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Battons cette droite ultra-libérale le plus vite possible, car elle conduit notre pays à l’explosion !

Publie le samedi 5 novembre 2005 par Open-Publishing
30 commentaires

Répondre à l’urgence sociale !
Démission de Sarkozy et de ce gouvernement !

de Gérard Filoche

Depuis le 21 avril 2002, la droite continue inlassablement sa politique de casse sociale...

Elle n’a pas voulu entendre les grandes grèves de 2003 pour la défense de nos retraites par répartition à 60 ans à taux plein. Bien que battu ensuite, dans les urnes en mars et juin 2004 et encore lors du référendum le 29 mai 2005, le gouvernement de droite ultra libéral, en refusant d’entendre la majorité écrasante de notre peuple, fait empirer de jour en jour, la situation...

Les luttes sociales et la résistance au libéralisme ne diminuent pourtant pas. Les manifestations du 4 octobre dernier, après celles des 18-20 janvier, du 5 février, du 10 mars, du 16 mai, ont rassemblé plus d’un million de grévistes. La grande presse et l’audiovisuel ne reflètent pas ce qui se passe en profondeur, mais les conflits sociaux actuellement sont très nombreux dans le privé, le refus des licenciements boursiers abusifs (Hewlett-Packard) s’accompagne de grèves multiples et diversifiées, partout, pour augmenter le pouvoir d’achat.

Il s’exprime un profond ras-le-bol, une exaspération face aux bas salaires, à la précarité, aux privatisations , aux menaces de délocalisations, à la destruction du code du travail... Les luttes récentes des salariés de Carrefour comme celles des marins de la Sncm et des traminots de Marseille, de Hewlett-Packard, des défenseurs d’Edf-Gdf, mais aussi l’explosion violente et désespérée des banlieues en sont des signes spectaculaires !

Le pouvoir n’entend rien, ne recule devant aucun déni de justice. Dans le conflit marseillais, un pseudo « médiateur », a joué le grand numéro de la "personnalité indépendante" sinon « socialisante » et après avoir "écouté les parties", il a proposé que la RTM ait une filiale détenue à 40 % par la Connex. Bref le médiateur "indépendant" a proposé, à la place de la privatisation, la privatisation. La Connex, c’est cette même entreprise qui brade les missions publiques de la Sncm et qui tente de faire rouler (mais ils tombent déjà en panne) des trains privés...

Les traminots marseillais, lucides, et courageux, ont voté contre à l’unanimité !
Alors on assiste à un acharnement incroyable contre les syndicalistes : la droite brandit la menace de réquisition ! Le préfet de Villepin-Sarkozy prétend imposer aux grévistes un vote à bulletin secret, ce qui imite les lois de Margaret Thatcher soumettant les grèves à des votes majoritaires préalables à bulletin secret. Un tribunal vient même d’interdire la grève sous prétexte que : "le motif réel de la grève est d’obtenir l’annulation d’une décision politique, ce qui est illégal, la grève devant, en France, porter sur des revendications professionnelles." Ce jugement honteux est assorti d’une condamnation de 22 000 euros à payer par les syndicats et 10 000 euros par jour de grève reconduite : il force les traminots à arrêter la grève, pour en redémarrer une autre échappant à ce jugement dans quelques jours...

Les syndicats, la gauche auraient tort de laisser passer cela et de ne pas engager toutes leurs forces, dans un mouvement unitaire de solidarité et de combat contre le gouvernement et la brutalité de sa répression !

Car dans ce contexte, l’explosion dans les banlieues est aveugle et désespérée : la droite a cultivé cette désespérance, développé la précarité, le chômage de masse, les travailleurs pauvres à bas salaires, la relégation sociale par le logement, le mépris quotidien par le racisme, le culte de la réussite individuelle par le fric, chacun pour soi et tans pis pour les autres ! Alors quand cela explose, cela ne se présente forcément pas sous un jour solidaire ni généreux.

Le mouvement syndical n’a aucun intérêt à voir des voitures de salariés brûler, des installations publiques saccagées, la haine entre voisins s’instaurer, les pompiers agressés ! Mais c’est, en grande partie, faute de perspective, faute de combat organisé et centralisé contre la politique de la droite, si cela arrive ! Pour éviter la dégénérescence sociale, le mouvement syndical a intérêt à prendre en urgence une initiative forte contre la politique anti-sociale actuelle et empêcher un pourrissement que certains espèrent instrumentaliser contre les libertés démocratiques, à commencer par le droit de grève, dans ce pays.

Il faut s’appuyer sur ce que veulent et disent avec insistance, dans la rue comme dans les urnes, une majorité des français, une majorité écrasante des salariés : c’est à la gauche toute entière d ‘être à la hauteur ! lI y a urgence sociale et politique ! La gauche doit élaborer un programme commun antilibéral : c’est l’encouragement dont ont besoin tous les salariés, les jeunes, tous ceux qui veulent en finir avec Chirac, Villepin et Sarkozy totalement illégitimes aujourd’hui !

Un plan d’urgence s’impose pour renverser tout ce qu’a fait la droite : jamais la France n’a été aussi riche, les profits aussi importants ! Il faut redistribuer ces richesses, taxer les immenses « cagnottes privées », augmenter les salaires massivement, réduire la durée du travail et recréer des centaines de milliers d’emploi supprimés par la politique de la droite dans le privé comme dans le public. Il faut abroger les lois Fillon, Douste-Blazy, Raffarin et Villepin, revenir à la retraite à 60 ans à taux plein, à une Sécu pour tous, à un droit du travail protecteur, a de vraies 35 h, contre la précarité généralisée, contre les licenciements boursiers et abusifs.

Le congrès des socialistes a la première responsabilité dans le choix de reconstruire l’unité et un programme de transformation sociale avec toute la gauche. Les militants socialistes, par leur vote du 9 novembre ont une grande responsabilité, historique, en ce sens !

