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Retombées radioactives en cas de guerre en Irak

Publie le vendredi 28 février 2003 par Open-Publishing

By infonucleaire.net

I ) Effets des projectiles à l’Uranium Appauvri

Effets des projectiles à tête durcie à l’Uranium dit Appauvri (UA), pour en "améliorer" la pénétration dans les cibles, projectiles sous des formes diverses (obus, bombes, balles) dont sont dotées les troupes américaines et britanniques qui risquent d’intervenir en Irak.

Aux journalistes silencieux d’Europe et d’ailleurs

Vous aurez bientôt le grand plaisir d’ingurgiter, et surtout de respirer dans vos corps bien-aimés - contenant des poumons si vous les avez oubliés - de gentilles poussières microscopiques qui vous apporteront bientôt une panoplie de joies sublimes.

1) Ces poussières, qui sont invisibles tellement elles sont petites, n’en sont pas moins fort actives. De par leur faibles tailles, elles iront tout droit dans vos alvéoles pulmonaires chercher refuge dans zones les plus profondes de vos chers poumons. Ces poussières ont encore une grande qualité pour vous : elles flottent quasi en permanence au moins pendant deux années dans l’atmosphère dès leur injection suivant les explosions. Ainsi elles voyageront sans payer de ticket et sans demander à votre nez la permission d’entrer dedans. Enfin ces poussières sont tellement actives qu’elles seront radioactives. C’est un gros avantage pour vous " injecter " le cancer et autres babioles, sans vous le demander. Voyez encore : c’est gratuit.

2) Ces très fines particules atteindront toutes les capitales du monde occidental, car dès leur injection dans l’atmosphère, elles seront relativement rapidement dispersées dans tout l’hémisphère Nord. L’injection atmosphérique de ces poussières radioactives est imminente et un cadeau de monsieur le politicien BUSH, grand ignorant qui ignore évidemment que les armes dont disposent ses armées empoisonneront aussi ses troupes et ensuite son peuple en Amérique.

3) Comment seront injectées ces aimables poussières dans notre atmosphère ? C’est bien simple. Les spécialistes qui conseillent BUSH lui ont proposé de mettre de l’uranium métallique dans ses obus, balles et bombes. Mais ces spécialistes ont soigneusement " oublié " de dire à leur chef suprême, qu’obus, bombes, etc., vont éclater avec un éclat particulier. Cet éclat particulier est la luminosité que donne l’uranium en brûlant. Les spécialistes qui conseillent BUSH ont également évité de dire à leur chef suprême que l’uranium se divise en milliards de milliards, etc., de fines particules, quand il brûle, parce que l’uranium est pyrophore. Ensuite les spécialistes de BUSH lui ont également caché que des particules d’uranium brûlé sont tellement petites qu’elles prennent ensuite le chemin des airs, du fait que des très petites particules ont une surface importante par rapport à leur poids. Et donc que ces particules sont dépendantes surtout des forces de l’électricité statiques atmosphérique, ce qui fait qu’elles flottent très longtemps, au moins deux ans après injection atmosphérique, avant de tomber au sol.

4) Pourquoi ces particules radioactives sont-elles dangereuses ? Elles sont dangereuses du fait de plusieurs facteurs qui ont les effets nocifs additionnels, que voici :

 une fois introduites dans les poumons, elles se regroupent en se réunissant en amas ponctuels plus importants que lorsqu’elles sont entrées. Ces amas forment des points radioactifs appelés " zones chaudes = zones irradiantes ". Ainsi un seul groupement d’amas d’un millième de millimètre de diamètre inflige à partir de l’intérieur du poumon une dose ponctuelle de 6 rem par an à chacun. Cette irradiation est soixante fois plus forte que l’irradiation naturelle que chacun reçoit par an.

