Accueil > La Commune de Paris, la banque et la dette : l’erreur fatale de ne pas (...)

La Commune de Paris, la banque et la dette : l’erreur fatale de ne pas prendre le contrôle de la Banque de France

par nazairien

Publie le jeudi 18 mars 2021 par nazairien - Open-Publishing

La barricade de la place Blanche défendue par des femmes, lithographie d’Hector Moloch (CC - Wikimedia)

Il y a 150 ans, le 18 mars 1871, naissait la Commune de Paris
18 mars par Eric Toussaint

http://cadtm.org/La-Commune-de-Paris-la-banque-et-la-dette

À l’occasion du 150e anniversaire de l’extraordinaire expérience de la Commune de Paris il est fondamental d’en tirer un certain nombre d’enseignements. Sont décisives les mesures qu’un gouvernement prend à l’égard de la Banque centrale, des dettes des classes populaires, des dettes publiques et des banques privées. Si un gouvernement populaire ne met pas en œuvre des mesures radicales en matière de finance, il prend la responsabilité de terminer sur un échec qui peut avoir des conséquences dramatiques pour la population. La Commune en est un exemple emblématique. C’est pourquoi il faut analyser sous cet angle cette expérience extraordinaire et dramatique.


Quelques "intercommentaires" dans l’article

"La volonté du gouvernement réactionnaire de rembourser la dette a précipité l’expérience de la Commune"

"Pour imposer au peuple de la France d’accepter de rembourser la dette publique, le gouvernement de Thiers a provoqué une guerre civile"

"Les responsables de la Commune ont eu tort de ne pas se lancer à la poursuite de Thiers et de son gouvernement"

Barricade à l’entrée de la rue de la Roquette, place de la Bastille en mars 1871 (https://macommunedeparis.com/2016/07/15/histoire-de-jules-mottu-3-le-18-mars-la-commune-le-radical/)

"La Commune décide la suspension du paiement des loyers"

"Jean-Baptiste Clément considère que la Commune aurait dû aller plus vite et plus loin"

"La Commune resta en extase devant la caisse de la haute bourgeoisie qu’elle avait sous la main"

"Le gouvernement réactionnaire de Thiers complice de l’occupant prussien a reçu 20 fois plus d’argent liquide que la Commune"

"Le plus difficile à saisir est certainement le saint respect avec lequel la Commune s’arrêta devant les portes de la Banque de France. Ce fut d’ailleurs une lourde faute politique"

"Charles Beslay : Je suis allé à la Banque avec l’intention de la mettre à l’abri de toute violence du parti exagéré de la Commune"

"Charles Beslay : La Banque de France est la fortune du pays ; hors d’elle plus d’industrie, plus de commerce ; si vous la violez, tous ses billets font faillite"

"Pendant que la Commune quémandait de la Banque de France quelques billets de mille francs, la Banque de France donnait des millions au gouvernement de Thiers afin de vaincre le peuple de Paris"

"La Banque de France a remis de l’argent aux occupants prussiens pour qu’ils aident à détruire la Commune"

"Bien sûr il fallait prendre « militairement » la banque mais il fallait la prendre pour en faire quelque chose"

"La direction de la Banque avait tellement peur de la Commune qu’elle fit ensabler dans les caves tout ce qui pouvait l’être"

"Après l’écrasement de la Commune, Beslay est un des seuls dirigeants communards (peut-être le seul) à ne pas être exécuté, condamné par contumace, emprisonné ou banni"

"L’attitude timorée de la Commune à l’égard de la Banque de France s’explique par les limites de la stratégie des secteurs qui étaient majoritaires dans celle-ci"

"Si l’on se contente de mettre en place des banques de crédit mutuel tout en préservant la Banque centrale telle qu’elle fonctionne et si on ne socialise pas le secteur bancaire par expropriation des capitalistes, on ne changera rien au niveau structurel"

Probablement des victimes de la répression contre La Commune, Cimetière du Père-Lachaise, 1871 (https://macommunedeparis.com/2020/05/11/11-avril-1871-inhumations-sans-mandat-au-pere-lachaise/)

Portfolio