Messages

  • cher gerard ,
    merci pour ton article , je pourrais le signer des deux mains !
    c’est vrai que le débouché politique de cette situation ne se trouve que dans la victoire de la gauche , mais de la vraie gauche , les militants du parti socialistes ont entre leur mains une responsabilité politique , je pese mes mots , historique !
    Soit ils votent pour les motions de gauche du PS , soit ils reconduisent la social democratie à la LANG , STRAUSS KAHN , HOLLANDE et companie .
    Soit ils permettront une union de la gauche antiliberale , soit ils consacreront l’explosion de la gauche avec les consequences que cela aura , et priveront de tout débouché politique la situation sociale explosive que nous vivons et dont tu as marqué les etapes successives .
    pour la gauche de la gauche , je note avec espoir que le dialogue entre le PCF et la LCR se poursuit , mes camarades des comites du non poursuivent le travail engagé pendant la campagne referendaire , les verts ou certains d’entre eux preferent J. BOVE a DANY , au sein du PCF de nombreux militants estiment que si l’accord sur la base d’un programme anti liberal se fait , la candidature de temoignage du PCF au premier tour n’est sans doute plus necessaire ,
    nous choisirons ensemble le mieux à meme de porter ce programme !
    les forums du PCF permettent une mise en forme des attentes de notre peuple , et trouvent leur place avec d’autres initiatives .
    bien sur nous aurons à vaincre des reticences , à oublier les querelles du passé , mais nous pourrons le faire car un immense espoir se levera dans le pays .
    j’espere que nos camarades militants du PS ont bien conscience de ce qu’ils ont entre les mains , l’espoir ou l’explosion .
    claude de toulouse .

    • Répondre à l’urgence sociale !
      Démission de Sarkozy et de ce gouvernement !

      Parfait. Mais pour les remplacer par quoi ? Par qui ? Et surtout pour combien de temps ?.
      Comme toujours, les gens se posent des questions mais vous ne leur répondez pas.
      Où est la rupture du discours de gauche avec les discours passés ?
      Est-il possible de faire du neuf en rafistolant l’ancien système ?

      Comme en 89, il faut repenser philosophiquement la société.
      Or pour l’instant la gauche n’a pas d’idées.
      Tout se passe comme si elle nous disait.
      Tout va mal. Votez pour nous et quand nous serons élus nous ferons ce que nous pourrons.
      Mais après ça nous verrons ce que nous avons toujours vu.
      Une idée comme point de départ :
      Il faut que l’argent soit au service de l’Homme et non pas l’Homme au sercice de l’argent.
      Non seulement il faut le proclamer, mais il faut le faire.
      Actuellement, la gauche, ou ce qu’on appelle la gauche, se porte aussi mal que la droite.
      Le drame de la gauche c’est que l’électorat de gauche n’y croit plus.

    • On prend les mêmes et on recommence ! Nous n’avons pas à attendre les décisions ou les lignes d’un parti politique. Si un parti existe, c’est qu’il fait partie de la grande stratégie manipulatrice, c’est qu’il est financé par des entreprises (sic pour la lutte de classe) ou mieux, par le régime, donc qu’il ne remettra nullement en cause le fondement de ce régime, le capitalisme !
      Seul un mouvement social profond avec en finalité la mise en place de dignes représentants du peuple siégeant à l’assemblée est à même de changer notre vie. Assistés nous restons, assistés nos enfants mourrons

  • Bonjour,

    Je pourrais signer des deux mains si et seulement si, la gauche et les directions syndicales n’avaient pas appeler à voter pour la droite (Chirac !) dans l’espoir de limiter leur propre discrédit aux législatives qui suivèrent les présidentielles. Le camp de la droite n’avait aucunement besoin de la gauche pour l’emporter sur lepen, par contre la gauche a joué de la peur du FN avait d’écarter l’extrême-gauche dès le premier tour des législatives. Cela a parfaitement fonctionné. NOus sommes bien là dans les traditions de la gauche coloniale. Gauche coloniale qui n’a jamais hésité à s’entendre avec la droite et l’extrême-droite pour sauver ’l’unité nationale d’une explosion", comprenez d’une explosion sociale qui remettraient en cause le pouvoir économique détenu par le Medef.

    C’est bien pourquoi, la gauche a appliqué une politique de privatisations. Tout ce qui intéresse nos bourgeosi de gauche, c’est de prendre la place de la droite. Droite et gauche sont seulement engagées dans une concurrence aux affaires gouvernementales et tâchent de faire la démonstration qu’ils sont plus compétents que le concurent pour extirper aux salariés un maximum de plus-value. Les moyens et surtout les discours peuvent diverger, les buts convergent toujours.

    La collusion de la gauche est telle, qu’elle affiche avec fierté son adhésion aux marchés, voire pour les plus conquérants, leur adhésion au libéralisme, c’est à dire à la paupéristion accélérée des classes populaires et à l’enrichissement des classes riches, auxuelles nous assistons aujourd’hui.

    Concernant les promesses, rappelez-vous qu’elles interviennent uniquement quand la gauche n’est pas au pouvoir, et surtout qu’elles n’engagent que ceux qui y croient.

    Salutations

    Mohamed

  • "Le mouvement syndical n’a aucun intérêt à voir des voitures de salariés brûler, des installations publiques saccagées(..)". L’intérêt du mouvement syndical en ce moment c’est le cadet de mes soucis personnellement et il faudrait peut être penser avant tout à l’intérêt commun. Les syndicats n’ont finalement pas beaucoup de prises sur les chômeurs et les travailleurs précaires et à peine sur le restant des travailleurs. Si le mouvement syndical veut garder ses petits pouvoirs actuels ( genre CGT et CFTC ) il est évident qu’il faut éviter que le pays s’embrase. Heureusement les syndicats n’ont aucunes prises sur les jeunes laissé pour compte de la banlieue parisienne et il est peu probable que les syndicats puissent participer à l’étouffement du conflit comme en 95. Du reste les émeutiers qui encerclent Paris semblent ne rien faire "gratuitement". Leurs cibles sont les symboles de l’Etat ( Commissariats, Mairies ) de l’éducation capitaliste ( maternelle, lycée ), les super-marchés et les gymnases ( symbole évident de la société de consommation et du mythe de l’insertion par le sport à la Zidanne ) les transports ( lieu assez symbolique des contrôles d’identités ) et certaines entreprises. Ces dernières cibles ne doivent pas vraiment faire plaisir aux syndicats. Mais les entreprises visées sont des entreprises qui se sont installées lorsque ces quartiers sont devenus des "zones franches". Des zones qui offrent aux patrons une baisse significative des charges. Seulement ces entreprises ne semblent pas avoir cru bon d’engager les jeunes du coin préférant des travailleurs "respectables". Des travailleurs qui devaient être syndiqués et qui ne faisaient pas trop de vagues. Des gens "sympathiques" quoi, qui ne remettaient rien en cause. La mise à sac de ces entreprises est une sorte de relecture du combat entre les "prolétaires" et le patronat. Debord avant de se foutre une bastos dans l’crane n’avait quasiment aucun espoir de changement radical de la société, le seul espoir selon lui venait de cette "racaille" de ces voyous ( des mots qui sonnaient comme des compliments à ses oreilles ). Les insurgés ne sont pas forcement politisés, n’appartiennent a aucun parti, syndicat et n’ont pas d’attaches particulières pour la plupart, bref ils sont incontrôlables et c’est ça qui moi me donne de l’espoir. La seule façon vraiment réaliste d’un changement positif pour les travailleurs, les chômeurs et tout le reste ce n’est pas en votant PS, ni même LCR ou PC, non la seule façon de contrer la violence du capitalisme c’est de soutenir les émeutiers.

