Accueil > Chine : Qu’est-ce que cela signifie d’éradiquer la pauvreté absolue ?

Chine : Qu’est-ce que cela signifie d’éradiquer la pauvreté absolue ?

par joclaude

Publie le dimanche 6 décembre 2020 par joclaude - Open-Publishing
4 commentaires

Source:blog " Histoire et Société" Publication partielle de l’article. "NDLR. : Vous faites la comparaison seulement avec l’Inde et la réalité est bien d’un pas en avant toutes ! Il faut bien toujours considérer l’éradication de la pauvreté comme n’étant pas dans la dogmatique capitaliste ! Car selon ses dogmes pour se perdurer point n’est besoin de cette réalisation puisque le capitalisme s’assoit sur une Sociologie de citoyens qui vivent assez bien majoritairement de l’exploitation de l’homme par l’homme (exploiteurs et exploités)et que par conséquent point n’est besoin de plus, pour faire avaler selon ses dogmes "démocratiquement" la suffisance du Suffrage Universel dans sa vision inviolable du 50,01% "

Chine : Qu’est-ce que cela signifie d’éradiquer la pauvreté absolue ?

Comme nous le publions par ailleurs,Xi a annoncé officiellement ce mardi le fruit de huit ans de travail et l’éradication de la pauvreté absolue. Cet article décrit les procédures par lesquelles sont établies les zones de pauvreté absolue en Chine et au prix de quelles vérification, locales et nationales il a été considéré que l’on peut les radier de la liste. Ne pas oublier que les résultats chinois dans ce domaine correspondent à 70% de tous les résultats mondiaux de lutte contre la pauvreté. Un suivi est mis en place pour poursuivre l’effort, le rôle du parti est essentiel dans la poursuite de cet effort. Notez que le concept de pauvreté absolue renvoie indéniablement au concept de Marx de paupérisation absolue défini par Marx comme le propre du capitalisme et à celui de paupérisation relative lié lui à la productivité, le socialisme de marché à la chinoise s’attaque à la paupérisation absolue. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoire et societe)
LE 3 DÉCEMBREÉCRIT PAR QIAO COLLECTIVE

Tsering Tarchin, un responsable de la réduction de la pauvreté, explique les politiques et les directives nationales aux villageois de la préfecture de Ngari, dans la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine. [Photo fournie par Global Times, gracieuseté de Tsering Tarchin]
Le 23 novembre 2020, la province du Guizhou a annoncé que ses 9 autres comtés frappés par la pauvreté avaient remplie les conditions nécessaires pour sortir de la pauvreté absolue. Cette annonce a effectivement marqué l’achèvement réussi de la « campagne contre la pauvreté absolue » menée par la Chine dans le cadre du 13e Plan triennal de 2015, qui a finalement ciblé 832 comtés pour réduire la pauvreté. Cette campagne n’est que la dernière réalisation de décennies d’efforts gouvernementaux visant à développer les forces productives du pays et à améliorer le niveau de vie des citoyens chinois, dans le cadre d’une poussée concertée vers une « société globale modérément prospère ».

De l’aveu même de la Chine, cette réalisation historique n’est qu’un premier pas modeste, avec des préoccupations officielles concernant les ménages qui « retomberont dans la pauvreté » (ce qui incite à la création d’un Bureau de prévention du retour à la pauvreté)et des efforts visant à poursuivre la lutte contre la pauvreté relative. La Chine a les yeux rivés sur un « pays socialiste moderne » d’ici 2035 et espère un pays développé d’ici 2049. Il est tout à fait clair que le Parti communiste et la nation chinoise ne se reposent pas sur leurs lauriers, surtout pas à une époque d’intensification de l’agression impérialiste, notamment des États-Unis. Le fait que les États-Unis et leurs éminents propagandistes se sentent si menacés par les réalisations d’un pays qui n’a réussi que récemment à fournir à tous ses citoyens des revenus modestes mais sûrs, un logement sûr et des dispositions sanitaires de base témoigne du puissant potentiel socialiste et anti-impérial de la Chine nouvelle. Comme en témoigne l’intention du 14e Plan sur cinq ans de donner la priorité au développement rural et à la revitalisation, il est clair que la Chine comprend que sa lutte contre la pauvreté est loin d’être terminée et continuera de rechercher un développement pacifique malgré une forte opposition impérialiste.

