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"La liberté de pensée s’arrête là ou commence le Code du travail"

Publie le mardi 5 juillet 2005 par Open-Publishing
5 commentaires

de Gérard Filoche

"La liberté de pensée s’arrête là ou commence le Code du travail". Laurence Parisot,

Tout est dit : ce qui protége les faibles, ce qui vient de la loi républicaine, ce qui représente l’état de droit dans l’entreprise, ce qui freine l’exploitation des salariés, ce qui organise les droits syndicaux, les conventions collectives, les institutions représentatives du personnel, ce qui diminue les accidents du travail,

les maladies professionnelles, ce qui encadre la précarité, ce qui impose un salaire minimum, ce qui organise la formation professionnelle, ce qui prévoit les pénalités contre la délinquance patronale si répandue, ce qui induit un minimum de dignité au moment des licenciements, l’ordre public social qui cadre les durées du travail,

la médecine du travail, tout cela, c’est le Code du travail, résultat de décennies de luttes sociales, et voilà Madame Parisot, qui considère que cela bloque la "liberté de penser", à la direction du Medef.

Tout est dit, en effet.

Messages

  • Le drame dans cette affaire, c’est qu’avec des couples aussi nuisibles que Notat/Seillière et maintenant Chérèque/Parisot (Notat et Chérèque, deux précieux "collabos" CFDT des durs de l’ultra-droite ultra-libérale) la défense des droits du travail et des salariés ainsi que l’affirmation de nouveaux droits pour les exclus de l’emploi dont les plus de 50 ans qui demandent qu’on leur fiche la paix, est en permanence menacée. L’outrance verbale de cette femme est édifiante, mais pas surprenante du tout de la part d’une "privilégiée" qui ne connaît rien à la souffrance du petit peuple et dit être tombée (grâce au fric familial) dans le monde de l’entreprise dès le plus jeune âge (soi-disant comme Obélix est tombé dans un vase de potion magique). A combattre sans merci !

    Verdi

    • Chers amis
      De Belgique j’ai découvert votre site.
      Voici mon humble opinion à propos de cette dame. Je l’ai vue à la TV.
      Héritière d’une grosse fortune. Pourquoi ne s’occupe-t-elle pas d’oeuvres humanitaires.
      Avec une telle capacité elle ferait des miracles aux "Resto du coeur"
      Un homme patron c’est rarement un humaniste, mais alors une femme patron c’est la cata. J’ai travaillé pendant 44 ans et je suis pensionné depuis peu. Plus aucun jeune n’aura une carrière comme la mienne. Je fais déjà partie du passé. J’ai commencé à 16 ans et j’ai suivi des cours du soir pendant 8 années afin d’avoir deux diplômes.
      J’ai eu des chefs féminins. J’ai eu une femme chef pendant quelques années.
      Elle s’arrangeait toujours au cours d’une réunion pour poser l’une ou l’autre question embarassante. La drôlesse potassait pendant la nuit les réponses aux questions qu’elle poserait. Vous imaginez l’humiliation pour les collègues masculins ! C’était pas drôle. Désolé pour les dames. Elles sont plus arrivistes que les hommes. Veulent prouver qu’elles savent en faire autant si pas plus.
      Et comme elles commandent à des hommes elles veulent affirmer encore plus leur autorité.
      J’ai un immense respect pour les femmes. Mais comme chef . ...
      Il y a quand même des femmes qui dirigent très bien une entreprise mais c’est rare. Celles là sont douées. Les autres sont arrivistes. En médecine par exemple, elles sont extraordinaires parce qu’elles possèdent ce qu’on appelle ’l’intuition féminine"
      Je vous promets que vous allez rigoler avec cette dame. On va regretter le petit Antoine !

    • vu les déclarations de cette apprentie thatcher a la française on peut dire qu’il la bien choisie celle la le baron

      de plus on pourras que constater que la démocratie n’existe quasimement plus dans ce pays

      80 pour cent ci ce n’est plus de la presse des tv et des radios appartiennent a des barons de la finance et de l’industrie et sont proche de la droite umpf même france telévision organisme soit disant de tv publique est entiérement noyautée par des proches de l’umpfn

      les instituts de sondage comme l’ipsos et son directeur sont des proches du clan sarkozy celui ci est même un de ses " conseillers " en communiquation ça veut tout dire

      Laurence parisot controle en plus du Medef le plus gros institut de sondage de france l’ifop on imagine donc tout les truquages ou les pseudos sondages orientés que celle ci va nous pondre pendant ses 5 ans de quinquenat au Medef cette femme est non seulement dangereuses pour les droits sociaux mais en plus elle est dangereuse par ses probables futures manipulations médiatiques ( la sondologie étant la source principale des soit disantes informations de l’oligarchie médiatique de marché ) pour notre liberté d’expression et de contestation de ce totalitarisme libéral qui se met en place dans ce pays

      Reveillons nous avant qu’il ne soit trop tard pour les générations futures

    • merci de ne pas généraliser sur les femmes. c’est pas les femmes chef qui sont pires que les chefs hommes, c’est tous les chefs qu’il faut foutre à la porte (et sans parachute)

  • La patronne du MEDEF s’est déjà affranchie du code du travail

    Laurence Parisot était traînée devant les prud’homme le jour de son
    élection triomphale.