    bon bah voila, je vous fais des gros bisous. A plus.

    • Les émeutiers ne sont pas des révolutionnaires...
      Ils sont le symptome d’une grave crise sociale qui n’est pas nouvelle et dont le vote populaire du 29 mai a démontré que la population, majoritairement, ne voulait plus...

      Mais permettez-moi de souligner le côté petit qui consiste à brûler des maternelles rebaptisées, par des andouilles, capitalistes, des voitures des familles des quartiers, dés lors que ses actes n’ont aucune fonction de défense face à des forces policières...

      Les caillassages et agressions des pompiers sont paticulierement odieux... Il n’y a rien de révolutionnaire là dedans, ni progressiste, de près ou de loin.

      Plus, cet affrontement et ces dérapages ont été désirés, dés le lendemain du referendum, par un ministre de l’interieur lâche et calculateur, cherchant une victoire aisée contre des couches sociales jeunes, fragiles, a-politiques et d’origines immigrées...
      Sarko a choisi le terrain depuis un moment et s’y est tenu, multipliant les propos limites, insulteurs et a enfin réussi à provoquer les dérapages que l’on voit...

      La réponse à celà, ce n’est pas de se dire que les émeutiers sont supers, car ces émeutiers ne sont ni révolutionnaires, ni menent un combat de gauche. Les réponses sont plutôt à aller chercher dans des luttes qui permettent de mener des politiques profondes, assises dans la durée, qui permettent d’extraire le racisme de la société, comme d’une dent carriée, de lutter avec force contre le chômage, qui réhabilitent des habitats en les humanisant et en leur rendant la vie créative qu’ils méritent.

      Loin des spontanéismes sans issues, ceci necessite d’être pensé, des solutions concretes ordonnées et donc des forces politiques à gauche portant ces orientations.

      Ces orientations necessitent des moyens qui ne sont pas si grands que celà... J’écoutais le ridicule d’un Borloo qui indiquait que son magnifique grand plan de 15 milliards d’euros sur un grand nombre d’années avait pour ambition de réhabiliter les villes...
      Pour relativiser les choses, et le fait du ridicule de plus en plus accentué des ministres-valets, comment ne pas mettre en regard à celà qu’une seule grande entreprise du CAC 40 produisait plus de retour, entre benefs et prise de valeur de ses actions, en une seule année que son grand super-plan jusqu’à ce que je parte à la retraite...

      Les jeunes révoltés meritent mieux que celà....
      Les propositions de Filoche vont dans le bon sens...

      Copas

    • "Mais permettez-moi de souligner le côté petit qui consiste à brûler des maternelles rebaptisées, par des andouilles, capitalistes"

      N’as-tu point remarqué que l’école depuis la fin des années soixante a complètement failli : ce n’était pas bien brillant avant, mais au moins on apprenait à lire, à compter et quelques bases.

      Aujourd’hui, l’enseignement est TOTALEMENT NUL : il forme des ingénieurs, des médecins, des enseignants NULS !!!

      Je sais, ce n’est pas mieux à l’étranger, mais ce n’est pas une excuse et ceux qui ont appris quelque savoir, le tiennent d’autres sources, notamment leur milieu social.

      Voilà pourquoi, ils s’en prennent aux écoles qui ne fait que les marginaliser et les humilier davantage.

      Quant aux pompiers, ce sont des militaires : on en a vu dénoncer à la police des gens qu’ils étaient venus secourir, parce qu’ils avaient vu des armes, évidemment hors d’usage, dans les décombres encore fumants !

    • Aujourd’hui, l’enseignement est TOTALEMENT NUL : il forme des ingénieurs, des médecins, des enseignants NULS !!!

      Merci pour ces généralisations constructives !

      Voilà pourquoi, ils s’en prennent aux écoles qui ne fait que les marginaliser et les humilier davantage.

      Pardon, mais n’importe quoi.

      1°) l’école est (encore de nos jours, si, et malgré ses imperfections) la seule et unique véritable chance pour la plupart des gamins de banlieue

      2°) le fait est que les révoltés s’en prennent à tout ce qui représente ou vient de l’Etat.
      le "raisonnement" qu’ils tiennent est le suivant :
      police = mal et police = Etat donc Etat = mal
      école = Etat donc école = mal
      etc. etc.

      On a développé une société où c’est la frime et le fric qui comptent plus que tout. C’est devenu la CULTURE de pas mal de gens... avoir le portable dernier cri etc. etc. belle culture déversée par la télé et qui à force crée fatalement des tensions.

    • Un de nos amis dit :

      N’as-tu point remarqué que l’école depuis la fin des années soixante a complètement failli : ce n’était pas bien brillant avant, mais au moins on apprenait à lire, à compter et quelques bases.

      Aujourd’hui, l’enseignement est TOTALEMENT NUL : il forme des ingénieurs, des médecins, des enseignants NULS !!!

      Commentaire :
      Surtout les maternelles,
      brulons les maternelles !
      J’ironise là....

      En sus je ferai remarquer que les ingénieurs et médecins ne sont pas formés dans les maternelles et les écoles primaires....
      Quand à l’appréciation du niveau scolaire, je puis répondre d’un regard ....exterieur, car n’ayant pour tout diplome qu’un 50 mètres/natation, ce qui me permet de regarder la chose...exterieurement...

