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La "politique du bâton" a toujours été le cheval de bataille des pouvoirs droitiers.

Publie le mercredi 16 novembre 2005 par Open-Publishing

de ichlo

On attend autre chose d’un Président de la République qu’un discours censé donner une leçon d’instruction civique du cours élémentaire des choses, de la confrontation que le phénomène violent qui s’est produit dans les banlieues exprime vis-à-vis d’un pouvoir autoritaire qui centralise et localise des parts budgétaires anciennement allouées à certains secteurs directement en contact avec la situation pour les faire siennes et qu’il s’approprie maintenant qu’il a su convertir les sombres espérances en une conquête élyséenne qui ressemble plus à une victoire sortie du chapeau de pandore plutôt qu’à un choix réel d’une majorité française effective.

Il n’y a aucune raison de chercher une quelconque expression dans des actes de destruction d’une intensité et similaires à ceux qu’ont connus ces lieus « isolés » durant quinze jours de flottement parfois avoué, quelquefois prononcés non pas sans une certaine efficacité auprès de l’opinion publique française voyant déjà se poindre au palier de sa porte l’ « incendie » tant redouté par on ne sait trop quel subterfuge médiatique, quelle ahurissante généralisation d’une fièvre subite couverte depuis longtemps par ce feu qui couve et s’embrase sous une étincelle située d’un autre côté symbolisé outrageusement d’un macaron hideux ressemblant étrangement à l’emblème d’un parti politique français - un malheur n’arrive jamais seul -, lui aussi d’une autre extrême. Ce même parti politique se proposant dans la foulée d’apporter des solutions « de l’extérieur » à des êtres humains qui eux, vivent « de l’intérieur », groupés de générations en générations, des conditions sociales - alors elles, carrément extrêmes - depuis de nombreuses années aussi. Là en est arrivée la rentabilisation de l’espace, tremplin annoncé à une rentabilité humaine plus sophistiquée et mieux organisée sous les devoirs de police qu’impliquèrent la situation flambant neuf en faveur d’une idylle politique presque agencée.

Et il fut « rentable » l’incendiaire, quinze jours durant. Faisant face et faisant ressortir nuit après nuit à un discours inapproprié généré par une politique semant un discours venu d’ailleurs mais tellement poussé qu’il ravivât même jusqu’au militantisme lycéen des réactions où les comparaisons de bon aloi du genre « la situation française actuelle est la pire que la France ait connu depuis Vichy ». Bisque ! Et personne ne bronche ou les réactions ne sont pas prises en compte.

Se sentant alors doté d’un devoir patriotique dingue puisque partenaire du second tour le parti politique dont il est question allât même jusqu’à manifester son impatience à « ne pas laisser al France dans cet état ». Etat crée, par ailleurs, perpétué et nourri depuis 1942 par un groupe politique ambitieux à l’époque et qui l’est resté passant même à ce jour le fatidique tour éliminatoire des présidentielles 2002 donnant un peu l’impression d’une France toujours un peu en guerre quelque part ! Quitte à l’attiser si nécessaire. Un temps en développant la haine raciale, l’idéologie ethnique pour aboutir aux mêmes formes d’intégrisme tant redoutées. La reléguant pour un second tour à de simples « erreurs du passé », se cachant maintenant derrière des « positions (soi-disant) plus censées et plus démocratiques » qui pour finir cachent des actes de terrorisme étatique digne des pires incivilités. Puis un jour, les exactions commises sous l’effigie du FN finiront par ne même plus être prises en compte par une justice estimant dans la droite (l’adroite) lignée de l’Etat qu’elle oriente cela et effectue cela par acte de prévention ou au pire dans le consentement de sa mission correctrice.