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DROITS DES MALADES : LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ INERTE

Publie le mardi 4 mars 2003 par Open-Publishing

Act Up-Paris
Communiqué de Presse 4 mars 2003

DROITS DES MALADES : LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ INERTE

Cela fait un an aujourd¹hui que la loi sur le droit des malades
incarcérés
et son article 10 ont été votés. L¹article affirme que les détenus
gravement
malades ne peuvent rester en détention, quand " leur pronostic vital
est en
jeu " ou quand " leur état de santé est durablement incompatible avec
la
détention ", pour pouvoir survivre ; pour pouvoir mourir dignement.
Aujourd¹hui, les prisons françaises ne cessent de se remplir : plus de
57
000 détenus en février 2003. Avant même d¹être lancé, le programme
Perben-Bédier est déjà dépassé par la réalité. 20 détenus, dont Maurice
Papon, parmi ces 57 000 ont bénéficié de l¹article 10 en un an. 5 sont
déjà
morts. En revanche, des dizaines de détenus continuent de mourir sans
avoir
pu bénéficier de l¹article 10.
Les chiffres sont éloquents. Il est temps de réagir. Sauf pour le
Ministère
de la Santé visiblement. Par le silence de M. Mattéï ; par l¹inertie de
MM.
Abenhaïm et Basset, de la Direction Générale de la Santé qui pensent "
agir
" en annonçant depuis des mois une circulaire encore en voie de
finalisation, le Ministère de la Santé prouve son indifférence à
l¹égard de
ceux qui meurent en prison.

Combien de morts faut-il au ministère de la Santé pour comprendre qu¹il
est
le seul responsable de la vie, de la mort, de la santé de chacun et de
tous
les détenus ?

Act Up Paris exige :
 que tous les malades soient informés de leurs droits, afin de
permettre
l¹application de l¹article 10.
 une vraie politique de santé : moyens financiers pour les UCSA ;
hausse
des effectifs de médecins et infirmières ; moyens financiers pour la
psychiatrie ; véritable travail pour empêcher l¹inflation suicidaire
(un
mort tous les trois jours).
 la fermeture de l¹hôpital-prison de Fresnes.
 la mise en place d¹un observatoire indépendant et transparent des
prisons.
 la libération de tous ceux qui n¹ont rien à faire en prison et que la
détention met en danger : malades, étrangerEs sans-papiers,
prostituéEs,
usagerEs de drogues, mineurEs,...

Contact Presse : Valérie Laurent-Pavlovsky 06 11 96 45 64