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En guise d’hors d’oeuvre

Publie le lundi 11 juillet 2005 par Open-Publishing
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Comme le Français aura plus de mal a avaler la pilule que l’anglo-saxon résolument orienté "total-control", nos dirigeants vont, comme prévue, nous ammener vers les implants humain sous-cutanés puis neuronaux tout doucement afin de nous accoutumer au principe comme il l’on fait pour les diverses carte à puce.

Pour cela ils utilisent les 3 principes fondamentaux liés à ce mode d’endoctrinement : La sécurité (je passe sur les excuses liées au terrorisme suffisament débattues en ce moment), La santé (un exemple récent ; le tracage des malades d’Alzheimer) et le confort (carte banquaire, vitale, fidélité...).

Aujourd’hui, alors donc que les japonais et américains implante à tout vas, on nous présente le Sazo premier systeme de tracage d’enfants par GPS. Votre petit bout de chou part à la plage, seul ou avec ses copains, et vous voulez savoir où il se trouve à chaque instant ? Et bien le Sazo permet de le localiser grâce à un système GPS.

GPS+GPRS
Le signal est ensuite envoyé par GPRS sur un serveur. Le client consulte les informations soit par SMS, soit sur Internet. Fonction spéciale incluse en série sur l’appareil : le bouton d’urgence qui permet d’envoyer un message d’urgence au cas ou votre bambin se fasse attaquer par un chien enragé (ce n’est qu’un exemple.)

Que des avantages ? ben non justement et c’est le but de la stratégie.
Donc, plusieurs inconvénients apparaissent bien vite. D’une part, si votre enfant va à la plage, nul doute que lui viendra l’idée de se baigner, et là, on peut légitimement douter des capacités de résistance à l’eau du Sazo (surtout glissé dans le maillot de bain.) On peut donc penser que si votre progéniture est sensée, elle laissera l’appareil sur la plage. Puis l’oubliera, comme le font tous les enfants de 10 ans. Enfin, en cas d’attaque de gros chien, vous serez avertis. Mais bon, à part appeler la police, préparer les pansements et l’éosine, il n’y aura pas grand chose à faire d’autre.

Alors pourquoi commercialisé ce Sazo ?

Simplement pour vous accoutumer au principe comme expliqué plus haut. On vous vend aujourd’hui un gadget innofensif, pratique mais imparfait afin de mieux dévoiler ensuite la solution parfaite qu’est l’implant (voir ci-contre) au moment ou les indicateurs du plan nous disent que le mouton blanc est prêt a se jeter dessus sans reflechir comme il la fait pour vitale.

Une fois le français implanté (celui qui ne voudra pas sera marginalisé de la même manière que celui qui refuse les cartes à puce, passeport biometrique, tel. mobiles, etc...) on pourra passer au plat de résistance : Les implants neuronaux.
Voici un article d’Alain Goumy ( informaticien, 57 ans, Orléans.
Contact : alain.goumy@tiscali.fr ) permettant de mieux comprendre ce qui se trame de se côté de notre avenir.

Implants neuronaux : vers un contrôle social absolu ?

Grâce à de minuscules électrodes implantées à la surface du cerveau, il est d’ores et déjà possible de commander directement certains appareils par la pensée. De tels "implants neuronaux" font actuellement l’objet d’études dans plusieurs universités, et dans des sociétés privées, grâce à des crédits civils et militaires. Doit-on craindre que ces recherches ouvrent la voie à un contrôle absolu par la société de nos pensées et de nos actions ?

BrainGate
Les résultats provisoires d’une étude pilote d’utilisation d’un implant neuronal ont été présentés récemment [1]. Cette étude porte sur un système dénommé BrainGate ("Porte du cerveau"), développé par la société Cyberkinetics [2], permettant aux handicapés moteurs d’utiliser facilement toutes sortes d’appareils, comme des ordinateurs, des équipements domestiques ou de l’appareillage médical, en les commandant directement par la pensée.

