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Communiqué du PRCF (Pôle de Renaissance Communiste en France) à l’occasion du 30ème anniversaire de la fin de la RDA

par jodez

Publie le mercredi 6 novembre 2019 par jodez - Open-Publishing
7 commentaires

9 novembre : contre l’euro-maccarthysme débridé, les vrais antifascistes défendent les libertés de tous devant l’ambassade parisienne du fascisant régime polonais !

Le 30ème anniversaire du 9 novembre 1989 donne lieu à une campagne continentale débridée d’anticommunisme et d’antisoviétisme à retardement.

En déphasage complet avec les sentiments pour le moins mitigés des « Ossies » et des classes populaires de Russie et d’Europe centrale et orientale, tout est fait pour criminaliser la 1ère expérience socialiste de l’histoire, sans tenir compte ni de l’énorme pression militaire, économique et idéologique du camp impérialiste qu’a subie cette expérience, ni du bilan, terrible pour les travailleurs, pour la souveraineté des peuples, pour la paix mondiale et pour les conquêtes sociales et démocratiques, que comporte la destruction du camp socialiste européen et la re-mondialisation contre-révolutionnaire d’un capitalisme de plus en plus débridé, belliciste, prédateur et fascisant.

Pire, réécrivant l’histoire, validant les persécutions anticommunistes en cours (Pologne, Pays baltes…), affichant sa collusion avec l’ultra-droite à l’offensive, déguisant sous un « antitotalitarisme » de façade son totalitarisme anticommuniste fascisant, le Parlement européen vient de lancer une chasse aux sorcières continentale en adoptant le 19 septembre dernier une résolution odieuse qui amalgame le Troisième Reich exterminateur à l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques. Une URSS dont De Gaulle disait, en signant le pacte d’alliance franco-soviétique le 10 décembre 1944 : « les Français savent que la Russie soviétique a joué le rôle principal dans leur libération ».

Ainsi, sous couvert de mettre à égalité l’envahisseur nazi et les défenseurs héroïques de Stalingrad, la très impopulaire UE diabolise les communistes tout en banalisant les fascistes (tout l’arc anticommuniste européen, des eurodéputés du RN aux « socialistes » et aux « verts », a rallié la motion euro-maccarthyste qui propose à demi-mots d’interdire les emblèmes communistes de Gibraltar à Vilnius !). Par la même occasion, l’UE arrimée à l’OTAN cloue au pilori le peuple russe, dont l’héroïsme de masse a brisé l’ « invincible » Wehrmacht et ses auxiliaires venus de toute l’Europe pour édifier la « Nouvelle Europe » et anéantir le « judéo-bolchevisme »…

Dans ces conditions, le PRCF – que président les anciens Résistants FTP-MOI et FTPF Léon Landini et Pierre Pranchère – a invité plusieurs organisations communistes, antifascistes et gaullistes à prendre symboliquement la parole devant l’Ambassade polonaise à Paris ce samedi 9 novembre à 14h, au croisement des rues Constantine et Talleyrand.

Pour le PRCF, Georges Gastaud, philosophe, fils de Résistant, secrétaire national du PRCF,
Fadi Kassem, agrégé d’histoire, secrétaire national adjoint du PRCF, coordinateur RP, .

Messages

  • Les PECO - pays de l’Europe centrale et orientale - victimes de l’implantation du capitalisme !

    Si, de plus, on regarde l’évolution des situations, trente ans plus tard, dans les PECO, c’est plus de barbarie et moins de civilisation mais du fait de l’implantation d’un capitalisme froidement inégalitaire, appauvrissant les peuples-classe enrichissant les 1% !

    I - 1989-1991

    A la fin des régimes dits « communistes » (1989-1991), une « ouverture » s’est concrétisée par l’établissement progressif de relations diplomatiques entre la Communauté européenne et les pays de l’Europe centrale et orientale (PECO). Un programme d’aides financières à la réforme et à la reconstruction économique de ces pays fut mis en place sous la dénomination de Programme PHARE (à l’origine destiné uniquement à la Hongrie et la Pologne). Les multinationales occidentales se sont progressivement implantées au sein des PECO.

    II - 2003-2004

    Il fallut attendre 2003-2004 et même 2007, pour que plusieurs de pays ex bloc de l’Est intègrent officiellement l’Union européenne.

    III - PECO : Points communs.

     Le point commun de ces pays est d’avoir subi, d’abord des régimes dits communistes pendant un demi-siècle ou plus, et ensuite l’introduction d’un capitalisme dur, avec une économie de marché très peu sociale depuis la fin du siècle dernier. Précarité, chômage et bas salaires sont devenues sources de déconvenues, une fois passé le moment d’attraction, et ce pour beaucoup, pas tous car il y a eu besoin d’encadrement !

    Les multinationales des principaux pays occidentaux se sont rapidement installées pour bénéficier de couts réduits divers (dont la main d’oeuvre) et de débouchés nouveaux.

     Ces pays ont connu aussi, peu ou prou, la montée de forces cléricales autocratiques et réactionnaires (contre les femmes, les homosexuels, la jeunesse, les étrangers, etc-). Des partis politiques ont pu, ici ou là, s’appuyer sur ces contre-mouvements pour mieux asseoir leur propre légitimité autocratique.

    Lire : La cléricalisation des pays de l’Est | Investig’Action
    https://www.investigaction.net/fr/la-clericalisation-des-pays-de-lest

    L’engouement pour la démocratie s’est enrayé faute de développement des libertés démocratiques et d’un Etat social conséquent.

