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Solidarité internationale avec le Bélarus !

par Lepotier

Publie le vendredi 21 août 2020 par Lepotier - Open-Publishing
5 commentaires

Aujourd’hui, après plus d’une semaine d’agitation relayée et entretenue par les médias pro-occidentaux, qui ont pour l’essentiel occulté les manifestations populaires en soutien à la réélection du Président Loukachenko, il apparaît clairement que les puissances occidentales impérialistes ont décidé de soutenir par tous les moyens ce qui s’apparente on ne peut plus nettement à un coup d’État piloté de l’étranger pour renverser le gouvernement légal du Bélarus.

Une tentative de déstabilisation pilotée par des puissances étrangères, c’est ce que dénonçait déjà, dès avant sa réélection, le Président Loukachenko.

Il ne s’agit aucunement, pour les anti-impérialistes, d’une défense inconditionnelle de la personne du Président, que, du reste, il ne réclame pas, mais simplement d’une défense inconditionnelle de l’intégrité du Bélarus en tant que nation indépendante.

Lors des nuits d’émeutes qui ont suivi les élections présidentielles, des excès ont éventuellement pu être commis dans la répression de ces émeutes. En juger reste une affaire intérieure du Bélarus.

Aucun État légalement constitué ne peut logiquement, et en tous temps, admettre la remise en cause de ses institutions par des émeutes, et encore moins au cours d’un processus électoral.

Aucun État légalement constitué ne peut admettre cette remise en cause, d’une manière générale, par une puissance étrangère et encore moins, par un ensemble coordonné de puissances étrangères.

Avant tout autre considération, la liberté et la démocratie ne peuvent naître et exister durablement que dans une nation réellement indépendante.

Tout à fait indépendamment de sa personne, le Président Loukachenko et le mouvement populaire qui le soutient représentent la légitimité de l’Etat du Bélarus et la reconnaissance et la légitimité de son indépendance à l’égard de l’ensemble des puissances étrangères, et en premier lieu, à l’égard de celles qui entendent lui imposer une remise en cause de sa souveraineté.

En conséquence de quoi l’ensemble des démocrates, des anti-impérialistes, des antifascistes authentiques, et de toutes les forces progressistes, et notamment, celles qui se revendiquent du marxisme et du léninisme, doivent s’unir pour agir en solidarité internationaliste avec la légitimité de l’État du Bélarus.

Ne pas le faire, faire chorus, d’une manière ou d’une autre, avec les médias qui s’acharnent sur le Bélarus, ou simplement prétendre « rester neutre », c’est, en pratique, se positionner clairement en faveur de l’impérialisme et d’un coup d’État de nature fasciste, même si déguisé sous les oripeaux d’une prétendue « démocratie libérale ».

Lepotier

https://nousnesommesriensoyonstout.wordpress.com/2020/08/21/solidarite-internationale-avec-le-belarus/

POUR UNE ANALYSE DÉTAILLÉE DE LA SITUATION AU BÉLARUS :

Belarus : Good Bye . . . Who ?

https://nousnesommesriensoyonstout.wordpress.com/2020/08/21/belarus-good-bye-who/

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Messages

  • En ce mois d’aout 2020, nous disons "Bas-les-pattes à l’égard du Belarus". Soutien aux forces d’un socialisme non capitaliste *, non patriarcal, démocratique, avec liberté d’expression mais fermeté maintenue face à la « liberté d’entreprendre pour le profit ». Refus de tout impérialisme, de l’Ouest comme de l’Est. Le reste est question d’analyse et de connaissance du réel.

    * on parle là-bas (mediapart) de "socialisme capitaliste" à propos des conquêtes du socialisme maintenues en combinaison difficile avec l’introduction du capitalisme

  • "Belarus : Good Bye . . . Who ?