Ce système, basé sur un implant constitué d’une matrice de 10 fois 10 électrodes, chacune plus fine qu’un cheveu, est destiné à être implanté par un chirurgien à la surface du cerveau, pour recevoir les signaux électriques d’une zone commandant les mouvements (cortex moteur). Il permet ainsi de capter simultanément l’activité électrique de 100 neurones. Ces signaux sont transmis par câble, à travers la boîte crânienne, à un dispositif externe placé dans le fauteuil. Après analyse par des procédés électroniques et informatiques, les ordres nécessaires sont envoyés aux appareils à commander.

Depuis sa greffe en juin 2004, le premier patient, un jeune homme paralysé des quatre membres, a appris à allumer ou éteindre l’éclairage, à contrôler sa télévision ou à lire son courrier électronique, uniquement par la pensée. Il y parvient même sans effort particulier de concentration, puisqu’il peut le faire tout en parlant.

Les résultats définitifs de l’étude pilote, à laquelle quatre autres tétraplégiques devraient participer, seront publiés courant 2005.

(Les lecteurs désireux d’approfondir leurs connaissances sur le fonctionnement du système nerveux pourront consulter le site web (en français) dont je donne la référence en [3]).

Brown University
Les études qui ont abouti au système BrainGate ont été réalisées au sein de l’université Brown. Cette université, installée à Providence (Rhode Island), a mis en place un programme de recherche pluridisciplinaire sur les sciences du cerveau (Brown University’s Brain Science Program - BSP) [4].

C’est plus particulièrement le laboratoire de neurosciences [5] du Professeur John Donoghue qui a développé ce projet. Des financements ont été apportés à la fois par un organisme civil (National Institute of Neurological Disease and Stroke), et par un organisme militaire (DARPA), dont j’examinerai les objectifs plus en détail dans la suite de cet article.

John Donoghue est également l’un des fondateurs de la société Cyberkinetics. Cette "start-up", créée en 2001, assure la commercialisation et la poursuite du développement de produits issus de la recherche universitaire en traitement de l’information neuronale, et plus particulièrement du système BrainGate. Une telle démarche, encore peu fréquente en France, n’a rien d’exceptionnel aux Etats-Unis.

John Donoghue a accordé une interview au magazine Discover en novembre 2004 [6]. J’en ai extrait ce paragraphe qui fait froid dans le dos :

Si le code du cerveau peut être cassé, cela signifie-t-il que mes pensées pourront un jour être lues ?
D : Oui, si vous croyez que l’activité électrique et les populations de cellules sont l’essence de l’activité du cerveau - ce qui pourrait ne pas être le cas. Il pourrait y avoir plus que cela. Mais si ce n’était que cela, et si vous pouviez recueillir l’ensemble grâce à des millions d’électrodes, alors en théorie vous seriez capable de reconstruire tout ce qui se passe dans votre tête, voir vos rêves et connaître vos pensées.

Nous n’en sommes pas encore là, mais la voie est ouverte ...

Les lecteurs intéressés par les détails techniques du système BrainGate consulteront utilement le document (de 69 pages en anglais) dont je donne la référence en [7].

On constate, à la lecture de ce document, que les implants neuronaux permettront dans l’avenir, non pas uniquement de commander des appareils, mais également de recevoir des informations sensorielles, qui seront renvoyées vers le cerveau pour permettre une meilleure interaction avec les appareils commandés (voir 6.6, p. 29 et 30).

DARPA
La DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) [8] est une agence du ministère de la défense des Etats-Unis. Pratiquement inconnue du grand public, elle joue néanmoins un rôle important puisqu’elle constitue l’organisme central pour la recherche et le développement de ce ministère.

Parmi les domaines qu’elle finance, on trouve, dans la section "Bio : Info : Micro Projects" [9], des projets concernant le développement d’interfaces neuronaux.

Les objectifs en sont ainsi décrits :

L’interaction entre un sytème biologique de traitement de l’information - le cerveau - et les réseaux artificiels de nano- et micro- appareils constitue l’orientation commune de ces efforts. En se concentrant sur ces interactions, la DARPA cherche à développer une connaissance plus approfondie de l’organisation neuronale et synaptique du cerveau, afin d’utiliser cette connaissance comme un guide pour concevoir les nouveaux moyens du ministère de la défense, dans les domaines du traitement du signal, du calcul informatique, et de l’interface homme-machine.

