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Poissy : mobilisation pour soutenir les élus CGT accusés de séquestration

Publie le jeudi 16 novembre 2017 par Open-Publishing

Un rassemblement d’élus dont Jean-Luc Mélenchon est prévu à Versailles avant le procès qui se tient ce jeudi.

Que s’est-il passé dans le bureau d’un chef d’équipe de l’usine Peugeot de Poissy, le 17 février dernier ? Les juges du tribunal de grande instance de Versailles tenteront de le savoir ce jeudi après-midi au cours de la comparution de neuf salariés du site industriel poursuivis pour « arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivi d’une libération avant le 7e jour ».

Le 17 février, un salarié de retour d’arrêt maladie se rend, avec huit délégués CGT, dans le bureau d’un chef d’équipe de l’usine pour discuter des conditions de son retour à l’emploi. Le chef d’équipe assure alors avoir été « séquestré ». Choqué, il a fait l’objet d’un arrêt maladie et a déposé plainte. Du côté des neuf employés, on réfute toute séquestration, mettant en avant l’exiguïté du bureau du cadre.

La présence de huit élus CGT parmi les neuf prévenus donne une couleur politique à cette audience. La convocation de ces représentants syndicaux a été vivement critiquée par la gauche et l’extrême gauche qui dénoncent les attaques « contre les libertés ouvrières et syndicales ». Pour les défendre, un rassemblement est prévu à 11 heures devant le tribunal. Jean-Luc Mélenchon (France Insoumise), Pierre Laurent (PC) Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) et Gérard Filoche (PS) sont attendus.

« Cette accusation va trop loin, explique Jean-Pierre Mercier, délégué syndical central CGT. Peugeot a adopté un virage brutal depuis un an dans ses relations avec les syndicats, à Poissy ou à Mulhouse (Haut-Rhin) en attaquant sur le front judiciaire. On dit la vérité, on ne baisse pas la tête et cela gêne. »

Début juillet, un délégué CGT de la même usine de Poissy, qui emploie 5 000 personnes, avait été condamné à six mois de prison avec sursis après une altercation avec un membre de l’encadrement. Le délégué a fait appel de cette condamnation.

http://m.leparisien.fr/poissy-78300/poissy-mobilisation-pour-soutenir-les-elus-cgt-accuses-de-sequestration-15-11-2017-7394478.php

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