Accueil > Le syndicat contre l’affichage religieux identitaire ostensible

Le syndicat contre l’affichage religieux identitaire ostensible

par Christian DELARUE

Publie le dimanche 20 mai 2018 par Christian DELARUE - Open-Publishing
5 commentaires

UNEF Paris ou autre syndicat d’étudiants ou de salarié-e-s.

Le syndicat contre l’affichage religieux identitaire ostensible de ses représentants ou délégués.

C’est que le syndicat d’étudiants ou de salarié-e-s et le syndicalisme non confessionnel se positionnent pour rassembler largement ce qui va contre l’affichage religieux identitaire ostensible de son ou de ses représentant-e-s, qu’il(s) soient, catholique(s), juif(ves) ou musulman(es) ou autre religion car cela divise fatalement.

XX

Le syndicat se positionne pour rassembler largement ce qui va contre l’affichage religieux identitaire ostensible clivant (voir tout autre signe identitaire ostensible) de ses représentant-e-s, qu’ils soient, catholiques, juif-ves ou musulman-nes ou d’une autre religion . Car ces signes religieux ostensibles sont nécessairement clivants, non universalistes et que cela divise fatalement.

Le syndicat ne refuse personne sur la base de la croyance ou de la religion mais la représentation du syndicat se fait sur la base du sigle syndical ou de l’expression syndicale sans privilégier une religion ou une communauté religieuse . L’expression religieuse est hors syndicalisme.

On a le droit de porter partout dans la société civile, le voile islamique ou une kippa juive ou autre signe religieux ostensible, sauf dans les institutions étatiques ou dans les lieux de la représentation politique (Assemblée Nationale et Sénat et autres lieux de réunion) ou dans l’école publique et les lycées (loi de 2004). Mais comme le dit le député Adrien QUATENNENS (France Insoumise) : « Je considère que lorsque l’on est représentant politique ou syndical en fonctions, on ne donne pas à voir ses convictions religieuses car on doit s’attacher à représenter tout le monde. »

Un syndicat étudiant de gauche représente tous les étudiants ou du moins tous les étudiants du peuple-classe tout comme un syndicat de travailleurs et travailleuses représente tous les travailleurs et travailleuses du public et du privé, du moins ceux et celles du peuple-classe. La classe dominante a le MEDEF comme syndicat.

Un représentant politique de gauche représente-t-il tout le monde ? S’adresse-t-il pareillement aux membres des classes dominantes (que ce soit la branche capitaliste ou l’autre branche : la caste des « notables » ) et aux membres du peuple-classe ? Parfois oui pas toujours et heureusement ! Au sein du peuple-classe il devra défendre plus encore les classes sociales les plus fragilisées et dominées, sans distinction d’origine, mais sans pour autant admettre le déclassement des classes moyennes.

http://amitie-entre-les-peuples.org/Le-syndicat-contre-l-affichage-religieux-identitaire-Christian-DELARUE?var_mode=recalcul

Messages

  • cela paraît évident ; il faut respecter les naîvetés religieuses de nos compatriotes français, qui sont encore plongés dans l’’aliénation rerligieuse, et se donner les moyens de les en faire sortir, et, pour ce faire, rappeler les principes de la République française : on ne veut pas de ces ces signes qui divisent la nation pour le plus grand plaisir de la canaillle capitaliste ; ces salauds font tout pour perpétuer -sous prétexte de respect des cultures- la division du peuple, quelques soient ses origines cultturelles, origines dont on n’a rien à foutre. Vive le le prolétariat... Ils ont peur, la victoire est à portée de mains. Vive l’anarchie !...

  • Aux dernières nouvelles, la représentante de l’UNEF qui s’est présentée avec le voile intégrale, a prétendu que ce n’était pas un acte politique de sa part. Elle nous prend pour des idiots. Bien sûr que oui, porter le voile intégrale est une revendication éminemment politique. C’est un message salafiste qui vise à assigner d’une part la pseudo-communauté musulmane à faire pareil et d’autre part à dire que la charia vaut plus que le droit commun.
    Ce qui est affligeant dans ce type d’affaire qui se répète, c’est la réaction de certains bien-pensants de gauche et gauchistes. Ils ne veulent pas comprendre et, en plus voudraient que nous fassions comme eux (être aveugle, sourd et muet) n’hésitant pas à clouer au pilori celles ou ceux qui dénoncent cette mainmise intégriste sur nos vies. Allant même jusqu’à l’accusation de racisme et aux procès.
    Ainsi ils interdisent toute information qui ne leur convienne pas (il ne faut pas les démasquer), tout débat dont ils n’ont pas le contrôle et aussi le droit au blasphème ;
    Il faut nous défaire de ces gens là pour avancer sur les pas d’une gauche populaire, de progrès et laïque.

