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La UE est morte ? On cherche Pape deséspéremment : PROCREATION - referendum en Italie

Publie le mardi 31 mai 2005 par Open-Publishing

Le 9 juin, à 19 heures, 120 rue Lafayette le Collectif Bellaciao organise un débat sur :
LE STATUT JURIDIQUE DE L’EMBRYON

de Patrizia

Après le Non francais, en Europe,il y a un grand chaos. Chez nous en Italie exulte la Ligue d’extrème droite, mais pour de différentes raisons, la gauche aussi. Qui a gagné des deux ?

Heureusement que nous avons le Pape, qui se charge de nous dirigerer, comme dèjà depuis 2 millénnaires.

Un Pape gentil et timide, un Pape allemand que tout le monde aime déjà.(c’est vrai). Mais ce Pape gentil est timide vient d’indiquer comment les italiens devront voter au prochain référendum.

"Les italiens doivent s’abstenir", conseille-t-il en souriant. Et moi qui pensais qu’un Pape étranger ne se serai jamais melé aux affaires italiennes...


PROCREATION : Les pro "oui" dénoncent l’ingérence de Benoît XVI

Benoît XVI, qui défend la législation actuelle qui interdit les dons de sperme et d’ovules, appelle à boycotter le référendum sur la question.

L e soutien apporté lundi 30 mai par le pape Benoît XVI à la campagne d’abstention des évêques italiens, hostiles à une révision de la loi sur la procréation assistée, a déclenché une vive polémique, certains partisans du oui dénonçant une "ingérence" de l’Eglise dans la vie politique du pays.

Un référendum visant à abroger une partie de la loi restrictive sur la procréation assistée aura lieu les 12 et 13 juin en Italie.
"C’est une offensive sans précédent qui vise à mettre la démocratie italienne sous la tutelle du Vatican", a déclaré Daniele Capezzone, dirigeant des Radicaux, dont l’eurodéputée Emma Bonino est l’une des militantes les plus actives en faveur du oui.

Emma Bonino a, pour sa part, accusé le cardinal Camillo Ruini, président de la conférence épiscopale italienne, instigateur de la campagne pour l’abstention, de se comporter "en chef de parti". Mgr Ruini a appelé à de nombreuses reprises les catholiques italiens à ne pas aller voter au référendum.

Attitude misogyne

La ministre de l’Egalité des chances, Stefania Prestigiacomo, un des membres du gouvernement Berlusconi favorable au oui, déplore également l’attitude de l’Eglise qu’elle juge "misogyne (...) quand toute l’attention est tournée vers l’embryon sans prendre en considération la santé de la femme, menacée gravement par quelques articles de la loi".

Les Italiens devront dire "oui" ou "non" à quatre questions : supprimer les passages de la loi qui font de l’embryon un être humain à part entière, éliminer l’obligation de créer au maximum trois embryons et de tous les implanter sans diagnostic préimplantatoire, donner la possibilité aux couples de recourir à la fécondation hétérologue, c’est-à-dire avoir recours à un donneur extérieur, et, enfin, éliminer les limitations aux recherches médicales sur les embryons.

Fausto Bertinotti, dirigeant de Refondation communiste, déplore que "l’Eglise s’attribue la prérogative de mesurer la compatibilité de la loi avec la morale". Mais il est estime que Benoît XVI est resté "dans la juste mesure" même si son message était "sans équivoque".
A 12 jours du référendum, l’issue du scrutin est incertaine.

Selon des sondages rapportés par le quotidien La Repubblica (centre gauche), la participation serait de 43 à 44% alors qu’elle doit atteindre 50% pour que le résultat de la consultation soit validé. Mais l’analyste politique Renato Mannheimer estime que l’intervention du pape pourrait ne pas jouer un rôle décisif, voire se retourner contre l’Eglise.

Personnalités impliquées

"Il faut avoir à l’esprit que lors des référendums sur l’avortement et le divorce, les femmes disaient ’mon corps m’appartient’. En somme, les paroles du pape pourraient les indisposer", ajoute-t-il.

Le pape Jean Paul II avait pris position en 1981 dans le référendum visant à remettre en cause le droit à l’avortement, mais le non l’avait emporté et la législation avait été maintenue.

De nombreuses personnalités de la société civile s’impliquent dans la campagne, entrée dans sa dernière ligne droite.
L’actrice populaire Sabrina Ferilli, qui vient de jouer le rôle de la chanteuse Dalida dans une série télévisée, et le cancérologue de renom, Umberto Veronesi, sont sur toutes les affiches affirmant "Je vote oui".
La classe politique est divisée : si pratiquement tous les partis de gauche votent oui, la Marguerite a laissé la liberté de vote à ses sympathisants tout comme les partis de la majorité gouvernementale, Forza Italia et Alliance nationale.

Enfin, les chrétiens-démocrates du centre de l’UDC, la Ligue du Nord (populiste), tous deux membres de la coalition gouvernementale, et les chrétiens-démocrates de gauche de l’UDEUR, prônent l’abstention.

http://permanent.nouvelobs.com/europe/20050531.OBS8322.html