    Un méchant procès au prud’hommes devait se tenir le 5 juillet – le matin
    même de l’élection à la présidence du MEDEF -, et il risquait fort de
    ternie l’image de la toute nouvelle patronne des patrons.

    L’une de ses ex-employées de maison, Corinne L., lui reprochait une « 
    rupture abusive de contrat ». Mais – coup de théâtre -, au début de
    l’audience, la plaignante s’est très spontanément désistée de sa requête
    et des 20 000 euros de dommages et intérêts qu’elle réclamait. A la
    grande surprise de ses défendeurs (dont la CGT), qui n’en avait même pas
    été informés ! Et ses persifleurs d’interpréter son revirement de
    dernière minute comme la conséquence d’un chèque reçu en dédommagement.
    Même si la plainte se trouve annulée de facto, les pièces produites à
    cette occasion ne se sont pas volatilisées. Entre autres, les fiches de
    paie reçus par Corinne L. de mars 1998 à novembre 2000. Celles-ci
    attestent que Laurence Parisot a fait salarier cette employée de maison
    par une filiale de l’Ifop (qu’elle dirige depuis 1990), dénommée Phone City.
    Officiellement « assistante » dans cette boite de sondages par
    téléphone, Corinne L. ne mettait jamais les pieds au bureau. Elle
    travaillait au domicile parisien de Laurence Parisot comme « 
    gouvernante », maître d’hôtel et cuisinière. Moralité, sa patronne a
    fabriquée un faux contrat de travail, de fausse fiche de paie et rédigé
    une fausse lettre de licenciement. Et utilisé les fonds de l’Ifop à des
    fins personnelles. Le péché n’est certes pas mortel et les sommes en jeu
    guère astronomiques. Mais cette pratique a déjà valu à , nombre de
    chefs d’entreprise de se retrouver en justice pour abus de bien sociaux.
    Et ce n’était guère convenable vis-à-vis des actionnaires de l’époque
    (Accor et chargeurs). Enfin, voilà qui augure mal des méthodes et de la
    philosophie de la nouvelle patronne des patrons. Laquelle n’a pas
    souhaité répondre aux question du « Canard ».
    Au cours de sa campagne pour la succession d’Ernest –Antoine Seillière,
    la chef sondeuse s’est d’ailleurs illustrée par cette déclaration : »la
    liberté de penser s’arrête où commence le droit du travail. »
    Visiblement, sa propre liberté n’est pas toujours bridée.

    Preneurs de sondes très flexibles

    La très libérale Laurence Parisot possède, avec l’Ifop, un intéressant
    laboratoire. Les neufs dixième de ses salariés ont droit à un statut
    tout à fait spécial : sous contrat à durée déterminée, ils peuvent se
    voir révoquer à volonté mais aussi reconduire indéfiniment, comme le
    permet le statut des « sondeurs de terrain », dérogatoire au Code du
    travail. Et voilà encore un peu de « liberté » gagnée !
    Doyen des instituts de sondages français (il fut fondé en 1938), l’Ifop
    a sa tradition syndicale, et quelques-uns de ses salariés bénéficient de
    contrat à durée indéterminée ou sont « chargés d’enquête à garantie
    annuelle ». Peu après son arrivée à la tête de l’entreprise, en 1990,
    Laurence Parisot a contourné cette difficulté grâce à deux astuces.
    Primo, en sous-traitant une partie de enquêtes à la société Catherine
    Delannoy et Associés, où la contestation sociale n’est pas de tradition.
    Secundo, en créant une filiale spécialisée dans les sondages par
    téléphone, Phone City, celle-là même qui employait fictivement sa
    gouvernante.

    Comme on l’imagine, les CDI n’y sont pas légion, et les syndicats
    figurent aux abonnés absents. En mai 2000, Laurence Parisot déclarait à
    « La Tribune » : « les femmes ont une vision plus optimiste de l’avenir,
    elles apportent de la flexibilité dans l’entreprise. » En tout cas, la
    démonstration en est faite à l’Ifop.
    A ce sens de la flexibilité, ma nouvelle présidente du MEDEF ajoute un
    goût indéniable pour la transparence. Certes, le chiffre d’affaires et
    les résultats de Phone Cityt, qui assure le plus gros de l’activité de
    l’Ifop, sont introuvables. Au moins dans les banques de données
    consultées par « Le Canard », qui indiquent : « comptes annuels non
    publiés ».
    N’empêche qu’en mai dernier c’est très spontanément que Laurence Parisot
    a communiqué les résultats de l’Ifop. Une enquête de « L’Express »
    venait en effet de souligner que cet institut les dissimulait depuis
    plusieurs années. Malencontreuse erreur aussitôt rectifiée. A deux mois
    du scrutin du MEDEF, il n’était que temps.

    Jean-François Julliard – Le Canard enchaîné – mercredi 6 juillet 2005