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Jusqu’où SOS-Racisme peut aller dans l’ignominie ?

Publie le samedi 3 septembre 2005 par Open-Publishing

Apparemment c’est sans limite. Le Monde, daté du 2/09/05 cite son communiqué où SOS déclare, en parlant des expulsions des squats décidées par Sarkozy qu’ : "Il ne saurait être question de faire un amalgame entre des populations étrangères et d’origines étrangères, d’un côté, et lez immigrés clandestins de l’autre."

Son message est clair. Avec les "clandestins", les sans-papiers, Sarkozy peut y aller tranquille, il est couvert par SOS.

A gerber


Paris : les expulsions dénoncées

Des associations dénoncent la volonté de l’Intérieur d’expulser les habitants d’immeubles insalubres et exigent que ces personnes soient relogées.

u lendemain de la décision du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy de faire évacuer les squats et immeubles dangereux de Paris après plusieurs incendies meurtriers, plusieurs associations ainsi que le maire de la capitale Bertrand Delanoë sont montés au créneau mercredi 31 août pour réclamer que les personnes expulsées soient assurées de retrouver un logement.
L’association Droits Devant !! a ainsi réclamé "l’arrêt immédiat des expulsions".

"L’ineffable et gesticulant Sarkozy vient en effet d’annoncer l’expulsion programmée de plusieurs squats de pauvres, précaires, sans-papiers et immigrés, répondant ainsi avec son cynisme et sa démagogie habituels aux 48 cercueils des suppliciés (dont 28 enfants) du Paris-Opéra, V. Auriol et Roi-Doré", affirme un communiqué de l’association.

Droits devant !! exige "l’application de la loi de réquisition d’octobre 1945 et la réhabilitation des 140.000 logements vacants de la capitale (recensements Insee)".

Amalgames

De son côté, SOS Racisme a exprimé sa "réprobation" après les déclarations de Nicolas Sarkozy.

Selon l’association "le ministre de l’Intérieur feint d’ignorer que les drames à répétition qui viennent de se dérouler n’auraient sans doute jamais eu lieu si la France construisait suffisamment de logements sociaux".
SOS Racisme impute la pénurie de ces logements "à un manque de volonté politique des différents gouvernements depuis 15 ans", mais aussi à "la mauvaise volonté manifeste mise par certaines villes, et en premier lieu Neuilly, à accepter de libérer des terrains sur leur territoire afin d’y voir édifier des logements HLM". SOS Racisme reproche à Nicolas Sarkozy de "sous-entendre que les drames sont le résultat d’une politique d’immigration trop laxiste et trop généreuse".

"Il est utile de rappeler que l’immense majorité des familles touchées par ces drames sont soit françaises, soit en situation régulière, et qu’il ne saurait être question de faire un amalgame entre des populations étrangères et d’origine étrangère d’un côté et les immigrés clandestins d’un autre côté", selon le texte.

Mairie de Paris

Lorsque l"’impératif de sécurité imposera la fermeture d’un immeuble, l’hébergement devra alors être garanti", a pour sa part martelé Bertrand Delanoë.

Quant aux immeubles évacués, ils "devront être réhabilités, puis réaffectés au logement social, et non livrés à la spéculation immobilière", a-t-il prévenu. "Nous n’allons pas monter des tentes sur les places de Paris", a renchéri son adjoint en charge du logement, Jean-Yves Mano, sur France-Info. "Il faudra trouver coûte que coûte un toit aux personnes concernées", a-t-il plaidé.
Pour ce faire, le maire PS de Paris a réclamé que toutes les possibilités d’accueil d’urgence soient recensées et mobilisées "dès à présent". Concrètement, il faut que "tous les immeubles vacants appartenant à des administrations et à des entreprises publiques soient consacrés à cette priorité", a-t-il préconisé, demandant que toutes les communes d’Ile-de-France soient associées à l’effort.
Mardi, le président de la Société immobilière d’économie mixte de Paris (SIEMP), René Dutrey, élu Vert parisien, avait évalué à 40.000 le nombre de logements vacants dans la capitale.

Justifications

Face au tollé, le gouvernement s’est surtout efforcé mercredi de justifier la décision de Nicolas Sarkozy de faire évacuer par la préfecture de police de Paris les immeubles et squats les plus dangereux.

"S’il y a des risques physiques, des dangerosités, des risques d’incendie, il faut prendre des mesures", a appuyé Jean-Louis Borloo sur France-2. "Il est hors de question de laisser des gens dans une situation de risque vital", a-t-il expliqué.
Mais le ministre de la Cohésion sociale s’est montré plus évasif sur la question du relogement après expulsion. "On peut toujours reloger", a-t-il certifié, assurant qu’il ne s’agissait pas d’un "problème de financement". Il a néanmoins reconnu des "problèmes d’organisation" et de "lenteur". "Ca prend du temps et c’est complexe", a-t-il admis.

Face à "l’urgence", le porte-parole du gouvernement Jean-François Copé a également affirmé que la réponse passait "d’abord" par "l’évacuation", avant "ensuite bien sûr (de) veiller à ce que des solutions puissent être trouvées". "Il y a toute une série de procédures qui existent pour permettre le relogement d’urgence des familles", a-t-il affirmé à l’issue du conseil des ministres, sans fournir plus de précisions.

http://permanent.nouvelobs.com/societe/20050901.OBS8049.html