JO 2012 : les réactions - joie, surprise et stupeur

Paris était favorite pour décrocher l’organisation des Jeux olympiques de 2012, mais au final, c’est à Londres que reviendra cet honneur. Du côté des perdants et des gagnants, les réactions n’ont pas tardé.

Jacques Chirac, président français : "Le chef de l’État félicite la ville de Londres qui aura l’honneur d’accueillir les Jeux olympiques et paralympiques en 2012. Il souhaite bonne chance et pleine réussite aux autorités et au peuple britannique dans l’organisation des Jeux de la XXXe Olympiade."

Paula Radcliffe, athlète britannique : "Je suis très, très heureuse. Je savais que Paris avait un grand projet, mais j’espérais et j’étais finalement assez confiante que nous pourrions réussir. La présentation de Seb (Sebastian Coe) a été tellement meilleure que celle de Paris. Lui et son équipe ont fait un travail invraisemblable et je veux les féliciter pour avoir été si professionnels. Londres offrira des Jeux brillants. Et oui, si je n’ai pas raccroché, j’espère courir là-bas."

Philippe Baudillon, directeur de Paris 2012 : « C’est une grosse déception, la délégation est abasourdie. Mais c’est un choix souverain du CIO. On s’est battu, on a fait le maximum. Je ne connais pas la répartition (entre les membres du CIO) de chacun des deux votes (Paris et Londres). Mais le résultat est là : 54 voix pour Londres. Londres a gagné. »

Tony Blair, premier ministre britannique : « La victoire de Londres pour les Jeux olympiques de 2012 est un jour historique. »

David Douillet, ancien judoka français : « Il faut l’admettre. On a vécu une expérience humaine hors du commun. Ce n’est pas moi qui ai dit que les Anglais avaient parfois franchi la ligne jaune. Mais les membres du CIO ne sont pas aussi sensibles sur certaines choses qui se passent au CIO. Je ne veux pas entrer dans les détails. Visiblement c’était la bonne tactique. Mais ce n’est pas la nôtre. Elle ne le sera jamais j’espère. Il faut respecter les règles jusqu’au bout. »

Richard Gasquet, joueur de tennis français : « On est tous extrêmement déçu. C’était une belle candidature. On pouvait gagner. Il y avait du dynamisme et de l’enthousiasme. Cela a été très beau, c’est vraiment dommage de pas avoir les JO. »

Youri Luzhkov, maire de Moscou : « Nous aimerions offrir nos plus sincères et chaleureuses félicitations à Londres. [...] La campagne pour les Jeux de 2012 a réuni des concurrents puissants et nous avons été honorés de participer à cette compétition. Nous ne sommes pas déçus. Au contraire, nous avons pris conscience que Moscou est une vraie ville moderne en pleine expansion, capable de concourir avec les plus grandes capitales du monde et d’organiser d’importants événements internationaux au plus haut niveau. Afin de le démontrer à nouveau, nous poserons notre candidature pour l’accueil des Jeux Olympiques de 2016. »

Tony Parker, joueur de basket-ball français : « Je ne comprends pas. Cela fait trois fois, 1992, 2008 et 2012 qu’ils refusent les JO à Paris. Je ne sais pas. C’est bizarre. [...] Je ne vois pas ce que l’on peut faire de plus pour avoir les JO. Si on ne les a pas là, on ne les aura jamais. Cela prouve que le Comité est anglo-saxon, c’est les Anglais. »

Jean-François Lamour, ministre français des Sports : « C’est une grande déception, une sorte de vide qui s’est créé. Il faut continuer à avancer dans le domaine du sport quoi qu’il arrive. La candidature a été portée par tous les Français. Il faut repartir, peut-être pas pour une nouvelle candidature car on n’est pas prêt de voir les Jeux revenir en Europe. »

Miguel Indurain, ancien gagnant du Tour de France : « Madrid méritait de devenir olympique. Si Madrid a en tête de devenir capitale olympique, elle ne doit pas y penser une seule fois mais sur le long terme. Ainsi sont les compétitions, tu arrives presque au bout, tu fais l’effort maximum, mais si tu tombes sur meilleur que toi, c’est lui qui l’emporte. »

Phil Craven, président britannique du Comité international paralympique et membre du CIO« La qualité de toutes les candidatures était très élevée, tout comme la qualité du contenu paralympique de chaque présentation. À titre de Britannique, je suis bien sûr très heureux de notre victoire mais je suis confiant que les 5 villes auraient organisé de grands jeux paralympiques. »

Lance Armstrong, cycliste américain« J’ai appris la nouvelle pendant la course (4e étape du Tour de France). J’ai été surpris par ce choix. Chaque ville présentait un bon dossier. Mais, le matin, quand j’ai vu la couverture continue à la télévision, j’avais l’impression que c’était joué, que Paris allait l’emporter. Je suis surpris. »

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