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rencontre nationale contre la criminalisation des luttes samedi 11 mai

Publie le mardi 7 mai 2019 par Open-Publishing

Pour info

samedi une journée de rencontre et de débat qui pourraient toutes et tous vous intéresser
à la bourse du travail Paris
> présentation et programme ci dessous

> RENCONTRE NATIONALE CONTRE LA CRIMINALISATION DES LUTTES !
>

> À l’initiative de : La vérité pour Adama, Justice Vérité Pour Wissam,
> Tous Migrants, Front de Mères, Union Syndicale Solidaires, Attac France
> (Officiel), Maison du Peuple de Saint-Nazaire et alentours,
> Désarmons-les, Assemblée des blessés, Confédération Paysanne, Réseau
> "Sortir du nucléaire" , des participant-e-s à la lutte de Bure, et
> d’autres...

> En soutien : Collectif Romain Rolland, Fondation Copernic,
> Libérons-Les, Pas Sans Nous 49, association Danger Montpertuis... Texte
> d’appel signable par collectifs/organisations (envoyez-votre signature à
> retrouversouffle CKn riseup.net).

> Couvert par (inscription médias à retrouversouffle CKn riseup.net) :
> Reporterre, le quotidien de l’écologie, Basta, média indépendant, Radio
> Parleur, ...
>

> Nous, organisations nationales, collectifs, habitants de quartiers
populaires, de territoires en luttes, gilets jaunes, personnes
impliquées dans des luttes migratoires, sociales, écologistes,
paysannes, anti-nucléaires, n’avons plus peur des mots : la répression
féroce contre le mouvement des gilets jaunes n’est pas une bavure, elle
incarne un système. 279 blessés graves, 22 éborgnés, 5 mains arrachées,1 personne décédée. 8700 gardes à vue, 2000 procès, 1500 comparutions immédiates, 40 % de peines de prison ferme. Cette répression brutale
était autrefois réservée aux quartiers populaires. Maintenant, nous
entrons dans un autoritarisme qui se généralise à toute la société.

> Nos libertés publiques sont en danger, sous le coup d’un arsenal de lois
> toujours plus liberticides. La nouvelle loi « anti-casseur » remet
> totalement en cause le droit de manifester. La séparation des pouvoirs
> vacille : l’autorité législative est dominée par une majorité
> parlementaire aux ordres. L’institution judiciaire est de plus en plus
> assignée à des fins de maintien de l’ordre. Le gouvernement cherche à
> asphyxier la contestation politique : quand la matraque ne suffit pas à
> disperser les foules, le marteau du juge prend le relais. La longueur
> des enquêtes et des procès gèle autant les luttes que le canon à eau.
>

> À Bure, les opposants au méga-projet d’enfouissement des déchets
> nucléaires ont essuyé en un an 60 procès, 28 interdictions de territoire
> et au moins 5 peines de prison ferme. 7 personnes sont mises en examen
> pour "association de malfaiteurs", placées sous contrôles judiciaires et

> interdites de rentrer en contact. À Briançon, parmi les 13 personnes
> poursuivies pour, notamment, « l’aide à l’entrée d’étrangers en
> situation irrégulière », 9 sont condamnées à des peines de prison dont 2
> à 4 mois ferme. À Beaumont-sur-Oise, la famille d’Adama Traoré attend
> toujours que la cause réelle du décès de leur frère soit reconnue.
> Pendant ce temps ses quatre frères sont emprisonnés et plusieurs
> personnes sont ciblées par des contrôles judiciaires. À
> Clermont-Ferrand, un rassemblement de soutien à Wissam el-Yamni, tué par
> la police en 2012, est annulé par la préfecture après une mobilisation
> des syndicats policiers.

> La liste peut continuer longtemps. Des gilets jaunes écopent de 6 mois
> de prison ferme pour avoir diffusé des appels à bloquer des raffineries
> sur Facebook, des élèves du lycée Arago sont fichés S, Médiapart a
> failli être perquisitionné, des paysans opposés à la ferme des
> Millevaches sont condamnés à payer 120 000 euros de dommages et intérêt,
> des syndiqués sont licenciés ou mis en examen pour leur activités, les
> militants de Greenpeace prennent de la prison ferme pour la première
> fois depuis la création de l’association en France, les adhérents d’ANV
> COP21 enchaînent les gardes à vue et les perquisitions, de jeunes
> grévistes lycéens pour le climat sont placés en garde-à-vue parce qu’ils
> détiennent 3 kg de farine bio. Aucun foyer de contestation n’est
> épargné. Ces éléments s’additionnent et font système, nous donnent à
> voir ces "matins bruns" qui pointent à l’horizon.
>

> Face à l’autoritarisme, nous appelons à faire corps et renforcer nos
> solidarités. Nous refusons de jouer le jeu de la division entretenu par
> un climat de guerre intérieure où des « intellectuels » vont jusqu’à
> appeler les policiers à se servir de leurs armes. Nous ne voulons plus
> laisser personne derrière, isolé-e face à la répression policière et
> judiciaire.