      Le discours boursouflé qui consiste à dévaluer actuellement les résultats de l’école me semble peu convaincant et surtout puissemment amnésique : Faut-il rappeler l’immense cohorte des analphabetes et illettrés que produisait avant le système ? Du temps où soi-disant on apprenait bien...

      Ne vous attendez pas à ce que l’école fasse que le monde futur soit tranformé, que ces structures fassent ce que vous n’avez pas le courage de faire : Changer le monde.
      Vous pouvez bruler tous les lieux de savoir, surtout les havres de bonté que sont les maternelles, insuffisantes en nombre et manquant de personnel, vous serez bien avancés.

      Le système actuel ne permet pas beaucoup mieux que l’ancien système en terme de lecture et de calcul, mais est beaucoup plus riche dans la diversité des contenus (ce qui n’existait pas il y a 30 ou 40 ans...).... Pour mal paraphrasé certains je dirai que le sujet de l’école est une fabrique de crétins qui écrivent des livres, des individus plein de morgue , illettrés de l’âme, Sarajevos de la culture du coeur, Polpots de l’intelligence.... Merci....

      Mais ça ne justifie pas, de près ou de loin, de bruler des maternelles....
      Car il y a dedans des comptines, et des danses de tout-petits, des dessins de toutes les couleurs, sans façons, sans uniformes, barbouillés par les petits et les petites, nos enfants et petits enfants...

      Bruler celà est ignominie....
      Les maternelles sont une entrée radieuse dans le monde de l’apprentissage de la vie pour une immense partie des petits d’hommes.
      Les maternelles n’ont jamais contribué à humilier les plus pauvres.

      Il ne sert à rien de justifier celà. C’est impossible... Juste à décrire une colère aveugle et masochiste, qui dévore ses auteurs... qui sont nos enfants ...

      Donc je confirme , ceux qui parle d’écoles capitalistes à propos des maternelles sont des andouilles.

      Ensuite sur les pompiers, notre ami dit :

      Quant aux pompiers, ce sont des militaires : on en a vu dénoncer à la police des gens qu’ils étaient venus secourir, parce qu’ils avaient vu des armes, évidemment hors d’usage, dans les décombres encore fumants !

      Puis-je rappeler au ci-devant qu’il n’y a que certains corps de pompiers qui sont militaires, une énorme partie d’entre eux sont des fonctionnaires territoriaux et des pompiers volontaires... s’en prendre à eux c’est un peu comme tabasser une infirmière sous pretexte qu’elle représente l’état.

      Même ceux qui sont militaires ont comme activités réelles et concretes de veiller à vos grands et petits-bobos et n’ont pas de fonctions ou de comportements répressifs.
      Les seuls écarts ne sont que des actes particuliers, comme il en existe partout, en brulant des maternelles par exemple.

      Dés lors, les attaquer est également s’attaquer soi-même, un acte apolitique stupide.

      Pour autant je mesure, à de tels actes, le désespoir et la dérive des jeunes qui se sont rebellés et il me semble qu’ils devraient réorienter leur lutte dans un sens + politique en essayant de ne pas frapper leurs frères et soeurs, de ne pas frapper ce qui les aide, mais s’attaquer résolument à leurs énemis, Sarkozy, la droite, le MEDEF (tiens, ils peuvent faire une manif devant le MEDEF, même une manif un peu vigoureuse)...

      Mais il n’y a pas lieu de choisir l’apolitisme de cette lutte, les aspects fraticides de celle-ci, au detriment des combats qui rassemblent ...

      Personne ne leur demande soumission aux petites et grandes cuisines, mais d’avancer et de porter le fer là où il doit l’être.

      Des gens comme Filoche aident à faire avancer les choses, ....comme bien d’autres, et les points sur lesquels il met le doigt sont tout à fait dans le bon sens...

      Copas

    • Moi aussi j’aime bien ce qu’écrit Filoche en général. mais là j’ai l’impression qu’il nous enfûme avec des propos d’avant congrès. On sait maintenant que le Congrès est verrouillé et que c’est la ligne Hollande, DSK et autres ripoux libéraux qui va l’emporter (voir le dernier numéro de Politis, qui ne fait que confirmer ce que les moins naïfs savaient déjà). Or, il y a quelque temps, Filoche disait, en substance, que nous étions à un tournant et que pour gagner en 2007 il était indispensable que le candidat du PS soit issu du côté qui a porté le non de gauche. Il annonçait presque la rupture si la droite du parti l’emportait.

      Aujourd’hui, c’est une quasi-certitude, c’est à une motion de synthèse que nous allons avoir droit. Nonistes et oui-ouistes vont finalement adopter un texte commun qui ne pourra être que de la soupe tiède (dans les fédés on ne fait même plus semblant, on s’attelle déjà à écrire le texte final). Puis, aux cris de "Unité !" "Unité !" ils s’embrasseront avant de faire péter le champagne pour fêter le consensus de circonstance.

      Si Filoche était sincère, il nous dirait ce qu’il compte faire si la clique à Hollande repasse et si c’est un oui-ouiste qui sera choisi comme candidat aux présidentielles. Je suis prêt à parier qu’il ne le fera pas.

      Caoutchousky

    • Voilà pourquoi, ils s’en prennent aux écoles qui ne fait que les marginaliser et les humilier davantage.

      Ca ce serait plutôt ce qu’il faudrait tirer comme conclusion.

      1°) l’école est (encore de nos jours, si, et malgré ses imperfections) la seule et unique véritable chance pour la plupart des gamins de banlieue

      Une chance pour quoi ? Pour devenir un brave mec, propre sur lui et surtout bien exploité qui, au mieux, mettra son bulletin dans l’urne de gauche, se syndiquera pour défendre son boulot et donc son enchaînement à un capitalisme qu’il croit combattre. Ca sert à ça l’école, à apprendre à vivre (ou plutôt à ne pas vivre) dans le respect des institutions mises en place par le capital. En fonction des intérêts du Capital. C’est pour cela d’ailleurs que cette école se dit "neutre", pour gommer toute différence, pour effacer ce qui fait le réel et les rapports sociaux (de classe) qui résultent de cette réalité.

