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non a l’europe des expulsions non au retour des charters

Publie le mercredi 20 juillet 2005 par Open-Publishing
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Non à L’Europe des expulsions
Non au retour des charters

Rassemblement : métro Rue du Bac

lundi 25 juillet à 18h

La réunion du « G5 », regroupant il y a quelques jours sous la présidence de Nicolas Sarkozy, les ministres de l’Intérieur allemand, britannique, espagnol, français et italien, a débouché sur l’annonce de vols charters communs à différents pays européens pour organiser l’expulsion d’étrangers à grande échelle et à moindres frais. Le retour des « charters » chers à Charles Pasqua se fera donc - « c’est une question de jours » selon le ministre italien - au niveau européen.

Cette réunion a été aussi l’occasion de déclarations qui confirment le durcissement de la politique gouvernementale. Monsieur Sarkozy a déclaré que les sans-papiers « n’ont pas vocation à se maintenir en violation de nos lois, ils seront raccompagnés », a annoncé une augmentation de 50% du nombre d’expulsions par rapport à l’année dernière. Il a enfin saisi cette occasion pour jeter une nouvelle passerelle xénophobe pré-électorale : « quand on vit en France on aime la France, si on n’aime pas la Francepersonne ne vous oblige à rester ». On aura reconnu le slogan lepéniste « la France, aimez-la ou quittez-la »

Pour faire bonne mesure, il a aussi évoqué des « abus » du regroupement familial, ce qui prépare l’opinion à sa remise en cause, et a annoncé une sélection renforcée de l’accès aux études en France : « nous voulons les meilleurs étudiants du monde et pas ceux dont personne ne veut ». Comme avec la politique des quotas, la France entend donc « faire son marché » dans les pays du sud. Reste à savoir si les épreuves de sélection seront organisées par la police de l’air et des frontières ou si Monsieur Sarkozy aura l’extrême bonté de laisser les universités faire leur métier sans lui rendre de comptes...

Ainsi, pendant que le ministère de l’Intérieur fait miroiter quelques espoirs de retouches marginales à une situation dont il reconnaît le caractère « injuste » et misérable, le ministre fixe clairement la véritable perspective du gouvernement Villepin : l’expulsion de tous les sans-papiers et le renforcement de la logique de forteresse, de surcroît européanisée.

Ce double langage ne fera pas illusion à ceux qui se rappellent l’annonce d’une prétendue suppression de la « double peine » il y a trois ans et qui constatent ce qu’il en est aujourd’hui : quels que soient les talents du bateleur, les vieilles ficelles finissent par s’user.

On nous annonce pour septembre une circulaire qui se bornerait à prendre en compte quelques cas particulièrement scandaleux. Nous réaffirmons que seule la régularisation globale peut mettre fin à une situation humainement insupportable et ingérable. Dès lors, aucune de nos organisations ne saurait participer de près ou de loin, à l’élaboration d’instructions nouvelles qui relèvent de la responsabilité du seul gouvernement. Nous jugerons l’arbre à ses fruits, et la circulaire à son application.

Il reste que l’été est propice aux mauvais coups portés aux plus fragiles en escomptant que la période des vacances affaiblira la solidarité. Pour dénoncer ce piège et refuser que des centaines de sans-papiers soient sacrifiés à des ambitions et à des perspectives électoralistes tranquillement assumées, les organisations de soutien au mouvement des sans-papiers demandent dès maintenant, parce qu’elles refusent le double langage, un moratoire sur toute expulsion jusqu’à publication de la circulaire annoncée et réexamen des dossiers concernés, et appellent à un

rassemblement de protestation contre les charters d’expulsés lundi 25 juillet à 18 heures devant l’Hôtel Matignon.

Rassemblement : métro Rue du Bac
lundi 25 juillet à 18h

Premières organisation signataires : ALIF, CACHAN, CEDETIM, Droits Devant !, LCR, LDH, MRAP, PCF, Sud Education, Sud PTT, les Verts, 3ème collectif, CSP 92, CSP 19e, CSP 11e, CSP 18e, CSP 77, FASTI

http://www.fasti.org/rubrique.php3?id_rubrique=1

Messages

  • bonjour,

    je fréquente un jeune zaïrois depuis environ un an et demi. nous habitons grenoble. moi même je suis française, et suis en IUT de communication. il est arrivé en france en mars 2003, à l’age de 16 ans. il a le statut de mineur isolé et est pris en charge pas l’ASE. mais quand il est arrivé ici clandestinement, et ne connaissant pas les lois en vigueur à l’époque, n’a pas fait de démarche concernant la nationalité francaise. il a été débouté par le commission des recour et par l’ofpra il me semble. en ce moment il est sur le point de recevoir une carte d’étudiant d’un an, selon la circulaire de monsieur de villepin. il est au lycée en deuxième année de BEP, il veut vraiment s’en sortir, mais il est très paniqué par tous ces changements de lois, et ne sait pas si il pourra finalement rester en france.
    je ne sais pas comment l’aider, je pense que cette carte d’étudiant n’est que de le poudre aux yeux. il n’a aucune famille au congo, sa famille est décédée. je craint qu’un terme de sa scolarité il soit renvoyé au congo. lui même a confiance en le france, et fait beaucoup d’efforts et de progrès afin de rester en france.
    pourriez vous m’indiquer quoi faire, qui consulter, quelles sont les jurisprudences à ce sujet, s’il existe des comités de soutiens et quelle est leur action ?

    merci d’avance