  • Il faut aussi noter que l’affaire débute bêtement par une simple remarque faite à la représentante syndicale de l’UNEF comme quoi il semble y avoir une contradiction entre ses choix vestimentaires (qui sont éminemment politiques et dénotent d’un choix de société, malgré ce qu’elle dit) et l’affirmation de l’UNEF, quant à son adhésion aux principes de laïcité, de progrès social et d’émancipation de la femme (entre autres).
    A aucun moment il ne lui a été reproché de se vêtir ainsi. C’est l’UNEF, sa représentante et la gauche idiote qui a inventé cela pour mieux déplacer le débat de la polémique (nécessaire) vers l’accusation de racisme.
    Là-dessus camarades, nous devons être vigilants car c’est une des méthodes utilisée par la salafistes et leurs compagnons de route pour avancer sans contradiction (le recours judiciaire en étant une des autres).

    • Réponse à trois objections

      1. Chacun a le droit d’avoir des convictions religieuses et de les exprimer, y compris en public.

      Certes on peut exprimer en public ses convictions religieuses ou non mais certaines expressions peuvent être gênantes et même pénibles de par un affichage non discret et constant. Vivre en société c’est aussi tenir compte de l’autre (sauf si précisément on vise l’affrontement). La religion-étron relève de la liberté sans gêne qui pose et impose son fait partout sans respect d’autrui. C’est une forme d’immoralité.

      Par ailleurs on refuse bien que les hommes et les femmes se baladent en string seulement hors des plages y compris sur les terrasses de bord de mer, y compris en piscine . C’est que ces "expressions de conscience" peuvent gêner. Pourtant elles ne font de mal à personne. Deux poids deux mesures.
      Si ces affichages religieux identitaires lourds ne plaisent pas on a le droit soit d’y répondre soit de ne pas les supporter et d’aller ailleurs .

      2. C’est aux adhérents d’un syndicat, et à eux seuls, de choisir leurs représentants.

      Oui évidemment mais que je sache, rien n’interdit de s’exprimer sur le problème général d’une perturbation entre revendications sociales du syndicat et affichage identitaire religieux qui peut venir se surimposer au discours tenu (et qu’on entends plus) !

      3. Vous semblez souhaiter des syndicats communautaires, et vous encouragez le communautarisme.

      Si certains croyants ne peuvent s’empêcher d’importuner leurs collègues par l’exhibition lourdement ostensible et constante de leur appartenance religieuse alors effectivement il y a risque de création d’un entre-soi identitaire et communautaire syndical. Car nul n’est forcé de supporter constamment un affichage religieux identitaire ostensible ! Mais ma position est de pouvoir militer ensemble non croyants et croyants de toute religion, de toutes origines, de toute couleur de peau, dans le respect mutuel, sans que les non croyants (ou les autres croyants) n’aient à devoir supporter l’affichage religieux lourd des croyants identitaires (voir des intégristes religieux ).

    • SYNDICAT et COMPORTEMENT FETICHISTE IDENTITAIRE -

      Suite des mes deux textes et débats sur ces deux versants de l’identitaire le religieux, le national.

      Il ne s’agit pas d’exclure (sauf exception toujours possible néanmoins ) ni d’empêcher de "faire monter" des personnes de couleur ni même une femme voilée ou un homme en kippa mais de lui signifier clairement auparavant - surtout sans se laisser intimider par une accusation d’islamophobie ou d’antisémitisme - qu’au moment ou il représente le syndicat il doit enlever son signe identitaire religieux (voile ou kippa) ou nationalitaire (bzh-bbr, ue) ! Car il faut quand même penser de nos jours qu’il existe un fort intransigeantisme religieux ou une sorte de jusqu’au-boutisme de certain-es - identitaires ou intégristes - qui mettent constamment et sans exception (de façon psychorigide, méprisante et arrogante) leur signe identitaire d’abord et au-dessus de toute autre règle sociale. J’évoque ici la priorité du combat social et l’opinion d’un grand nombre de syndiqués ! Pourquoi serait-il dés lors malvenu de leur demander de prioriser momentanément le syndicat plutôt que l’identitaire religieux ? Une certaine gauche - minoritaire - défend le comportement fétichiste absolu de certains croyant-es au risque de perdre des adhérents ! C’est très étonnant ! CD