Ici, j’ouvre une parenthèse "science-fiction" :

* On peut envisager comme applications militaires, dans un avenir proche, le pilotage d’avions de combat ou la commande de systèmes d’armes, pour lesquels la réduction des temps de réaction, par suppression des délais de transmission de l’influx nerveux, constituera un avantage décisif sur le champ de bataille.
* On pourrait aussi, à plus long terme, assister à l’intégration d’êtres humains dans les systèmes informatiques de prise de décision. Leur cerveau serait alors utilisé comme processeur "bio-informatique", et remplirait les fonctions pour lesquelles les systèmes informatiques classiques sont mal adaptés, notamment la résolution des problèmes imprévus (pas d’affolement : ils ne sera pas nécessaire de les enfermer dans une armoire au milieu de circuits électroniques ; il suffira d’une simple liaison au réseau informatique, probablement sans fil, à partir de leur poste de travail normal).

Cette parenthèse fermée, j’en reviens à la situation actuelle.

Le laboratoire de neurosciences de John Donoghue a reçu un financement de la DARPA pour une étude dénommée "Coupling of Brain with Microstructured Electronic/Optoelectronic Arrays : Interactive Computation at the Bio:Info:Micro Interface", concernant le couplage du cerveau avec des réseaux de circuits nanotechnologiques électroniques et optoélectroniques.
Cette étude ne recouvre pas directement le projet "BrainGate", mais je n’ai trouvé que peu d’informations la concernant. Si l’on se réfère à une page de présentation difficilement lisible [10], l’étude porterait pour l’instant sur l’utilisation de nanocapteurs au voisinage des neurones, dans le but de créer des images de l’activité du cerveau. L’utilisation des nanotechnologies à des fins de couplage avec le cerveau ne semble pas encore à l’ordre du jour.

(Si les nanotechnologies sont encore pour vous un sujet mystérieux, allez visiter les pages d’introduction à la nanotechnologie moléculaire (en français) dont je donne la référence en [11]).

La DARPA a également financé l’université d’état de l’Arizona pour une étude dénommée "Advanced Neural Implants and Control". On en trouve une présentation générale dans le document (66 pages en anglais) dont je donne la référence en [12].

J’en ai extrait (p. 17) une image très intéressante, représentant l’extrémité d’un implant. Ce n’est plus, comme on peut le constater, une simple électrode passive, mais un ensemble de dispositifs actifs, à fonctions multiples.

On remarque notamment

* des structures de stockage de composants bioactifs (Bioactive Component Storage Structures)
* des dispositifs d’enregistrement des signaux électriques, et de stimulation électrique des neurones (Electrical Recording/Stimulating Surfaces)
* des dispositifs actifs basés sur des transistors à effet de champ, sans plus de précision (Active FET Devices, ChemFETs)
* d’autres dispositifs actifs pour la stimulation thermique, magnétique, ou par pression (Other Active Devices)
* des microcanaux destinés au transport de fluides (Fluid Microchannels)

Grâce à ces dispositifs, toutes sortes de modalités de couplage seront possibles avec les neurones et les synapses : électrique (bi-directionnelle), thermique, magnétique, chimique, etc. Des possibilités quasiment illimitées se trouvent ainsi offertes à l’expérimentation, aussi bien pour la récupération des signaux neuronaux, que pour la stimulation des neurones.

La porte est maintenant ouverte au meilleur comme au pire. Le meilleur : des progrès considérables seront accomplis dans le traitement des handicaps - paralysie, surdité, cécité, maladies nerveuses invalidantes. Le pire : les moyens de placer des populations entières sous un contrôle mental absolu deviendront disponibles, et certains pourront être tentés de les mettre en pratique. Espérons que les restes de sagesse humaine permettront d’éviter le pire.

Pour approfondir le sujet
Vous trouverez ici la liste des documents consultés lors de la préparation de cet article : -http://www.jp-petit.com/BIG%20BROTH...

Documents et actualité relatifs au sujet : -http://discutaction.forumactif.com/...

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