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CARLO GIULIANI - Petizione/Pétition

Publie le vendredi 7 juin 2002 par Open-Publishing

ITALIANO

PETIZIONE


Centinaia di migliaia di persone di tutte le età e di diverso orientamento
ideologico, politico, religioso, di diversa etnia e cultura manifestarono
nel Luglio 2001 a Genova la loro critica radicale alla pretesa dei capi di
governo degli 8 Paesi che si spartiscono il 60% delle risorse del mondo di
decidere, oltre che della sorte dei loro popoli, anche di quella di tutti
gli altri che, pur rappresentando oltre l’80% dell’umanità, devono accontentarsi
di meno del 20% delle risorse mondiali. Si trattava e si tratta degli stessi
governi che, attraverso istituzioni sovranazionali non elettive, prive di
ogni controllo democratico, e dunque di legitimità, applicano nel resto del
mondo le teorie liberiste miranti alla massimizzazione e privatizzazione dei
profitti ed alla socializzazione delle perdite che si traducono nel divario
crescente fra ricchi e poveri e che provocano ogni anno i milioni di morti
che tale divario, con il suo corollario di guerre necessarie a perpetuarlo,
comporta.

Fra i manifestanti c’era anche Carlo Giuliani, un ragazzo di 19 anni, sceso in piazza con tanti altri genovesi a manifestare la sua rabbia nei confronti di capi di stato che temevano talmente il contatto con coloro che pretendevano di rappresentare da trincerarsi dietro solide protezioni metalliche, protetti da un vero e proprio esercito di carabinieri e poliziotti armati fino ai denti, in una cosiddetta "zona rossa" dove il diritto costituzionale di manifestare non esisteva, sospeso come ogni altro diritto conquistato con le lotte di intere generazioni.

Carlo, che é sempre vivo nella memoria di coloro che continuano la sua generosa battaglia, é stato ucciso da un allievo-carabiniere, uno dei tanti giovani "dell’altra parte" mandati allo sbaraglio dai responsabili di un governo brutale quanto incapace, che, insieme ad altri membri delle "forze dell’ordine", non ha esitato ad agitare una pistola sotto gli occhi dei manifestanti, finendo per sparare in faccia ad un suo coetaneo armato, lui, di un estintore.

La jeep dove si trovava il carabiniere é passata due volte sul corpo di Carlo moribondo, nessun membro delle "forze dell’ordine" lo ha soccorso, al contrario, il suo corpo martoriato ha subito altre ignobili offese prima di essere portato via da un’ambulanza : la morte di Carlo é stato un episodio, il più grave, di una catena di orrori che ha comportato centinaia e centinaia di feriti, torturati, seviziati durata tre giorni ed i cui responsabili, ad ogni livello, sono stati trasferiti, con una promozione, ad altro incarico dal governo che servivano e tuttora servono.



Dopo quasi due anni di inchiesta il giudice per le indagini preliminari di
Genova ha archiviato il caso : Carlo é stato ucciso una seconda volta e definitivamento
sepolto, almeno per i magistrati della sua città, e questo malgrado le centinaia
di testimonianze, i chilometri di documenti cinematografici che inchiodano
una parte delle "forze dell’ordine" e dei loro dirigenti alle loro gravissime
responsabilità.

Noi cittadini ed organizzazioni italiani, francesi, europei firmatari di questa
petizione vi chiediamo di adoperarvi perché venga fatta luce su questo crimine,
affinché sia chiaro al cittadino che il potere giudiziario non é sottoposto
al potere esecutivo e la ragion di stato non serva ancora una volta a coprire
le ragioni del diritto e dell’umanità.



FRANCAIS

PETITION


Des centaines de milliers de personnes de tous âges et aux orientations idéologique,
politique ou religieuse différentes, d’ethnies et de cultures diverses manifestèrent,
en juillet 2001, à Gênes leur critique radicale de la prétention des chefs
de gouvernement des 8 pays qui se partagent les 60% des ressources du monde
à décider, outre du sort de leur peuple, également de celui de tous les autres
qui, bien qu’ils représentent plus de 80% de l’humanité doivent se contenter
de moins de 20% des ressources mondiales. Il s’agissait et il s’agit des mêmes
gouvernements qui, au moyen d’institutions supranationales non électives,
privées de tout contrôle démocratique, et donc de légitimité, appliquent au
reste du monde les théories libérales visant à la maximalisation et à la privatisation
des profits ainsi qu’à la socialisation des pertes qui se traduisent par un
fossé toujours plus grand entre les riches et les pauvres et qui provoquent
chaque année les millions de morts qu’ implique un tel fossé et son corollaire
de guerres nécessaires à le perpétuer.

Parmi les manifestants se trouvait Carlo Giuliani, jeune homme de 19 ans, descendu dans la rue avec tant d’autres Gênois pour ma ifester sa colère vis-à-vis des chefs d’état qui craignaient le contact avec ceux qu’ils prétendaient représenter au point de se retrancher derrière de solides protections métalliques, protégés par une véritable armée de carabiniers et de policiers armés jusqu’aux dents, dans une dite "zone rouge" où le droit constitutionnel de manifester n’existait pas, suspendu, comme tout autre droit conquis grâce aux luttes de générations entières.

Carlo, toujours vivant dans la mémoire de ceux qui poursuivent sa bataille généreuse, a été tué par un élève-carabinier, un de ces nombreux jeunes "de l’autre côté" envoyés en première ligne par les responsables d’un gouvernement brutal autant qu’incapable, qui, en compagnie d’autres membres des "forces de l’ordre", n’a pas hésité à agiter un pistolet sous le nez des manifestants, finissant par tirer au visage d’un jeune de son âge, armé, lui... d’un extincteur.

La jeep où se trouvait le carabinier est passée deux fois sur le corps de Carlo mourant, aucun membre des "forces de l’ordre" ne lui a porté secours, au contraire, son corps meurtri a subi d’autres offenses ignobles avant d’être emmené par une ambulance : la mort de Carlo a été un épisode, le plus grave, d’un enchaînement d’horreurs où l’on a blessé, torturé, soumis à sévices des centaines et des centaines de manifestants, trois jours durant, et dont les responsables, à chaque niveau, ont été transférés, avec une promotion, à d’autres postes par le gouvernement qu’ils servaient et qu’ils servent toujours aujourd’hui.


Après presque deux ans d’investigation, le juge chargé des enquêtes préliminaires
de Gênes a classé l’affaire : Carlo a été tué une seconde fois et définitivement
enterré, au moins par les magistrats de sa ville, et ceci malgré les centaines
de témoignages, les kilomètres de documents cinématographiques qui épinglent
une partie des "forces de l’ordre" et de leurs dirigeants en les renvoyant
à leur grave responsabilité.

Nous, citoyens et organisations italiens, français, européens, signataires de
cette pétition, nous vous demandons d’œuvrer pour que toute la lumière soit faite
sur ce crime, afin qu’il soit bien clair au citoyen que le pouvoir judiciaire
n’est pas soumis au pouvoir exécutif et que la raison d’état ne serve pas, une
fois de plus, à recouvrir les raisons du droit et de l’humanité.