> Il existe aujourd’hui en France des centaines de prisonniers politiques,
> de condamnés, de « délinquants » dont le seul crime est de lutter pour
> le droit à vivre dans la dignité, parce qu’ils ne s’en sortent plus,
> parce qu’ils veulent défendre des territoires. Condamnés, parce qu’ils
> luttent contre un système inégalitaire qui détruit les existences et
> ravage le vivant au nom du profit et du pouvoir. Condamnés, parce qu’ils
> ne sont pas nés avec la bonne couleur de peau ou le bon patronyme. Nous
> en exigeons l’amnistie, tout comme l’abandon du LBD 40 et des grenades
> offensives !

> Pour faire barrage à ce régime liberticide, nous appelons à la
> constitution d’un large front commun contre l’autoritarisme et la
> criminalisation de la contestation, une alliance inédite de luttes de
> base et d’organisations plus larges. Ceci pour :

- Mettre en lumière les cas de violences judiciaires, qui se vivent à
huis clos

 Fédérer les organisations, collectifs, personnes ciblées par la
criminalisation, mieux nous connaître pour renforcer nos solidarités.

 Affirmer notre résistance commune

> Dans cette perspective, nous appelons à la rencontre nationale
> "Ripostons à l’autoritarisme !" le samedi 11 mai à Paris de 9h30 à
> 17h30, à la Bourse du Travail, salle Hénaff, 29 boulevard du Temple

> Informations / contact : retrouversouffle CKn riseup.net

> PROGRAMME INDICATIF

> MATINÉE : PRENDRE ACTE DE L’AUTORITARISME

> 9h : Accueil des participants

> 9h45 – 11h30 : Ouverture – Témoignages de l’autoritarisme et de la
> criminalisation.
> Animation : Hervé Kempf, rédacteur en chef de Reporterre
>

> Intervenant-e-s :
> - Youcef Brakini, du Comité Adama Traoré
> - Lutte migratoire à Briançon : des membres du comité de soutien aux 4+3
> et de « Tous Migrants »
> - Ghais, lycéen à Romain Rolland (Ivry), poursuivi pour des tags &
> Fatima Ouassak, du Front des Mères
> - Lutte de Bure : Joël D, assigné à résidence pendant la COP21 et
> inculpé dans « l’association de malfaiteur » de Bure
> - Des gilets jaunes de Saint-Nazaire impliqués dans le groupe de défense
> juridique
> - Une syndicaliste de Sud Éducation Bobigny, menacée par une mutation forcée
> - Une « décrocheuse » de portrait de Macron poursuivi, de ANV COP21
> - Gaspard Glanz, journaliste indépendant et fondateur de Taranis News (à
> confirmer)
> - Intervenant à compléter

> 11h30 – 12h30 - Violences policières et militarisation du maintien de
> l’ordre
> Animation : Ivan du Roy, journaliste, co-fondateur de Basta !
>
> Intervenant-e-s :
> - Farid el-Yamni, du comité Vérité et Justice pour Wissam
> - Ian et Laurent, membres de l’Assemblée des blessé-e-s
> - Intervenant à confirmer

> 12h30 – 13h30 : État d’exception permanent, violences judiciaires, et
> criminalisation de la contestation.
> Animation : Jade Lindgaard, journaliste à Médiapart
>
> Intervenant-e-s :
> - Vanessa Coddaccioni, historienne et politologue
> - Laurence Blisson, du Syndicat de la Magistrature
> - Muriel Ruef, avocate au barreau de Lille

> 13h30 – 14h30 – PAUSE REPAS :
> - Cantine à prix libre (pour 150 personnes) : bénéfices en soutien à un
> projet de solidarité de la cantine « Graine populaire des luttes ».

> APRÈS-MIDI : RIPOSTER À L’AUTORITARISME
>
> 14h30 – 16h45 : Plénière dans l’amphithéâtre & discussions thématiques
> (salles du "Petit congrès")
>
> PLÉNIÈRE - Ripostons à l’autoritarisme !
> Animation : à confirmer.
>
> Intervenant-e-s :
> - Assa Traoré, Comité Vérité et Justice pour Adama Traoré
> - Élie Lambert, secrétaire général de Solidaires
> - GJ de Saint-Nazaire
> - Autres intervenant-e-s à confirmer

> ATELIER THÉMATIQUE 1 : Comment mieux visibiliser et documenter les
> violences judiciaires ? Quels récits pour la dimension peu visible de
> l’autoritarisme ?
> Introduit par : à confirmer.

> ATELIER THÉMATIQUE 2 : Comment riposter à l’extension des poursuites
> pour délits « collectifs » et préventifs (« association de malfaiteurs
> », « bande organisée », « participation à un groupement en vue de
> commettre des violences et dégradations »), et la criminalisation de la
> solidarité ?
> Introduit par : Joël D., inculpé dans l’association de malfaiteur de
> Bure & Laurence Blisson, du Syndicat de la Magistrature

> ATELIER THÉMATIQUE 3 : Comment renforcer la solidarité financière et
> matérielle avec les blessé-e-s et le combat politique contre les
> violences policières ?
> Introduit par : Ian et Laurent, de l’Assemblée des blessé-e-s

> 16h45 – 17h30 : CONCLUSION & PERSPECTIVES

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