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Un mouvement dans le brouillard ou les raisons d’un échec

Publie le jeudi 19 juin 2003 par Open-Publishing

Ambiguïté de la plate-forme syndicale : En s’accordant sur une indispensable
réforme des retraites, avec des revendications interprétatives
(harmonisation public-privé, haut niveau de retraite, droit à la retraite
dès 40 ans de cotisation, retraite à la carte, augmentation du taux d’
activité des salariés dits âgés.), les organisations syndicales dites
représentatives ont, le 06 Janvier 2003, semé les graines de cette réforme.

Lutte de con et piège à classe : La stratégie, imposée par les
confédérations syndicales avec ses journées d’action, ses temps forts, ses
grèves à la carte sans oublier ses manifestations d’impuissance, est la
conséquence d’un abandon des travailleurs de leurs propres combats. Mise à
part quelques villes la grève, par procuration que nous avions déjà connue
en 1995, allait gangrener toutes les professions. Le suivisme sera fatal et
les enseignants seront condamnés à se battre pour les autres avec des moyens
de pression beaucoup moins forts (soulignons aussi le silence sur le système
éducatif).

Le système capitaliste, à un tournant ou à l’agonie : Les marges de manouvre
sont de plus en plus réduites sur les marchés traditionnels, il devient
impératif pour le capitalisme de coloniser le monde et de faire rentrer
toutes les activités humaines dans le règne de la marchandise (attaque sur
les services publics, même l’éducation ..)

Attaque idéologique : En baissant les revenus de retraite, le gouvernement
compte amener les travailleurs à recourir à la spéculation des fonds de
pension et ainsi à parfaire leur intégration au système. Le revenu n’est
plus le fruit essentiel de notre travail mais celui de l’exploitation des
autres grâce aux capitaux investis. Exploité et exploiteur en quelque
sorte .

Partenaires sociaux : Le syndicalisme a perdu ses principes et projets
originels de combattre le système capitaliste (patron et état) pour se
fourvoyer dans sa cogestion . Des ouvres sociales aux comités d’entreprise,
il a choisi le confort des salons, des subventions et du clientélisme à la
lutte des classes. Avec le gestion de l’épargne salariale et des futurs
fonds de pension, l’Etat parachève leur intégration.

Retrouver le maîtrise des combats : C’est à la base que les travailleurs
sont capables d’élaborer leurs revendications. C’est en élisant des
collègues pour porter ces revendications et en se coordonnant que leurs
satisfactions peuvent être obtenues. C’est par la prise en charge par tous
dans les assemblées générales souveraines que nous empêcherons que les
comités ou coordinations ne se trouvent diriger ou manipuler par des
apprentis gauchistes avides de pouvoir.

Syndicalisme réformiste ou révolutionnaire : Pour nous,
anarcho-syndicalistes, le système capitaliste n’est pas à réformer mais à
détruire. Aussi nous nous démarquons de ceux qui soutiennent que l’Etat
devrait réguler les flux des capitaux, voire les taxer pour faire bénéficier
les exploités de prétendues richesses. Ce mouvement citoyenniste, qui va des
intellos d’Attac et du « monde diplomatique » aux gauchistes, oublie quand
ça l’arrange, que c’est au nom du profit que le capitalisme pille le
tiers-monde, s’en va en guerre, pollue les mers et les océans, délocalise
ses secteurs à forte main-d’ouvre, détruit pour mieux reconstruire, etc.

Le vieux projet d’émancipation des travailleurs est plus que jamais à l’
ordre du jour. C’est dans nos combats d’aujourd’hui que nous trouverons les
formes d’organisation de la société de demain.

Amiens, le 19 JUIN 2003

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