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Sihem Ben Sedrine, porte-parole du Conseil National pour les Libertés en Tunisie (CNLT)

Publie le jeudi 9 juin 2005 par Open-Publishing

Sihem Ben Sedrine

Sihem Ben Sedrine, porte-parole du Conseil National pour les Libertés en Tunisie (CNLT), de nouveau la cible des journaux de caniveau.

Au lendemain de la publication d’un rapport du CNLT, dénonçant, à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, la désinformation organisée par certains journaux, Sihem Ben Sedrine, porte parole du CNLT, et rédactrice en chef du journal en ligne Kalima s’est vue ignoblement qualifiée et injuriée, par plusieurs quotidiens tunisiens.

Défenseuse infatigable, des droits humains, Sihem Ben Sedrine a fait l’objet en mai dernier d’une campagne outrageuse et obscène par les quotidiens Al Chourouk, Al Hadath, l’Observateur et As Sarih, l’accusant de prostitution, de détournement de mineurs, et de trahison, poussant la calomnie jusqu’à l’appel au meurtre : "Quant la vipère réapparaît...nous l’écraserons sous nos pieds".
En outre, le rédacteur en chef et chef de file de ces quotidiens orduriers, Abdelhamid Riahi (Al Chourouk) a été décoré le 27 mai dernier, par le chef de l’Etat tunisien, Zine Ben Ali en personne, du titre d’officier de l’ordre national du mérite culturel...

Le quotidien Al-Chourouk récidive, le 2 juin 2005, avec un article diffamatoire du même acabit sur Souheyr Belhassen, vice-présidente de la LTDH et membre du bureau de la FIDH, Maître Mokhtar Trifi, président de la LTDH et Maître Mohamed Jmour, membre du conseil de l’ordre national des avocats tunisiens. La liste des opposants n’en finit pas, qui ont subi ces harcèlements et humiliations au travers de telles méthodes diffamatoires.

Ces procédés inqualifiables font partie d’une monstrueuse machine minutieusement organisée et commanditée par les premiers cercles de la police politique, dans le but de discréditer et d’humilier les opposants politiques et défenseurs des droits de l’homme.
Ces journaux sont les supports et les mercenaires de cette politique diffamante menée depuis de longues années par les autorités tunisiennes.

La LDH et le CRLDHT condamnent vigoureusement ces pratiques d’un âge révolu, et expriment leur solidarité indéfectible à Madame Sihem Ben Sedrine, et à tous les défenseurs(e)s des droits de l’homme, victimes de ces campagnes ordurières.

La LDH et le CRLDHT assurent leurs ami(e)s victimes des dites campagnes calomnieuses, de leur mobilisation à leur coté pour que cesse définitivement et sans délai, le dénigrement et le salissement des opposants des défenseurs des droits de l’homme ; et réitèrent leur engagement dans toute initiative visant à mettre un terme à l’impunité dont bénéficient les auteurs et les commanditaires de ces campagnes diffamatoires, attentatoires à la dignité, l’intégrité et à la probité de ceux qui en sont victimes.

Paris, le 9 juin 2005

Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’ Homme en Tunisie
21 ter rue voltaire , 75011 Paris