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Primaires italiennes - Fausto Bertinotti : JE VEUX... les biens communs, la valorisation de la culture, la défense du territoire (11)

Publie le jeudi 13 octobre 2005 par Open-Publishing
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de Fausto Bertinotti traduit de l’italien par karl&rosa

Il y a des biens qui, pour leur jouissance, doivent être préservés du marché et des logiques du profit mais qui doivent être garantis comme des biens naturels dont tout le monde peut profiter ; nous parlons de l’eau, du territoire, de l’énergie, de la qualité de l’air, de la pollution causée par le bouleversement du territoire, des incinérateurs, de la mobilité, de la ville vivable.

Mais nous parlons aussi des biens immatériels qui caractérisent de manière croissante le nouveau capitalisme à la logique duquel ils sont pliés, déterminant ainsi une nouvelle servitude de la culture et de la science. La libération de la culture et de la production culturelle de cette nouvelle servitude est une tâche prioritaire du programme, également parce qu’elles ne se présentent plus comme des réalités séparées et autonomes par rapport au processus productif mais en tant que facteurs décisifs, dans un sens ou dans l’autre, du caractère même du développement.

En Europe, et en Italie en particulier, on ne peut indiquer une sortie de la crise et du déclin qu’en faisant de la culture une des composantes essentielles de la construction d’une économie soutenable et socialement progressiste. Même ce qu’on appelle l’"économie de la connaissance" n’est absolument pas le règne neutre de la modernité mais le terme d’anciens et de nouveaux conflits qui affectent la nature de la propriété et les inégalités entre riches et pauvres. Ici, les entreprises réalisent leur profit à travers des brevets, des labels de fabrication et des accords de non divulgation.

Au contraire, la construction de l’information et de la connaissance et la soustraction progressive de la recherche à la domination de plus en plus exclusive du marché sont les objectifs dont on ne peut pas faire abstraction pour défendre l’écosystème terrestre et combattre les inégalités sociales.
Les biens naturels aussi, comme l’eau, l’air et le territoire ont été souvent privatisés et libéralisés dans un mélange destructeur et socialement appauvrissant.

Voilà les causes qui provoquent souvent l’aggravation des conséquences des catastrophes dites "naturelles" qui ne sont pas du tout "naturelles" mais sont provoquées justement par ces politiques.

Une nouvelle politique de renationalisation des biens communs est une grande opportunité non seulement pour en assurer la jouissance à tout le monde mais aussi comme occasion d’une économie différente, d’emplois liés à la valorisation du territoire et à une économie en relation avec la richesse de la terre et de la naturalité.

Il faut abandonner la dite "politique des grands ouvrages", qui dévaste le territoire et crée un développement sous perfusion qui prend fin avec la construction de l’ouvrage lui-même, qui se fait "cathédrale dans le désert" et il faut s’opposer à la dérégulation de la gestion du territoire et dans le domaine de l’urbanisme à la politique des régularisations, au bradage de biens naturels, du paysage et de l’environnement.

Comme alternative, il faut investir dans de grandes oeuvres de civilisation comme celui de garantir l’eau potable à toutes les réalités du pays et dans la plus grande œuvre de modernisation infrastructurelle dont nous ayons besoin : la mise en sécurité du territoire à commencer par la défense du sol, le reboisement des montagnes et la remise en état des côtes et des berges.

En même temps, il faut une nouvelle politique dans le domaine des déchets. Le point décisif, la véritable priorité doit être la diminution des déchets produits, la réutilisation, le tri et le recyclage.

L’objectif doit être au moins de respecter les étapes prévues par les normes communautaires, totalement négligées jusqu’à présent.

De manière analogue, il faut intervenir pour réaliser les objectifs prévus de réduction de l’émission de gaz à effet de serre, en commençant dans une première étape par atteindre les objectifs de réduction prévus par le protocole de Kyoto qui sont restés jusqu’à présent pure lettre.

Les batailles territoriales sont le sel d’une nouvelle culture politique de la participation.

Avec les nouvelles municipalités et le bilan participé, elles représentent la grande nouveauté de ces dernières années qui doit être encore plus valorisée.

Rifondazione Comunista Parigi (Bellaciao)
Refondation Communiste Paris (Bellaciao)

Pour plus d’info, écrire ici : bellaciaoparis@yahoo.fr

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