      Ce n’est sûrement pas à l’école qu’on va apprendre que la violence c’est le capital qui l’instaure chaque jour, chaque jour que produit le bureau, l’usine, ou la pointeuse de l’anpe. Bien au contraire, l’école c’est dès l’enfance l’apprentissage de la compétition, de l’individualisme qui est à la base de toute l’idéologie du capitalisme et de cette société de classes hideuse et mortifère.

      2°) le fait est que les révoltés s’en prennent à tout ce qui représente ou vient de l’Etat.
      le "raisonnement" qu’ils tiennent est le suivant :
      police = mal et police = Etat donc Etat = mal
      école = Etat donc école = mal
      etc. etc.

      L’Etat c’est la bourgeoisie qui l’a intauré, dès lors qu’elle s’est constituée en classe dominante. Il n’est ni ’bon’ ni mauvais’ (ces mots n’ont aucun sens réel), il est à détruire parce qu’il est l’instrument légal et institutionnel de la violence incessante que cette bourgeoisie instille comme un venin à l’encontre de ceux qui ne possèdent que leur force de travail. L’Etat c’est la police, la "justice", la prison, l’éducation à reproduire du même, le logement formaté (social ou pas), etc.. C’est le cadre qui fait tenir au mur la peinture prophétique du "Jardin des Délices" (J. Bosch) pour que rien ne change, pour que persiste l’exploitation et la vente de la force de travail.

      Donc tu as tout à fait raison de dire :

      Voilà pourquoi, ils s’en prennent aux écoles qui ne fait que les marginaliser et les humilier davantage.

      S.

    • DE L’ART DE THEORISER LA CONNERIE ET D’EN FAIRE UNE EXPRESSION POLITIQUE INCONSCIENTE

      merci pour tes bisous , pour le reste il va falloir repasser , ce n’est pas en produisant une bouillie peu ragoutante ou tout et son contraire sont mélangés que tu aides en quoi que ce soit a comprendre ce qui se passe !
      d’abord les syndicats :
      les travailleurs ont les syndicats qu’ils meritent , avoir un taux de syndicalisation à 10% , et ensuite faire des reproches aux organisations syndicales c’est gonflé , je comprends pas tres bien le rapprochement CGT et CFTC , mais tu vas sans doute nous expliquer !
      ensuite cette belle jeunesse revolutionnaire totalement inculte politiquement et qui aurait decouvert BAKOUNINE par l’operation du saint esprit , tu crois pas que tu pousse le bouchon un peu loin , pour decrire des individus qui font cramer tout ce qui leur passe devant les yeux ?
      Croire qu’ils font cramer les ecoles maternelles , parcequ’ils auraient compris le coté alienant de l’ecole dans son role de transmission du savoir , meme si c’etait credible prouverait qu’ils se sont gourré de cible , sauf à mettre en cause le role fondamental de l’ecole maternelle dans la socialisation de l’enfant , à moins que tu rejettes aussi toute forme de socialisation qui dans une societé liberale , ne peut etre que perverse !
      je zappe un peu pour ne garder que le meilleur de ton intervention ;
      les pompiers seraient tous des militaires , outre l’erreur evidente , seuls les pompiers de Paris et les marins pompiers de marseilles sont des militaires , et meme si cela etait vrai , faudrait il abattre les canadairs l’eté , attaquer les camions rouges sur les lieux des accidents automobiles ,
      leur tirer dessus quand ils essayent au peril de leur vie , mais en faisant leur boulot , de tirer des familles africaines des taudis en flammes comme cet été à paris !
      les entreprises sont par definnition des lieux d’exploitation de l’homme par l’homme , faudrait il en repoussant toute la tradition ouvriere , qui a toujours sauvegardé les ouyils de production y compris dans les conflits les plus durs , faudrait il donc , faire flamber toutes les entreprises ?
      j’arretes là ," les povres petits jeunes" qui armée spontanée encerclent Paris , ont pour excuses leur connerie abyssale , et quand ils mettent volontairement le feu à une femme handicapée dans un autobus et la brulent au 3ieme degré , ou quand ils tabassent à mort un pere de famille photographe de lampadaires , ils ont le droit d’etre arretés , traduits en justice et d’avoir un avocat pour leur defense , meme si cet avocat n’est que l’auxilliaire d’une justice de classe !
      je ne t’embrasse pas ,
      claude de toulouse .

    • Franchement d’accord avec toi si seulement les gamins des banlieues étaient aussi lucides que veulent bien le croire certains anars celà se saurait depuis longtemps
      Comme si une société qui fait tout pour décerveler politiquement ses citoyens aurait réussi à créer une frange lucide et révolutionaire anti capitaliste au sein même de quartiers de banlieue ( en francais lieux mis aux bans ! )

      Vous n’auriez pas l’impression plutôt que ces gamins seront prêts dès qu’ils le pourront à consommer aussi bêtement que la moyenne des gens !
      Pour le reste il y a fort à parier que si une majorité de travailieurs est salement raciste et petit bourgeois une majorité du lumpen prolétariat est totalement incapable de dépasser un certain niveau de conscience et ces deux phénomènes sont parfois désespérants !
      Au moment ou j’écris des "citoyens " bien intentionnés sont en train de préparer les patrouilles pour une nouvelle nuit avec je cite " comme instrumernts sur soi ce qui est légal" en clair dixit le journaliste : des matraques et des lampes !
      Pas plus ?
      On parie combien qu’avant une semaine on aura eu un ou des jeunes de flingués par de braves gens !
      De grâce arretons à gauche et aussi à l’extrême gauche de prendre parfois nos vessies pour des lanternes !
      Ceux qui vont profiter le plus de ces évenements seront soit la droite et l’extrême droite et peut être certains courants islamistes intégristes
      Sauf si par miracle un certain mouvement social arrive à se mettre en branle pour changer radicalement cette société qui craque de partout !

