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Ensemble contre la criminalisation de la contestation social

Publie le lundi 23 juin 2003 par Open-Publishing

Ce matin, la gendarmerie a arrêté José Bové et l’a transporté en hélicoptère à la prison, comme s’il s’agissait d’un dangereux "terroriste". Même si cette arrestation était attendue (des messages d’alerte avaient été lancés pour avertir de l’imminence d’une opération policière contre lui), la méthode, le moment, les premières déclarations du ministre de la justice, Perben, montrent que cette décision politique s’inscrit dans la volonté de répression de la contestation sociale, sous toutes ses formes. Pour la première fois, depuis longtemps, un militant syndicaliste est mis en prison pour une action syndicale revendiquée publiquement, menée collectivement, bénéficiant d’un large courant de sympathie ; la destruction de plants OGM, quel crime ! Pour les monopoles de l’agro-alimentaire et de l’agrobusiness, c’en est effectivement un car il pourrait mettre en danger leurs profits.. Pendant ce temps, des PDG et hauts fonctionnaires sortent blanchis dans des affaires mettant en jeu des milliards et des vies humaines, car eux sont « responsables mais pas coupables ".

L’incarcération de J. Bové est à mettre en lien avec la décision du gouvernement Chirac Raffarin de faire payer au prix fort la grève aux grévistes, une volonté de revanche haineuse vis à vis de ce mouvement et d’intimidation vis à vis de ceux qui s’annoncent sur d’autres terrains. La droite et le gouvernement, qui se sentent forts d’avoir fait passer la réforme sur les retraites, utilisent l’arsenal répressif qu’ils ont mis en place ces derniers mois pour provoquer et s’attaquer au mouvement ouvrier et populaire, pour essayer de briser la contestation sociale.

C’est cet arsenal qui est également utilisé contre les militants iraniens dont l’opposition ancienne, connue et revendiquée au régime réactionnaire iranien est aujourd’hui taxée de " terrorisme ". Les contrats pétroliers ont, à l’évidence, pesé lourd dans cette décision.

Avec tous les démocrates, les syndicalistes, les militants du mouvement ouvrier, les femmes et les hommes qui luttent pour défendre leurs droits, qui contestent cette société que la droite veut toujours plus inégalitaire, plus répressive, nous disons :

Non à la criminalisation de la contestation sociale
Liberté pour José Bové

Nous appelons à participer aux actions de protestation pour exiger la libération de Bové