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Monnaie Tic.

par L’iena rabbioso

Publie le vendredi 22 février 2019 par L’iena rabbioso - Open-Publishing

Des banquiers célèbrent leurs joies après avoir manger la galette des rois
Les visages ont été masqués parce-que les banquiers sont trop pudiques.

Avertissement:Article chiant.

Oui, autant certains de mes articles sont gais, celui-ci est gnol (ref:Un humoriste).

Je m’en vais vous parler d’un domaine particulièrement ennuyeux, la monétique.
En fait, ce terme signifie : utilisation de l’informatique pour les questions de pognon.

Et je serai plus réducteur encore, je ne parlerai que des distributeurs de billets et des terminaux de paiement (le truc que tu tapes ton code de 4 chiffres, puis touche verte valide, sauf si « carte muette »).

Dans une autre vie, j’ai travaillé dans ce domaine.
J’ai survécu mais de justesse.
De toute façon l’alcool ou le tabac auront ma peau à moyen terme.
L’univers banquier, c’est comme l’armée : Si tu as deux neurones, il te reste les drogues ou l’hôpital psychiatrique.

On reconnaît un banquier à quelques détails significatifs :
Il est bien habillé, et sa coiffure est rarement punk.
Il considère qu’un Hold-up est un crime contre l’humanité
Il déteste ce qui est négatif (notamment le solde d’un compte courant).
Il croit à la multiplication de l’argent.
Il est conservateur, mais de type cool-libéral, c’est à dire qu’il consomme bio tout en achetant des actions total.
Il pense sincèrement que l’économie existe.

Pour toutes ces raisons, le monde de la banque (on peut aussi dire finance, mais comme cela voudrait dire que les banques nous financent, je préfère encore le mot banque) , naturellement conservateur, a fini par admettre que l’informatique pourrait lui rendre quelques services, et on peut daté ça des années 1970 (pour la paléo-monétique) mais surtout 1980 (pour l’homo-fricum), 1990 (pour l’homo-ultra-pognum), et 2000 (pour l’homo pognum-pognum).

Pour résoudre le problème du Hold-up, il n’y a qu’une solution logique : supprimer l’argent.
En Novlangue vous connaissez cela très bien, cela s’appelle la dé-matérialisation.

Aux USA, l’apparition des cartes de crédits dans les années 60-70 ont laissé les banquiers européens dans un lac de la stupéfaction totale.
Comment, permettre à des gueux de dépenser des sous qu’ils n’ont pas ?

Rejet total.
La carte Européenne, et notamment Française, sera de débit.
C’est pas une nuance, c’est un rift, un gouffre.

Dans ta carte, tu as ton salaire, ou plutôt l’autorisation d’accès à ton salaire si le banquier tolère que tu dépenses SON argent.

Car depuis l’obligation d’avoir un compte bancaire pour toucher un salaire, on a perdu un petit droit : Celui d’accéder librement au fruit de notre labeur.
Je ne suis pas économiste, ni politologue, ni sociologue, juste un ancien collabo, et donc je resterai dans des considérations purement techniques.

D’abord, réponse à la question « pourquoi tous les banquiers se font photographier avec les deux mains cachant leurs couilles ? »
La réponse est : Ils sont aussi persuadés que les couilles sont inestimables et que le gueux les convoitent.

Maintenant le dur.

Oublions les USA et l’antique carte de crédit qui est culturellement unique aux USA.

Passons directement aux années 1970 et les premiers distributeurs automatiques de billets.
Machine entièrement électronique, elle utilisait une invention, la puce, qui a permit, grâce à l’absence totale de sécurisation, à quelques ingénieurs du milieu de vider légalement ces anciens gadgets.
Colère des banquiers, rendez-vous aux années 1980.

En ce qui concerne le paiement, cela concerne les banquiers, aussi bien que ce qu’on a nommé la grande distribution, et qui avaient en commun la haine du chèque.

Pas seulement du chèque sans provision.
Du chèque tout court.
Car un chèque, c’est un délai exaspérant être l’acte d’achat et le moment où le pognon entre dans la banque de Monsieur Carrefour (je le dénonce lui, parce-que c’est mon préféré).

Vous voyez la bande marron sur le ticket jaune de la RATP des années 80-90 ?
Les cartes de débit (nommées par les banquiers cartes bancaires) utilisait la même technologie, c’est à dire une mémorisation magnétique de données binaires.

Les plus jeunes lecteurs ne peuvent pas le savoir, mais vous, vieux schnocks, vous vous rappelez sans doute de cette bande marron sur votre carte préhistorique.

Cette bande magnétique était codée selon la norme 8583 (champ 35, piste ISO2) imposée par le GIE-CB (là, c’est trop long à expliquer, recherchez vous même) , et commençait par votre numéro de compte primaire (PAN) suivi de données diverses englobant ce qu’on appelait dans le jargon la piste ISO2.

Et dans ce temps là, le terminal lisait ces données et les envoyaient vers un serveur lié à la banque acquéreuse (celle de Carrefour) qui l’envoyait dans le réseau appelé RCB (réseau carte bancaire), qui a été re-nommé e-RSB depuis, pour qu’il arrive au serveur émetteur (c’est à dire celui qui appartient à la banque du gentil client, je sais c’est dur, mais avec de la vodka ça passe), qui lui même va se charger de :
Vérifier que le gentil client à taper le bon code (c’est à dire 1234 si le client est macroniste)
Répondre au serveur acquéreur oui ou non au paiement, oui dans la plupart des cas, non si le gentil client en est à -10 euros.

La communication entre ces serveurs était (et est encore) régie par la norme ISO 8583, qui évolue très lentement car les banques sont paranos concernant des erreurs de codes impliquant des non-paiements. Si Windows avait suivi le même processus d’adaptation que ce protocole à la noix, alors en en serait encore à windows 3.1.

Malheureusement des petits farceurs ont fini par trouver la faille dans ce système et ont fait leurs courses gratuitement jusqu’à ce que le banquier se fâche encore. (mais dans la discrétion, les banquiers ayant horreur que des journalistes informent les gentils clients que les coffres forts blindés virtuels sont du gruyère . Ah non, merde c’est suisse ça, je veux dire de l’emmental)

Années 1990, là cela devient du sérieux.
Norme ISO 7613.

On ne déconne plus, la puce n’a plus rien à voir avec son ancêtre.
Elle communique (avec ou sans contact) avec le terminal de paiement.
Nom de code : norme EMV (Eurocard Master-Card Visa).

Plus besoin de communication immédiate avec un serveur, le contrôle du code secret se faisant avec des algorithmes (pour l’instant, mais je pense que c’est déjà craqué) de cryptographie inviolables.

Bon il reste un truc chiant, ce bordel de merde de code secret que si ça se trouve un gueux à volé à une vielle, faute d’une paire de couille.

Années 2000.
La biométrie.

Voilà une chose que les banques elles trouvent cool.

Ici s’arrête l’espace de mes compétences.
En 2008, l’algorithme de reconnaissance rétinienne était au point, qui joint à celui de la reconnaissance digitale, plus simple, devrait donner d’ici peu les premières cartes pour macronistes heureux.

Le dernier petit obstacle est juridique.

Mais si vous saviez comme ils s’en foutent, des lois, les banquiers.

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