    • Franchement d’accord avec toi si seulement les gamins des banlieues étaient aussi lucides que veulent bien le croire certains anars celà se saurait depuis longtemps
      Comme si une société qui fait tout pour décerveler politiquement ses citoyens aurait réussi à créer une frange lucide et révolutionaire anti capitaliste au sein même de quartiers de banlieue ( en francais lieux mis aux bans ! )

      Vous n’auriez pas l’impression plutôt que ces gamins seront prêts dès qu’ils le pourront à consommer aussi bêtement que la moyenne des gens !
      Pour le reste il y a fort à parier que si une majorité de travailieurs est salement raciste et petit bourgeois une majorité du lumpen prolétariat est totalement incapable de dépasser un certain niveau de conscience et ces deux phénomènes sont parfois désespérants !
      Au moment ou j’écris des "citoyens " bien intentionnés sont en train de préparer les patrouilles pour une nouvelle nuit avec je cite " comme instrumernts sur soi ce qui est légal" en clair dixit le journaliste : des matraques et des lampes !
      Pas plus ?
      On parie combien qu’avant une semaine on aura eu un ou des jeunes de flingués par de braves gens !
      De grâce arretons à gauche et aussi à l’extrême gauche de prendre parfois nos vessies pour des lanternes !
      Ceux qui vont profiter le plus de ces évenements seront soit la droite et l’extrême droite et peut être certains courants islamistes intégristes
      Sauf si par miracle un certain mouvement social arrive à se mettre en branle pour changer radicalement cette société qui craque de partout !

    • C’est une erreur de généraliser, d’englober tout ce monde dans le terme "les jeunes de banlieue". Il ne s’agit pas d’un groupe homogène formé de clônes qui ont tous les mêmes motivations, le même cerveau, même intelligence, culture politique, etc... Les considérer tous dans un même moule, sous un même terme générique, est réducteur, simplificateur, et attention le racisme n’est pas si loin...
      Dans les périodes de tension, de heurts, il y a toujours des abrutis, des cruels, des criminels qui y voient l’occasion d’exprimer leurs vices et amoralité, je suis d’accord avec Claude qui les dénonce. Mais ce mouvement ne se réduit pas à cela.
      Je pense qu’il faudrait faire une enquète sérieuse sur les évenements déclancheurs, la mort des deux jeunes, et aussi le comportement policier, la grenade lacrymogène dans la mosquée.

    • "ou quand ils tabassent à mort un pere de famille photographe de lampadaires".

      Décidement incorrigible, claude, toujours le même amalgame entre des faits qui n’ont rien à voir entre eux !!!

    • si le pere de famille te gene tant que cela , remplace le par la mere de famille handicapée ,arrosée d’essence et cramée au 3ieme degré dans l’attaque d’un bus , cela n’a rien à voir sans doute , oui incorrigible avec des assassins , et je m’etonne que tu ne le sois pas .
      claude

    • Bref commentaire : la première des exigences, pour qui se propose de comprendre cette vague d’émeutes, c’est effectivement d’observer à quoi elle s’en prend, pour constater que c’est aux médiations institutionnelles de l’Etat et du Capital, et ceci, pas seulement comme symboles, mais en actes. En ceci, elle met en cause "objectivement" non seulement les errements de la droite sarkozienne, mais l’ensemble de la classe politique, toutes solutions confondues, de droite et de gauche. Elle refuse et dénonce le mensonge de toutes les solutions "politiques" et "sociales" passées, présentes... et futures, car à entendre les réactions de la gauche alternative, elle ne propose rien d’autre que de calmer le jeu, en exploitant la situation de façon politicienne (en miroir de Sarkozy qu’elle diabolise à cet effet), pour que tout rentre dans le rang en attendant... quoi ? les remèdes introuvables qu’elle mettra en oeuvre de retour aux manettes via les élections, avec son slogan "une alternative politique est possible" : du travail exploité pour tous, des "bons" services publics" etc. ? Aucune de ces solutions ne contient le moindre début de "dépassement du capitalisme", c’est-à-dire d’éradication des causes de cette situation ; elles prétendent au contraire préparer ce dépassement par le mythe d’une société démocratique assagie, un capitalisme propre... un cachet d’aspirine pour une jambe de bois vermoulu.

      La question n’est pas de prétendre que ces actes de destruction sont "lucides" ou "révolutionnaires", mais sûrement moins encore de les amener à "la conscience politique" : celle de ceux qui n’ont pas davantage de solutions dans ce système social ? Il suffit de constater qu’ils sont absolument désillusionnés par tous ces mensonges politiciens d’où qu’ils viennent, et qu’ils traduisent en actes et sans verbe le refus total d’une société non amendable, le refus de tout aménagement politique et social dans son cadre.

      S’ils font "peur", au-delà des inconvénients immédiats pour ceux dont la voiture, l’école ou la mairie brûlent, n’est-ce pas parce qu’ils montrent à TOUS les limites de ce qui peut seulement être proposé à TOUS dans le cadre capitaliste, les limites d’un autre monde possible tant que la question révolutionnaire ne sera pas posée massivement.

      Toujours est-il qu’à travers la condamnation unanime des "violences urbaines", pointe le consensus sur celle de toute action insurrectionnelle : la gauche communiste est décidément bien malade de son histoire.

      P.

    • Une situation insurectionelle a souvent pour objectif le renversement d’un système...

      Là ce n’est pas le cas,
      c’un cri de douleur et une rage qui s’en prend à ses frères et soeurs, pour demander une place dans la société et le respect.

      La situation sociale qui a produit ces explosions est une évidente consequence de l’agressivité anti-sociale des gouvernements successifs qui a conduit aux désastres que l’on connait et dont les plus atteints, et en même temps jeunes, se rebellent instinctivement sans trop savoir comment et vraiment contre qui...

      Les banlieues et les villes populaires n’ont pas toujours été ainsi, preuves donc que même sous le règne du capitalisme les inegalités ne prennent pas la forme folle que l’on connaît actuellement.

      Personne n’est dupe sur la responsabilité la plus importante de l’action ultra-liberale des gauches et droites gouvernementales qui se sont succédées. Même du temps du gaullisme on n’avait pas vu celà.

      Mais doit-on s’en prendre particulierement à Sarko ?

      Oui, evidemment, tout le monde sait ce qu’il a fait concretement dans le déroulement des explosions de colère... Ceci est encore plus intolérable, combiner l’extreme violence sociale gouvernementale à la recherche methodique d’un affrontement...

