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DES DRONES ET DES CERFS-VOLANTS !

par C’est l’heure de l’mettre

Publie le jeudi 20 septembre 2018 par C’est l’heure de l’mettre - Open-Publishing

Depuis plusieurs années, et des échos que nous en avions, la résistance palestinienne traversait une période de déprime : divisions internes, affaiblissement de « l’Autorité », avancées quotidiennes de la colonisation, maisons détruites, oliviers arrachés, assassinats, bombardements, emprisonnements… Et un Etat sioniste en face avec l’arrogance du vainqueur, qui enfonce le clou, sur une scène internationale dominée par l’impérialisme…

Palestine : Drones et cerfs-volants

Les derniers faits d’actualité viennent confirmer cette impression de défaite, comme si la Naqba venait s’achever ici et maintenant, dans toute son horreur : à Gaza, des manifestants pacifistes tirés comme des lapins, à distance, avec cette touche d’inhumanité dont le sionisme semble se faire aujourd’hui gloire. L’apartheid envers les Palestiniens de l’intérieur, désormais institutionnalisé. Et toujours ces maisons détruites, ces villages rayés de la carte, et un quotidien infernal, fait « d’incursions », de « check-points », de « détentions administratives »…


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Et c’est précisément à ce moment, que se révèle, dans l’hubris même du sionisme en actes, belliciste à outrance, dans la grossièreté dissymétrique de ce qu’il nomme « représailles » (contre toute logique), c’est à ce moment précis que se révèle la faiblesse et l’inanité du sionisme même.

Lorsqu’un Etat en est réduit à utiliser des drones pour combattre des cerfs-volants (1), nous avons là une métaphore puissante, qui démontre lumineusement comme est aveugle la force et forte la résistance.

A ce moment l’humanité non occupée, voire occupée à rien, découvre qu’une jeune adolescente est emprisonnée car elle a osé, ô geste auguste de la femme outragée, gifler un pauvre con surarmé qui venait l’occuper jusque dans sa chambre ! Elle devient, nous dit la presse, une « icône »… Et alors ?

Alors le sionisme utilise ses relais pour faire de ce geste et de cette fille des artifices, du spectacle… Et oui, Ahed Tamimi et les siens utilisent leurs armes… Il faudrait être fou pour le leur reprocher !

Oui nous aimons Ahed, nous l’aimons pour ce qu’elle est, et oui, pour ce qu’elle représente, la lutte d’un peuple martyr, désarmé, face à cette excroissance cancéreuse de l’impérialisme. Et si nous n’avons pu la rencontrer à Manifiesta (car en Palestine on est toujours un peu en prison), nous l’entendrons ce mercredi sur nos ondes.

Elle et sa famille ont en revanche réussi à sortir à temps pour rencontrer les très nombreux participants de la fête de l’Huma. Vous entendrez un entretien exclusif réalisé par des copains, avec le père d’Ahed, Bassem Tamimi.

Ensuite, et dans le cadre de notre «  ¼ d’heure en Palestine », vous aurez l’occasion d’écouter notre entretien avec Samir Eskandar, activiste palestinien venu de Londres, à Manifiesta, où nous l’avons rencontré… Il s’agira d’évoquer l’actualité d’une forme de résistance très active, particulièrement efficace, qui fragilise à l’extrême l’ennemi : BDS.

Vous dire qu’il y aura bien d’autres choses dans cette émission est superflu, car vous le savez : c’est l’heure de l’mettre !

(1) https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/gaza-les-manifestants-s-attaquent-aux-drones-isra-liens-avec-des-cerfs-volants-411560230

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