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L’EXPIATION

Publie le samedi 12 novembre 2005 par Open-Publishing
5 commentaires

Victor HUGO actualisé et matraqué par Patrick MIGNARD et Jean FEIX

Ca brûlait. La banlieue enfumée n’était pas à la fête,
Pour la première fois Sarko baissait la tête.
Il était arrivé pour causer crânement
Il laisse maintenant Aulnay- sous -Bois fumant
 
Ca brûlait. Les jeunes des banlieues fondaient en avalanches
Face à des CRS suppléant les Pervenches
Ne reconnaissant plus ni valeurs ni drapeau
Ni cette République aujourd’hui en lambeaux.
 
On ne distinguait plus de la ville le centre.
Ca brûlait. Tout avait la couleur de la cendre.
Pour de vaines promesses tant de fois répétées
Des jeunes désabusés les plombs avaient pété.
 
Par dizaines et centaines, ils s’en prennent à l’ordre,
Celui qui les condamne et les contraint à mordre,
Celui qui maintes fois a promis, rien tenu
Qui fait que dans la vie ils se retrouvent nus.
 
La violence n’est plus désormais simulacre.
Ca brûlait, ça brûlait toujours. La fumée acre,
Celle des incendies mêlée aux lacrymos,
Celle qui prend les armes et ignore les mots.
 
Ce n’était plus les cœurs vivants des enfants des cités,
C’étaient des cœurs brisés par l’inégalité,
Brisés de désespoir, d’exclusion, de misère,
Celle que l’on hérite de son père ou sa mère.
 
Etrangers dans la vie et étrangers partout,
On prend vite conscience et c’est ce qui rend fou
Folie de destruction des autos, des symboles,
Allant même jusqu’à détruire les écoles.
 
Cela dura des jours d’angoisse et de colère.
Les limites franchies, il n’y a plus de repères.
Quant aux politiciens, ils se mordaient les doigts
Eux qui n’avaient jamais levé le petit doigt.
 
Obsédés du pouvoir, leurs petites affaires
Les tenaient à l’écart des cités mortifères ;
La tenue de la Bourse et du taux de croissance
Est pour tous ces gens-là majuscule importance.
 
Banlieues abandonnées, tous ces jeunes en galère
N’attendaient plus rien d’eux, désillusion amère.
Tous les appels au calme se perdaient dans le bruit
Que faisait l’incendie qui éclairait la nuit.
 
Les médias attentifs, obsédés par l’audience
Diffusaient sans arrêt toute cette violence
Au point qu’à l’étranger, en regardant l’écran,
Tout le monde criait : « la France perd son sang »
 
Mais, révolte éphémère, l’ordre reprend ses droits.
On donne quelques sous et tout le monde y croit.
Riche et pauvre à leur place dans notre société
Passons à autre chose, il ne s’est rien passé.

Messages

  • Félicitations !
    Je vais le donner à mes élèves dans le cours sur "plagiat" !

    • Alors là, franchement je ne vois pas où se situe le "plagiat"...

      Vous devez leur en raconter des conneries à vos élèves, honorable représentant(e) du corps expéditionnaire de l’éducation nationale ! ! !

      Au lieu de parler de plagiat vous feriez mieux d’encourager vos élèves à la poésie, créative d’émotions, comme l’est le texte-poème de Patrick et de Jean ; à moins que vous voyez dans le style poétique une démarche perdue, un acte stéril et sans significations alors qu’elle est profondeur de la conscience et reconstitution de la mémoire...

      Détaillez-moi svp où se situe dans votre esprit l’analogie au "plagiat", votre remarque est un peu courte pour un site web qui laisse couler l’encre en bonne intelligence, vous frôlez la diffamation et encouragez la perte de l’expression, quelle soit littéraire ou poétique...

      (ichlo)

    • bonsoir,

      Je vous rassure, ces messieurs ne racontent pas autant d’inepties que vous en si peu de mots. Vous e êtes dans cette discipline très fort, je vous le concède. CQFD. Pour finir, je vous citerai ces vers de Molière :

      "Il ne faut pas être si prompt à condamner la conduite d’autrui

      Et que ceux qui veulent gloser, doivent bien regarder, avant, chez eux,

      s’il n’y a rien qui cloche."

      bonnsoir

      Mohamed

    • Je crois que nous sommes dans une méprise totale. Rions-en.

    • je veux bien que vous ayez trouvé un mohamed qui cite Molière, mais dans ce cas il s’agit bien évidemment d’une allusion...

      La culture africaine est si riche, celle de nos aïeux, qu’un enseignant jacobin ne puisse imaginer qu’il existe autrechose que Molière ?... j’espère le contraire... je suis sûr du contraire.

      Pierre DARD
      http://dard.blogspirit.com