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Un roi sans divertissement.

par L’iena rabbioso

Publie le jeudi 7 décembre 2017 par L’iena rabbioso - Open-Publishing
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Oxymore : trump et paix

Je ne peux qu’imaginer la journée d’un milliardaire.
J’imagine qu’il n’a pas de réveil matin, et que personne n’ose le réveiller.
Ainsi un milliardaire pourrait passer sa journée au lit, comme un dépressif.

Mais j’imagine qu’il se lève, et que son petit déjeuner est déjà prêt, avec la plupart du temps des superbes préparations qu’il ne touchera même pas, des fraises cueillies du matin, des petits pains croustillants, des confitures qui coulent dans la gorge comme du miel.

Le matin jouer au golf, l’après midi être dans la tribune des hautes personnalités pour un match de football américain.

Et puis subitement, le milliardaire devint roi.

La différence, c’est qu’il ne pourra plus jamais décider totalement de son emploi du temps.

Avoir 70 ans passé et pouvoir twitter, c’est comme avoir 7 ans et pouvoir donner des ordres à HAL (l’ordinateur de 2001, de S. Kubrick)

Donald Trump ne doit même pas savoir ce que signifie Internet Protocol.

A priori il doit penser que taper des mots qui pourront être lus instantanément dans le monde entier provient du génie divin de la technologie américaine.

Il a vécu toute une partie de sa vie où il fallait utiliser une machine à écrire pour écrire une lettre, un discours, ou même un texte de loi.

Aussi il n’est pas étonnant qu’un homme de cet âge trouve magique cet instrument qui permet de dire au monde entier : j’existe.

Moi même j’ai noté qu’arrivé à mon âge (presque 50), l’utilisation des machines pour produire des mots avaient changer de nature.
Heureusement, je n’ai pas 70 ans encore et je suis toujours en mesure de me dire que j’ai loupé une station de métro.

Mais est-ce grave ?

Franchement je dis non car je me rappelle qu’à l’âge de 10 ans, un test de Q.I. Me classa dans la catégorie « inapte aux études supérieures »

Personnellement je ne trouvais rien à redire sauf que ma mère à été faire un scandale dans les bureaux d’orientation, et que finalement, au lieu d’un lycée pro, j’ai été propulsé vers un lycée publique.

Ma mère a été catégorique : L’allemand en première langue tu prendras.

Car dans les années 80, choisir cette option c’était échapper aux classes remplis de noirs et d’arabes, et même pire de français pauvres.

Ma prof d’allemand était bien une vraie allemande, et parlait le français sans accent.
Un jour elle nous emmena dans la salle de vidéo (note pour les plus jeunes : un appareil nommé magnétoscope permettait de lire l’équivalent d’une bande magnétique, sauf qu’il y avait une séparation au niveau de la bande magnétique entre le son et l’image)

Le film était ; « Nuit et Brouillard ».

A part le fait que le film m’a paru interminable, j’ai juste été frappé par un point : Les cheveux récupérés sur les futurs cadavres étaient conservés, car l’industrie de la perruque avait grand besoin de cette matière première.

Dans les années 50, des cruches ont donc mis sur leurs têtes des cheveux de femmes mortes, mais d’une superbe élégance.

Mais allez encore me dire « hors-sujet », stupide monologue narcissique.

Et bien non, car il y a bien un lien.

Mussolini, Staline et Hitler se divertissaient devant les caméras d’époque, car ils savaient qu’après leurs triste métier de mauvais comédiens, il y aura le film.
Un film unique, monté d’une manière particulièrement professionnelle, qui permettra au peuple d’être diverti, et au chef d’être le centre du divertissement.

Mais nous sommes au 21eme siècle.

En décidant de faire de Jérusalem la nouvelle capitale d’Israël, Trump n’a pas, comme radotent tous les journaux, franchit une ligne rouge.

Il faut simplement se rendre à l’évidence : Trump se prend vraiment pour un cow-boy (gardien de bœufs), et il se voit très sérieusement dans le rôle du Sheriff qui entre dans le saloon, tire une balle en l’air, et ensuite, après une bagarre générale, retourne dans son village natal en jouant de l’harmonica.

Ce type veut juste se divertir en franchissant toutes les lignes rouges, et en expliquant ensuite que cela n’était pas son but.

Un consensus désastreux, avec effectivement des gens très respectables, veux nous rassurer en disant que les institutions américaines sont assez fortes par contrer toute tentatives de dérives fascistes aux USA.

A ce titre, la seule réponse est américaine « god bless you ».

Ma réponse est : qu’il avale une olive, et que son noyau l’étouffe.

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