      Sarko a reccherché consciemment cette situation en aboyant ces propos orduriers à la face de la jeunesse desespérée des banlieues, quartiers populaires. Dés le nouveau gouvernement établi il a joué cette carte de provoquer, d’insulter et de pousser au paroxysme, afin de suciter cette rebellion apolitique sur laquelle il pensait pouvoir débouler un discours d’ordre, un discours sécuritaire et faire oublier la formidable insécurité sociale provoquée par la gloutonerie égoïste de la racaille du 16eme et des beaux quartiers chers au petit.

      Que le capitalisme soit en cause, que sa version ultra-libérale soit encore plus dans notre collimateur, ok.

      Mais Sarko, comme Le Pen, les volontés les plus agressives envers les couches populaires doivent être punies.
      Et ce n’est pas dévaluer les responsabilités du système, de Villepin ou Chichi, des socialos chics , c’est faire reculer les plus agressifs, les faire reculer, les battre....et qu’ils soient exemples pour les autres.

      Sarko doit être viré, mis au ban de la société pour son énorme responsabilité dans le cheminement de l’explosion, pour sa recherche de cette dernière.

      Ca tombe sous le sens. UN bon exemple ça refroidit un peu les autres de leurs ardeurs guerrières contre les couches sociales les plus defavorisées.

      Et c’est maintenant qu’il faut taper dessus.

      D’autre part il tombe sous le sens que ce combat n’est pas le seul. Ce n’est qu’un aspect qui me semblait important. Pour le reste , l’impasse ultra-liberale veut que, là où le discours se modere devant la comprehension du danger de la logique sarkoziste, il n’y est pas de solution .

      "Fermeté et prevention" semblent les deux mots-d’ordre (avant nous n’en avions qu’un seul : la guerre !) de la droite .

      Comme il n’y a pas de fric, il n’y a donc que la "fermeté" à proposer.

      C’est la béance du discours ultra-liberal actuel.
      Ils veulent tout, il n’y a donc aucun fric, aucuns moyens à proposer.

      Copas

    • Voila c’est un peu ça l’idée que j’essayais de développer. Pour le reste la situation est assez grave, si les fameux partis et mouvements pseudo-révolutionnaires ( LCR, CNT ) ne s’impliquent pas dans le mouvement actuel, c’est l’extrême droite qui va en faire son beurre. L’idée de soutenir les émeutiers c’est aussi éviter les batailles rangées entre les mouvements d’extrêmes droites ( genre Bloc Identitaire ) et ces gamins pas si "stupides" que l’on veut bien le dire. (même si caillasser des pompiers n’est pas très brillant.). La semaine prochaine s’annonce comme une semaine chargée en conflit sociaux. Si le "mouvement des banlieues" vient grossir le reste de la population en colère ( syndiqués, travailleurs précaires, chômeurs, stagiaires, sans-papiers etc... la liste est effroyablement longue ) cela peut donner un événement "intéressant".
      Et puis les révolutionnaires n’ont jamais fait partis du peuple, les révolutionnaires ont toujours étés des représentants d’une certaine bourgeoisie ( de St Just, à Lénine en passant par Ernesto Guévara. A l’exception peut-être de l’insurrection de La Commune.) Les émeutiers ne sont pas des révolutionnaires, en aucun cas ! Mais leurs actes peuvent être ensuite utilisés par ceux qui se pensent révolutionnaires. ce qui en résultera ne sera pas forcement très brillant, mais cela sera sans plus acceptable que ce que l’on vit aujourd’hui.

      Bisous à tous ( a Claude surtout. que je prie de m’excuser pour ma bouillie, je ne suis pas un militant, ni même un type qui à l’habitude de s’exprimer sur ces sujets là. Un peu de compréhension s’il-vous-plaît. )

    • Les banlieues et les villes populaires n’ont pas toujours été ainsi, preuves donc que même sous le règne du capitalisme les inegalités ne prennent pas la forme folle que l’on connaît actuellement.

      Personne n’est dupe sur la responsabilité la plus importante de l’action ultra-liberale des gauches et droites gouvernementales qui se sont succédées. Même du temps du gaullisme on n’avait pas vu celà.

      Ce que ne veulent, ou ne peuvent, pas comprendre, la plupart de ceux qui s’investissent si résolument dans la possibilité d’une ’alternative politique anticapitaliste’, c’est que le capital n’est pas d’abord le produit d’une politique conduite par tel Etat dont se serait emparé la bourgeoisie . De même, l’Etat et la démocratie même sont des produits d’une économie politique, celle du capital dont Marx a posé les fondements critiques dans le Capital, comme il avait posé dans sa jeunesse les fondements critique de la politique, de l’Etat, et de la "société civile" (en dépassant les principes révolutionnaires bourgeois de 89, les Lumières, Hegel etc).

      Autrement dit l’Etat n’est pas une instance neutre a priori, au dessus des rapports sociaux, dont la nature changerait selon qu’il est entre telles ou telles mains.

      Le so-called ultra-libéralisme n’est pas d’abord le produit d’un choix politique. Celui-ci est dicté par les dures considérations économiques du capital, qui a une histoire, des cycles etc. C’est la période de restructuration des conditions de l’exploitation qui détermine la nécessité pour le capital de sortir de la logique keynésienne (compromis fordiste... étét-providence, montée en puissance du mvt ouvrier et de ses organisations...).

      Autrement encore, il ne faut pas confondre ce que le capitalisme a pu concéder parce que c’était aussi son intérêt, des années vingt aux années 50-60 (première période du capital en subordination réelle), avec ce qu’il pourrait concéder aujourd’hui, sous la poussée d’un gouvernement de "la vraie gauche". Il n’y a de fait que Moulier-Boutang, négriste français, pour théoriser un New-Deal, sur la base de la caducité de la loi de la valeur (la valeur d’une marchandise liée au temps de travail... Marx, Capital I), avec la batterie conceptuelle ’capital cognitif’, ’revenu universel’... dont même les ’économistes’ de la LCR (Husson, Artous), ou Harribey par ailleurs ont montré le vide théorique et le fait qu’il renvoie... à l’Etat.

      Faute d’une critique conséquente de l’économie politique, et de l’Etat, on voit les meilleures intentions du monde de gauche partir dans des fantasmes gouvernementaux alternatifs sans le moindre réalisme et là, devant un événement aussi parlant en termes de classes, user de rhétorique dénuée de tout contenu critique du capitalisme actuel et de ses déterminations.