 l’uranium brûlé dans les explosions des armes à uranium produit à 90% des poussières " dites céramisées ", c’est-à-dire des poussières brûlées insolubles dans le corps humain. Ceci provoque un temps très important de stagnation de l’uranium à l’intérieur du corps humain. Les spécialistes de BUSH ne lui ont pas dit que l’uranium naturel (celui venant directement des minerais) a une demi-vie biologique très différente de celle de l’uranium métallique issu des centrales nucléaires, qui est utilisé dans les armes. Ainsi, si un homme respire des poussières d’uranium naturel, ces poussières sont rapidement évacuées, notamment par les urines, parce que l’uranium naturel des minerais est soluble, et qu’il n’a qu’une demi-vie biologique de 3 jours, tandis que l’uranium métallique des armes, céramisé (ayant brûlé) présente une demi-vie biologique de 5 années

 De plus l’uranium naturel sous forme de minerais présente des poussières beaucoup plus grosses que les fines et dangereuses particules de l’uranium métallique brûlé dans l’explosion des projectiles. Par conséquent, l’uranium naturel sous forme de minerai n’est pas comparable, dans ses effets, à l’uranium métallique qu’on ne trouve d’ailleurs jamais dans la Nature.

La double toxicité de l’uranium appauvri

Une émission du magazine 90 minutes sur Canal + était consacrée aux munitions à l’uranium appauvri largement utilisées sur le champ de bataille durant la guerre du Golfe : RealVidéo 21 kb


> Un déchet radioactif dangereux utilisé comme une matière première banale !


> Mort de soldats, leucémies et armes à uranium appauvri


> Les munitions à l’uranium appauvri


> Les munitions à l’uranium appauvri françaises doivent être démantelées

Les soldats malades suite à leur intervention en ex-Yougoslavie et dans la guerre du Golfe posent de nouveau le problème de l’uranium appauvri mais, il ne faudrait pas pour autant oublier que des milliers de tonnes d’uranium appauvri ont été abandonnées dans le Limousin. Il n’y a pas que les militaires américains qui provoque des leucémies chez d’innocentes victimes !


> Le Limousin radioactif


> Les atomes du Limousin

II) Mini-nuke, vers une guerre nucléaire en Irak !

Selon un document officiel obtenu par le Los Angeles Times, un programme vient d’être lancé par le Pentagone sur la possibilité d’utiliser des bombes nucléaires (mini-nukes) contre des infrastructures souterraines soupçonnées d’abriter des armes de destruction massive (biologiques, chimiques).

Ce programme est composé d’ordinateurs et de calculateurs ultra-rapides qui prendront en compte de multiples données (types de structures, lieux) pour savoir quelle arme (nucléaire ou conventionnelle) serait mieux à même de détruire la cible visée.

Outre des informations techniques sur la cible à détruire, ce programme va évaluer également les conséquences et les dommages collatéraux provoqués par l’utilisation d’une arme nucléaire, comme le rejet de poussières radioactives, de matières chimiques ou biologiques qui n’auraient pas été détruites.

Ce programme d’un milliard et 260 millions de dollars est la dernière étape d’une vaste campagne soutenue par des fonctionnaires de l’administration Bush pour promouvoir l’utilisation des armes nucléaires tactiques. En effet, pour ces faucons, les missiles stratégiques (ICBM) sont des armes de destruction "trop" massive face à de nouveaux adversaires comme le régime de Saddam Hussein ou inutiles face à des réseaux terroristes comme celui d’Al Quaida...

Vers un changement de doctrine nucléaire ?

La mise en place de ce programme signifie bien que les Etats-Unis sont en train de repenser totalement leur doctrine de l’arme nucléaire. Ainsi, depuis près de cinquante ans, la règle "non-dite" établit que l’emploi de l’arme nucléaire ne peut être fait qu’en cas d’ultime recours ou en cas de réponse à une attaque nucléaire.

