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Intervention militaire : C’est en un mois de mars 1871 que la Commune de Paris y vit se rallier la Garde Nationale

par JO

Publie le jeudi 21 mars 2019 par JO - Open-Publishing

Source : Le Monde via planet.fr (extrait)Les militaires de « Sentinelle » seront mobilisés pour l’acte XIX des « gilets jaunes »
Si ce n’est pas la première fois que des soldats sont appelés en renfort dans le cadre d’un rassemblement, la communication du gouvernement crée un effet d’annonce.

Une annonce condamnée par l’opposition
Les ordres devraient d’ailleurs être clairs, pour éviter à tout prix d’en venir à de telles extrémités. Les difficultés posées par le mouvement des « gilets jaunes », dont les parcours sont souvent erratiques dans les villes, compliquent la situation. Impossible d’affirmer avec certitude que des militaires ne se trouveront pas confrontés à des manifestants. Les troupes de l’armée pourront alors être désengagées ou protégées par des unités de la police ou de la gendarmerie nationale. S’ils sont témoins de scènes de violence, ils ont pour consigne d’appeler les forces de l’ordre pour les faire cesser.

L’annonce a beau ne pas être une révolution, sa mise en scène par le gouvernement a immédiatement enflammé l’opposition, de gauche comme de droite. Les réactions critiques se sont multipliées toute la journée de mercredi. Les « gilets jaunes » eux-mêmes se sont émus de l’annonce sur les réseaux sociaux, y voyant une nouvelle atteinte aux libertés. « Jamais de la vie un soldat français ira tirer sur un civil français sur le sol français [car] les militaires français sont pour la plupart des enfants de “gilets jaunes” », a, de son côté, assuré Maxime Nicolle, l’une des figures du mouvement, dans une vidéo diffusée mercredi.

L’utilisation de l’armée lors d’un conflit social n’est pas une première. En 1992, Pierre Bérégovoy, alors premier ministre, avait fait appel aux militaires pour dégager des axes routiers bloqués par des camionneurs qui protestaient contre l’instauration du permis à points. Plus de cinq cents soldats, des blindés légers et un char AMX-30 avaient notamment été envoyés sur l’autoroute du Nord, près de Phalempin, afin de libérer l’axe Paris-Lille.