduit une réflexion sur une économie des flux qui est introduit dans les services publics via l’école. pourquoi l’Ecole parce que c’est un lieu de confrontation :
 des intérêts domestiques et des intérêts sociaux,
 d’une logique de transmission des savoirs et des connaissances et d’une économie des services à la personne
 d’une ambition d’émancipation des personnes et d’une recherche de la poursuite d’un schéma familial
 d’une recherche d’épanouissement personnel et la construction de la citoyenneté
 de la valorisation de l’affect dans la transmission des valeurs civilisationnelles et de la valorisation du travail
Texte un peu long qui demande du temps de lecture.

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