Aujourd’hui différents éléments montrent que les Etats-Unis sont en train de faire passer l’arme nucléaire tactique du statut de dernier recours à celui d’une utilisation active au nom de la lutte contre le terrorisme :

 la Nuclear Posture Rewiew énoncée en 2002 appelle à revitaliser le complexe de fabrication des armes nucléaires pour mettre au point, développer, fabriquer et certifier de nouvelles têtes nucléaires. L’arsenal nucléaire aura, ainsi, la capacité de viser et de détruire des cibles mobiles ainsi que des bunkers profondément enterrés ;

 le lancement d’une étude en juin 2002 sur de nouvelles ogives nucléaires anti-bunker plus performantes, désormais appelées Robust Nuclear Earth Penetrator, RNEP ;

 en décembre 2002, lors de son discours sur la stratégie nationale pour combattre les armes de destruction massive, le Président Bush déclarait "les agences civiles et militaires des Etats-Unis doivent posséder la gamme complète des possibilités opérationnelles pour parer la menace et l’utilisation d’armes de destruction massive" ;

 des plans intitulés "Theater Nuclear Planning", pour un recours à l’arme nucléaire seraient actuellement étudiés par des experts du commandement stratégique américain au quartier général du STRATCOM à Omaha (Nebraska) ;

 enfin au cours du mois de janvier 2003, le président Bush a clairement indiqué qu’il n’écartait aucun moyen militaire pour répondre à toute attaque chimique ou biologique de la part de Saddam Hussein.

Outre cette attitude pro-nucléaire des faucons de Bush, on peut craindre la déstabilisation complète et totale de l’ensemble des politiques des autres puissances nucléaires. En effet, les quatre autres puissances nucléaires reconnues par le TNP (Chine, France, Royaume-Uni, Russie) vont logiquement abaisser le seuil de leur défense nucléaire, c’est-à-dire, qu’ils seront susceptibles de mettre au point et d’utiliser également des mini-nukes pour rester dans cette nouvelle course aux armements nucléaires. Imagine-t-on la Russie utiliser ce type d’arme pour éradiquer les opposants Tchétchènes également au nom de la lutte contre le terrorisme ? Quant aux trois autres puissances nucléaires non reconnues (Inde, Israël, Pakistan), quelle sera leur attitude face aux multiples situations conflictuelles qu’elles connaissent ?

"Mini nuke"

Selon les spécialistes, le but de cette arme, conçue pour pouvoir détruire un bunker enfoui sous 300 mètres de granit sans atteindre les populations environnantes, est illusoire. Pour qu’il n’y ait aucune retombée sur les populations, une bombe de 1 kilotonne (15 fois moins que la bombe qui a rasé Hiroshima) doit exploser à 150 mètres de profondeur. En dessous de ce seuil, un cratère radioactif se forme et des retombées de terre polluée contaminent et condamnent toutes les populations environnantes. Lors d’essais menés en mars 1997 par l’armée de l’air américaine en Alaska, un bombardier furtif B-2 a largué une bombe B61-11 à 12 000 mètres d’altitude. Celle-ci n’a pénétré la terre que de six mètres... Ce modèle de bombe était factice, mais les parties nucléaires avaient été remplacées par de l’uranium appauvri ! 

L’Observatoire des armes nucléaires française avait été, en France, le premier à alerter la dérive des nucléocrates qui imaginent, comme aux Etats-Unis, des armes nucléaires du champ de bataille : les fameuses " mini-nukes " mises au point récemment par les ingénieurs nucléaires américains. Il est important de rappeler que la France a les mêmes ambitions nucléaires que les Etats-Unis ! Ajoutons que les Etats-Unis ont déclaré ne pas vouloir détruire systématiquement les armes nucléaires comme prévu lors d’engagements réciproques pris entre George Bush et Vladimir Poutine en novembre 2001. Les deux présidents avaient convenu de baisser leurs arsenaux d’environ 6000 têtes à 1500 par pays. Le président russe souhaitait que cette réduction soit inscrite dans un traité formel et vérifiable, mais George Bush ne juge pas cela nécessaire. En effet, le président américain souhaite conserver des armes nucléaires supplémentaires "désactivées" qui pourraient dissuader de toute menace chimique ou biologique... Comme si 1500 armes nucléaires n’étaient pas suffisantes ! En contre-partie, George Bush a annoncé que pour l’instant, il maintenait le moratoire des essais nucléaires (sans, non plus, ratifier le traité d’interdiction). 

Observatoire des armes nucléaires françaises, site internet : www.obsarm.org

— - > Les plans en vue du recours à l’arme nucléaire