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Les nuits chaudes.

par L’iena rabbioso

Publie le dimanche 5 août 2018 par L’iena rabbioso - Open-Publishing
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Au moins on a un sujet de conversation avec son coiffeur.
Mon dieu qu’il faut chaud.
Y compris la nuit.
C’est bien simple, à deux heures du matin, les glaçons ont déjà fondus dans le verre de pastis.

On contemple les joggers hollandais courir sous la chaleur de l’après midi.

Les joueurs de pétanque qui ont besoin d’un chiffon pour s’essuyer les front, même à l’ombre.

Les pigeons qui semblent de n’en avoir rien à foutre.
Peut-être qu’il faudrait des tee-shirt en peau de pigeons ?

Et puis il y a la corrida.

La corrida est un jeu rigolo.

Cela consiste à épuiser un toro (taureau, c’est à 700 Km de nîmes) avec un type qui s’amuse a éviter les cornes de la bêtes en sautant sur des barrières, avec le public juste derrière qui fait « ooohhh » quand le razeteur (en français courant, le type qui court très vite et s met à l’abris juste avant que le toro lui pique le cul) saute sur les barrières juste avant le choc corne-cul.

Ensuite, quand le toro est bien épuisé, entre le scène la star.
Celui qui a des piques (comme ceux pour l’apéro qu’on utilise pour attraper une mini saucisse, mais en fer et très pointu).
C’est lui qui a le chiffon rouge rigolo, mais il pourrait être bleu ou vert, l’objectif est juste de leurrer la bête en faisant croire que le chiffon est une partie du corps de la star.

Chaque fois que la bête échoue à transpercer la star (99,99 % des fois), celui-ci lui enfonce une pique assez profondément pour qu’il commence à perdre son sang.

Au bout de 20 piques, la bête, mauvaise joueuse, commence à ralentir et admettre sa défaite en évitant de s’épuiser plus dans ce jeu truqué.

C’est ce moment que le public attend, avec gourmandise.
Avec leurs 4x4 avec clim, leurs piscine avec robot nettoyeur, leurs i-phone qui permet de faire des super vidéos, ils attendent la mise à mort.

Mais attention, pas une mise à mort moderne.
Une mise à mort à l’ancienne comme aux temps bénis.
Avec une belle épée.

Clameur dans la foule, la bête est morte.
La star va s’élever dans l’ordre des glands (alors là cherchez vous même vous verrez que j’invente pas).

La chaleur est torride.
La nuit sera longue pour des spectateurs qui finiront sans doute en boite de nuit.

Il y a une chose de froid, le corps d’un animal qui a souffert le martyre pour la joie de gens qui nourrissent leurs chiens en faisant des poupougnes..

Un froid que je ressens à chaque fois que je repense aux traditions d’antan comme l’écartèlement, le bûcher, et « je confesse à Dieu tout puissant ».

Un froid que je ressens aussi quand je pense au troupeau de moutons entassés dans un poids lourd qui devront parcourir des centaines de kilomètres avant d’être mis à mort.

Un froid que je ressens quand je vois un footballer hurler comme un singe débile quand il a marqué un but.

Heureusement il y a la vodka.

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