Pourtant, alors même que la campagne de la Chine contre la pauvreté absolue touche à sa fin, la campagne elle-même, ses politiques et procédures, ainsi que les histoires des triomphes et des luttes des cadres du Parti communiste et des gens de la classe ouvrière en jetant les chaînes de la pauvreté restent mal comprises à l’extérieur du pays, en particulier en Occident. N’ayant pas l’intérêt ou la capacité d’éradiquer la pauvreté sous le capitalisme, l’Occident s’est plutôt tourné vers la peur et la désinformation, peignant les efforts de lutte contre la pauvreté de la Chine comme exagérés au mieux ou répressifs au pire. Un tel manque de compréhension de cette réalisation monumentale, point culminant de décennies de travail politique, entrave la capacité de la gauche à tirer des leçons des expériences de la Chine et à commencer à concevoir des moyens d’atténuer la pauvreté dans leurs propres pays

Dans ce contexte, nous sommes heureux de partager une courte note sur la campagne de la Chine contre la pauvreté absolue, en mettant l’accent sur les procédures et les processus sur le terrain impliqués dans ce projet historique. À cette fin, nous fournissons une traduction d’un court communiqué de presse résumant les paramètres et les procédures des groupes de travail de réduction de la pauvreté dans la classification et la radiation des individus, des ménages, des villages et des comtés comme étant « dans la pauvreté absolue ». Nous fournissons également une liste des 234 derniers comtés à sortir de la pauvreté absolue, tel que rapporté par leurs provinces respectives , une liste qui témoigne à la fois de l’échelle de cette campagne nationale ainsi que l’immense travail de terrain des fonctionnaires locaux pour s’assurer que les ménages individuels franchissent le seuil de pauvreté absolue. Enfin, nous fournissons une très courte liste de lecture pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur la campagne de la Chine contre la pauvreté absolue.

Messages

  • Article excellent et réjouissant que celui-ci puisqu’il nous rappelle ce combat mené par le gouvernement communiste de la Chine et les résultats positifs qu’il a généré : le recul de la pauvreté.
    On ne peut pas en dire autant chez nous où, si (il y a 40 ans) le niveau de vie des occidentaux était bon car rendu possible par le vol effectué sur le dos des colonisés ou des anciennement colonisés, à l’insu bien sûr des peuples de l’Occident, celui-ci n’est maintenant plus possible du fait de la résistance d’une grande partie des dits peuples en Afrique, au Proche-Orient, et en Amérique latine (Vénézuéla etc...)
    La contre-offensive capitaliste n’a pu faire autre chose que viser les peuples occidentaux pour continuer à s’engraisser, et notemment le peuple français depuis Mitterand : attaques contre les acquis de 36, de l’après-guerrre et de la révolte de 68. Donc de Mitterand jusqu’au banquier Micron, on s’acharne à priver le peuple français de droits qu’il avait durement pu imposer à la canaille libérale ; aujourd’hui on compte déjà plus de 10 millions de Français qui vivent dans la pauvreté . Il est donc clair que, nous aussi, devons faire une 2° Révolution et passer au communisme : -la révolution de la Chine communiste combat la pauvreté.
    - la gouvernance de l’Occident crée la pauvreté avec l’aide des "gouvernements-valets" du capitalisme.

    • "...le niveau de vie des occidentaux ..."
      Désolé camarade, mais je m’inscris en faux contre cette assertion qui voudrait qu’il y ai eu comme un effet de ruissellement des richesses produites par la colonisation, du haut vers le bas.
      Je prends mon propre exemple et celui de ma famille et je peux te dire que les "trente glorieuses" (ce qui correspond à peu près à l’ère coloniale en fin de vie) furent pour nous des années de pauvreté tout en étant des années de combats politiques et syndicales contre celle-ci.
      Les riches colons en ont profité ; la bourgeoisie et une partie de la petite-bourgeoisie métropolitaines en ont profité.
      Pour autant les impôts (insuffisants au regard de leur fortune) que ces gens daignaient payer n’étaient pas à la hauteur des besoins d’investissement pour les infrastructures collectives.
      Les prolétaires du continent étaient exploités par la même classe qui exploitait les indigènes des colonies. Certes pas dans les mêmes conditions (car il y avait une antériorité de luttes sociales et syndicales en France, qu’il n’y avait pas dans les colonies), mais exploitation quand même.
      Arrêtons donc avec cette légende qui fait les choux gras des indigénistes et communautaristes après avoir fait ceux des capitalistes qui donnent cet argument du ruissellement pour justifier leur manque d’entrain à payer des impôts en France.
      Vive l’unité du prolétariat international.

    • En effet, seule une toute petite caste a profité de la colonisation. Dans les années soixante, le Portugal avait gardé un immense empire colonial malgré la résistance armée qui commençait d’abord en Angola puis au Mozambique et en Guinée Bissau. Le Portugal restait néanmoins le pays le plus arriéré d’Europe et le niveau de vie des travailleurs portugais était beaucoup plus bas que par exemple en Suède ou en Suisse.

    • Ah si, les riches colons et les gouvernements successifs du temps des colonies ont investi massivement dans les infrastructures dans les colonies. Mais pas n’importe où, non ! Majoritairement pour faire la jonction ferroviaire et routière entre leur lieu de production agricole ou de minerais et les ports, pour l’exportation. La desserte des villes et villages du cru, nada.