    IV - Liste des pays de l’Europe centrale et orientale : PECO  :

    Onze États désormais membres de l’Union européenne :
    1) Bulgarie, 2) Croatie (issue de l’ex-Yougoslavie)
    3) Estonie (ancienne république soviétique)
    4) Lettonie (ancienne république soviétique)
    5) Lituanie (ancienne république soviétique)
    6) Hongrie, 7) PologneRetour ligne automatique
    8) République tchèque (issue de l’ex-Tchécoslovaquie)
    9) Roumanie
    10) Slovénie (issue de l’ex-Yougoslavie)
    11) Slovaquie (issue de l’ex-Tchécoslovaquie) ;

    Six autres pays, issus de l’ancienne Yougoslavie à l’exception de l’Albanie :
    12) Albanie, 13) Bosnie-Herzégovine, 14) Macédoine, 15) Monténégro
    16) Serbie, 17) Kosovo ;

    Quatre républiques anciennement soviétiques sont membres ou participants de la CEI et tous les auteurs ne les considèrent pas comme des PECO : certains en excluent la Russie, d’autres toute la CEI :
    18) Biélorussie, 19) Moldavie, 20) Ukraine
    21) Russie

  • Comment on a commencé à réécrire l’histoire, avec le procés de Erich Honecker
    (Président de la RDA, annexée et non réunifiée, à la très otanesque RFA) , le
    3 Décembre 1992 à Berlin . (article du PRCF, pour saluer la mémoire de Margot
    Honecker, la militante communiste, qui n’a jamais failli, décédé en mai 2016)

    https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/margot-honecker-disparition-dune-militante-communiste/

    • Les dix commandements de la morale socialiste de RDA (en 1958 par Walter Ulbricht) :

      1 - Tu dois être solidaire avec tous les ouvriers et les travailleurs du monde entier, mais aussi être solidaire envers les pays socialistes.

      2 - Tu dois aimer ta patrie et être toujours prêt à donner toute ta force pour défendre le pouvoir des ouvriers et des paysans.

      3 - Tu dois aider à éliminer l’exploitation de l’homme par l’homme.

      4 - Tu dois accomplir de bonnes actions pour le socialisme car il mène à une vie meilleure pour tous les travailleurs.

      5 - Tu dois respecter l’édification du socialisme, c’est-à-dire avoir un esprit d’entraide et de camaraderie, faire acte de coopération, respecter le collectif mais aussi respecter ses critiques.

      6 - Tu dois protéger le bien du peuple et le multiplier.

      7 - Tu dois essayer de t’améliorer constamment afin d’être efficace et de consolider le travail socialiste.

      8 - Tu dois éduquer tes enfants dans l’esprit de la paix et du socialisme afin de faire d’eux des adultes cultivés, d’un caractère ferme et d’un corps endurci.

      9 - Tu dois vivre dans la propreté et la décence ainsi que respecter ta famille.

      10 - Tu dois être solidaire dans le combat pour la liberté nationale ainsi que pour l’indépendance nationale en défendant les peuples.

  • J’observe avec le recul du temps que depuis la fin de l’URSS le monde a changé et changera encore , la crise économique capitaliste n’en est pas à son apogée , plus que jamais elle déchaîne violence et misère , les vraies Révolutions se sont celles décidées démocratiquement par des Peuples démontrant ainsi la perfidie du capitalisme dans sa prétention de seul défenseur de la démocratie ! La preuve est faite qu’il ne la défend tant que ses privilèges égoïstes ne sont pas menacés ou simplement écornés par la volonté Populaire.Alors il a recours à sa botte secrète du fascisme ou d’allures fascisantes ! Il faut bien reconnaître que les accords de Yalta de partage du monde à la fin de la seconde guerre mondiale fut une erreur magistral d’avoir conclus un tel accord et même un carcan pour des Peuples qui décident seulement de nos jours à se libérer du pillage des multinationales ! Des Révolutions qui ont appris que pour vaincre un Peuple doit d’abord pour ce faire rassembler une majorité dans l’UNION ! Et surtout préserver cette UNION contre l’abominable opposition des partisans du capitalisme qui jamais démocratiquement ne pourra admettre sa défaite dans une minorité sociologique battue !

    • Cornélius CASTORIADIS (1922-1997) a d’abord été marxiste avant d’abandonner un peu rapidement la méthode matérialiste de Marx à la "critique rougeuse des souris".

      En 1955, toujours marxiste et même trotskyste il écrit "le contenu du socialisme". Plus tard, non marxiste, il plaide pour une société autonome.

      Il ne faut pas prendre ce parcours comme un trajet obligé. Il faut comprendre que pour lui comme pour des millions de personnes, le socialisme a fini par devenir la société contrôlée par la GPU, et non comme il l’a longtemps voulu une société contrôlée par les travailleurs et travailleuses.

      Eu égard aux changement intervenus depuis 1989 et 1991, il y a lieu aujourd’hui de reprendre l’une et l’autre notion pour avancer. Car le "socialisme du GPU" n’en était pas un. On sait cela.

      Le trajet vers un nouveau socialisme est à penser autant que son possible contenu. Le socialisme du XXI siècle, si l’on veut bien y croire, ne sera plus celui du Castoriadis de 1955. Ne serait-ce qu’à cause de la dimension écologique à prendre en compte. Mais l’on peut encore s’appuyer sur des éléments anciens et avancer vers une autre société.

      De même, le marxisme peut de nos jours retrouver son plein usage critique (sans nécessairement penser qu’il s’agit de retourner à un âge d’or du temps de Marx) et abandonner un usage de légitimation du pouvoir et de voilement des mécanismes de domination. Le marxisme n’est pas une orthodoxie. Il se déploie sous différentes formes pour passer de la critique du système au trajet vers l’émancipation alter-systémique.