      Il ne s’agit pas de prétendre que les émeutes actuelles présentent un caractère insurrectionnel visant à renverser le système, mais simplement de constater que par leurs cibles aussi, et par delà les drames humains, elles pointent l’essence même du capitalisme actuel, et les limites de toute réponse politique qui ne se proposerait pas de l’abolir. Les discours peu ou prou de ’conscientisation’, de ce point de vue, sont totalement décalés avec la réalité "sous l’apparence des choses", telles que les portent ces prétendues analyses politiques, sociales, sociologiques, psycho-ethnique et je ne sais quoi encore. Ce qui ne signifie pas que le fond (l’essence des contradictions) ne prennent pas des formes adaptées aux circonstances (le post-colonialisme français, la personnalité de Sarkozy etc.).

      Sur ce dernier point, je crains que de focaliser à outrance sur la "démission" de l’Iznogood préféré des Français ne soit à terme contre-productive. Elle est en tous cas porteuse de toutes les illusions, désillusions, et incompréhension quant à ce qui s’en suivra, démission ou pas, car cela ne détermine que fort peu la suite des événements à moyen terme, qui est d’ailleurs relativement indépendante de ce qui se passera en terme de gouvernement de gauche ou de droite, de machin ou truc à la présidentielle.

      Qu’on se garde à un moment donné, tout de même, que les discours de la droite "modérée" (les supposés moins méchants que Sarko ou Le Pen) ne ressemblent par trop à ceux de la gauche immodérée : lire les appels aux calmes comme première condition (à quoi ?) où il n’est pas dit que le talent de Chirac ne marque encore quelques points chez ceux qui ont voté pour lui en 2002, "contre Le Pen". Et qu’on se garde aussi, parce qu’on en voit, j’épargne les citations, de so called "marxistes révolutionnaires" tenir rien moins que des propos du meilleur étatisme fascisant.

      Mais bon... C’était juste en passant, avec la conscience d’être complètement à côté de la plaque des sentiments dominants ici, pour ne pas dire politiquement incorrect.

      P.

  • les "banlieues" qui se révoltent ? ce n’est pas QUE le résultat d’une politique des gouvernements de droite, mais de près d’un quart de siècle d’ABANDON par les gouvernements successifs.
    La droite actuelle n’a fait que s’engouffrer dans les failles béantes des politiques de "gôche" !!

    Il faut tout remettre à plat, de la PMI à la Faculté et rien ne peut se construire sans AUTO CRITIQUE (même pas une once dans les propos de Filoche !) et sans que les gens participent activement aux développement de LEURS projets...

    Le reste n’est que littérature et propos électoraux ou propos avant congrès dont on sait que les Socialistes ont la particularité depuis le Congrès de Tours de se déchirer avant et de s’embrasser sur la bouche après.

    Et cette fois-ci ce sera comme DAB : après les effets de manche : tout s’arrange.

    ou est l’AUTOCRITIQUE dans les diverses motions proposées : RIEN, autrement dit on continue comme avant la politique sociale-démo qui nous conduit aux catastrophes !!

    ARLEQUIN

  • "Battons cette droite ultra-libérale le plus vite possible" oui, mais battons aussi la motion 1 le 9 novembre. Que nous propose l’équipe en place avec le nouveau "Péponne de La Rochelle " ! rien de rassurant pour 2007. "Votez pour nous et nous verrons après". Ca ne changera rien après. Ca sera le social libéralisme qui sera toujours en place si nous ne réagissons pas le 9-11-05. Nous aurons peut-être l’occasion de retrouver F. HOLLANDE photographié avec qui, avec SARKOZY encore ? VILLEPIN...?
    L’équipe en place recommence à agiter le chciffon rouge si nous ne votons pas la motion 1, comme elle l’avait fait lors du vote sur la constitution européenne si nous votions "non". Nous avons été 55 % à dire non, (55 % qui d’après l’équipe de Péponne, n’avaient rien compris...) alors j’espère que lors du vote du 9 novembre prochain nous serons 55 % à dire non à la motion 1 ! Ce n’est pas avec cette équipe sortante que nous gagnerons 2007. Mais les places doivent être bonnes et les distributions des postes pour 2007 doivent déjà avoir eu lieu !
    Alors pour avoir une nouvelle équipe dirigeante après le congrès du Mans, avec un vrai programme de gauche, alors je ne voterai pas la motion 1 le 9 novembre prochain.
    Bon courage !

  • quels sont les facteurs déclenchants de ces émeutes, Les fogiels et consorts avec leur racisme ambiant, les journalistes appartenant à Lagardère-Dassault (avec une presse aux ordres), les déclaration d’un Le Lay affirmant qu’il faut rendre disponible le cerveau à Coca cola, Halloween, la Télé-réalité engendrant la frustration (Star Ac, Nouvelle Star et hélas à mon grand regret Michel Fugain qui en fait une - malgré que pour lui cela n’a rien à voir -...) et le porno chic (Marjolaine, le Bachelor....), de plus si tu t’appelles Mohammed et que tu viens de Saint Denis pour demander un emploi malgré que tu possède Bac+5 et que l’on te refuse, si j’ajoute le piston et l’hérédité accordés tjrs aux privilégiés du petit écran, du cinéma ou même de la politique en ce qui concerne le travail, de plus de fermer ta gueule si tu veux garder ton emploi (CNE), l’augmentation du gaz et de l’essence vous comprendrez que ce n’est pas étonnant après que le français moyen gueule, les mvts sociaux de 2003 ignorés, les élections européennes et régionales méprisées et le résultat du référendum du NON à 55 % superbement mis au placard comme si de rien n’était.

    Pour l’(U)NION DES (M)AGOUILLEURS ET DES (P)OURRIS c’est tout va très bien madame la marquise.

    PS : je rajoute à ce cocktail, l’interdiction du P2P, la suppression injuste du jour férié de Pentecôte, l’obligation de balayer même si possède Bac+12 (citation du très réactionnaire cuisinier ANDRE DAGUIN), le droit de tuer 2 inspecteur du travail par un prétendu "agriculteur" le tout approuvé par le MEDEF, la médiatisation du mariage de la fille à Bernard Arnault avec un obscur pinardier Italien dont le faste aurait pu garantir 10 ans de salaires pour les salariès de la Samaritaine.....

    La liste est longue.