    Bien entendu, ce titre, à vocation d’interpeller, n’infère pas pour autant que le Bélarus actuel soit une démocratie socialiste, en aucune manière, même s’il revendique en partie, tout comme la Russie de Poutine, l’héritage historique de l’URSS. Du reste, l’URSS des dernières décennies, tout comme la RDA et d’autres « pays de l’Est » étaient essentiellement des régimes nationalistes bureaucratiques bourgeois, même s’ils avaient su préserver quelques vestiges des avantages sociaux accordés à leurs peuples. Ce qui est encore en partie le cas, également, en Bélarus actuel, de l’avis même des observateurs occidentaux, qui « expliquent » ainsi, et à leur corps défendant, en quelque sorte, la durabilité, jusqu’à présent, du régime présidentiel de Loukachenko, et sa résistance actuelle, quoi qu’en disent les médias occidentaux, qui occultent carrément la mobilisation massive du Dimanche 16 Août en sa faveur, exactement en vis-à-vis temporel de celle de l’opposition pro-occidentale."

    Tel est le début de l’article en lien :

    https://nousnesommesriensoyonstout.wordpress.com/2020/08/21/belarus-good-bye-who/

    Il n’y a donc rien de "socialiste" dans les régimes bourgeois nationalistes, bureaucratiques ou non.

    Il y a seulement la nécessité de faire des concessions sociales, pour tenter de fédérer le peuple avec la cause de l’indépendance.

    Dans les ex-pays socialistes, cela s’est fait, et durant les dernières décennies de l’URSS, déjà, en maintenant simplement quelques uns des acquis sociaux du socialisme, dans un contexte général de restauration du capitalisme, et en résistance, jusqu’à un certain point, aux velléités néo-colonialistes de l’Occident.

    C’est la continuation de ce phénomène qui s’observe, aujourd’hui, au Bélarus, et, jusqu’à un certain point, dans la Russie de Poutine, également.

    Tout en faisant la preuve de leur utilité politique dans le domaine des revendications sociales, les communistes doivent également défendre l’indépendance de ces pays, et tout en faisant cette preuve, commencer à construire une alternative réellement socialiste.

    Lepotier

    • Il semble qu’il reste dans ce pays des éléments important de socialisme ou socialisation ou étatisation avec des services publics ce qui entraine un soutien populaire des classes sociales bénéficiaires et un rejet des classes aspirant à bénéficier d’un déploiement du capitalisme pour s’enrichir.

      On semble loin du "capitalisme PUR" que souhaite les néolibéraux pour la France avec une politique de "thatchérisation" qui remonte à 1983 pour détruire le "capitalisme SOCIAL" d’après 45-46 qui doit beaucoup au mouvement communiste sous toutes ses formes, — "capitalisme SOCIAL" connu sous le nom d’Etat social ou d’Etat providence avec Socialisation (Sécurité sociale), Etatisation (entreprises nationalisées ne travaillant plus exclusivement pour le profit même si cette appropriation publique est contestable - voir Yves Salesse par exemple), planification, construction de services publics travaillant pour la valeur d’usage et la population peu solvable, non pour le profit. — Cet ensemble d’économie non capitaliste a réduit la place et la portée du capitalisme tel que voulu par les libéraux et les premiers néolibéraux qui voulaient un "capitalisme PUR" ou l’Etat construit la concurrence et laisse agir le darwinisme social (à la Spencer) ce qui accroît le classisme.

  • Le "capitalisme d’État", ou intervention de l’Etat dans l’économie de marché, est une des forme du capitalisme parmi d’autres, sans en constituer un stade particulier, contrairement au "capitalisme monopoliste d’ État", qui asservit l’État aux monopoles, et constitue la base économique de l’impérialisme.

    Le "capitalisme d’État" peut être mis au service d’une classe ou d’une autre. Dans une phase de transition socialiste, comme la NEP, il peut être mis au service du prolétariat, comme nous l’explique Lénine.

    Dans un régime bourgeois nationaliste, comme le Bélarus, il est donc au service de la classe dominante, la bourgeoisie nationale, bureaucratique ou non. De fait, il devient donc une arme essentielle pour sa résistance anti-impérialiste, et doit donc être également défendu par le prolétariat, dans une stratégie de front uni anti-impérialiste, mais sans introduire de confusion sur sa nature de classe. Évidemment, il peut donc faciliter la sauvegarde des acquis sociaux ou l’aboutissement de nouvelles revendications, ce qui peut, et même doit, renforcer et le camp du prolétariat, et le front uni, tant qu’il est nécessaire, comme c’est actuellement le cas.

    Lepotier