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De la difficulté de nos démocraties face au terrorisme...

Publie le samedi 23 juillet 2005 par Open-Publishing

de ichlo

Il ne s’agira certainement pas de légitimer des actes terroristes mais de situer ce phénomène qui n’est pas nouveau puisqu’il existe aux différents chapitres de l’histoire partout, spécialement et essentiellement où la force des Etats politiques dominants, gestionnaires du monde aux puissances culturelles considérables ont cherché et cherchent encore à imposer certaines disciplines d’expansionnisme limitées par les rampes de missiles seuls remparts à l’invasion économique.

Là où les procédés qui utilisent la force pour l’ouverture de marchés nouveaux - conscience faite qu’une puissance militaire s’expose toujours à des retours lorsque son attitude dépasse la simple défensive pour passer à des offensives sous prétexte d’assurer l’essor économique -, que des barrières culturelles sont détruites, des individus affaiblis, des livres brûlés, des pacifistes exterminés, les modérés jugés pour manque d’efficacité ; jamais, ô grand jamais les grandes patries de nations étatiques ne seront parvenues à maintenir une paix globale.

L’économie, oui, ils sont parvenus à la globaliser mais la paix est en sacrifice de la multiplication des foyers de conflits occidentaux-islamistes ou européano-américano-africains. « Perches » démultipliées aux quatre coins des Empires financiers en pleine évolution garants de nos richesses, il semblerait que ce phénomène redouté à l’efficacité inespérée qu’est devenu le terrorisme depuis la trentaine d’années qu’il nous menace met le militaire sur la voix publique et le manque de disponibilité d’esprit des hauts lieus dans une simplification économique des plus affligeante, du-ce-t-elle passer outre certaines réticences face aux horreurs consenties et un dégoût prononcé, officiellement mais pas rationnellement, envers cette manière de faire marcher le monde ; comme pour faire chic !

Jamais autant de civilisations ne furent menacées et pour sa construction, l’Europe ne fut pas en reste de sacrifier les VIII siècles d’histoire qui la liait à l’Islam. Le combat acharné que menèrent avec obstination les intellectuels ne purent hélas maintenir la machinerie économique dans des limites supportables et acceptables pour l’ensemble ; Est / Ouest, Nord / Sud, riches / pauvres, dominants / dominés...

Ceux que Jean-Claude Charitat (plus bas sur le site à propos du terrorisme) nomme les « affameurs en puissance » ne doivent pas seulement être mis au banc des accusés, ni seulement le système capitaliste, mais reprendre à zéro certains concepts d’éducation qui conduisent petit à petit, à chaque âge de la vie, vers les conduites de toute puissance ou des comportements définissables par le terrorisme alors sujet à toutes les formes d’autorité possibles et imaginables. L’évolution des partis politiques séculiers allant également dans des utilisations forcées d’utiliser toutes les forces disponibles, particulièrement militaires, ne s’agirait-il pas plutôt de se demander qui furent les premiers terroristes ? Les colonisateurs ou les colonisés ?

Outre le fait que De Gaulle fut un excellent militaire mais un incompétent politique racheté par des barrons collaborationnistes et au fait de tous les efforts déployés par les exactions de l’OAS et les résurgences des extrêmes droites, nous voyons bien de quelle manière certaines politiques proches du terrorisme d’Etat se jouent des démocraties au nom du prétendu intérêt de tous.

A nous donc de percevoir et d’être vigilant face aux gouvernements qui de l’intérieur déjà mettent la démocratie à mal ; par habitude d’avoir semé la terreur politique ils deviennent rois et le sujet profondément contemporain n’empêchera pas les revendications sociales et l’engagement politique à se plier au secret d’Etat ! La démocratie étant bien l’attitude de faire parler ce qui se tait, de révéler le caché. Les bonnes conduites étant le pivot de ces silences il n’est pas exclu que l’indiscipline et la désobéissance civique provoquent le « lâché parlé » et veuillent venir à bout des démocraties de carnaval...