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Au procès G8, la Bolzaneto des tortures

Publie le lundi 30 janvier 2006 par Open-Publishing

Des coups et insultes dans le "couloir" des tortures, gaz urtiquant aspergé dans les cellules. C’est un long échantillon détaillé des violences psychiques et psychologiques, que raconte le premier témoin qui évoque ce qui s’est passé dans la caserne de police de Bolzaneto (...). "Je suis resté dans la cellule debout, face au mur, mains derrière la tête et jambes écartées" (...)

Il subit le tabassage dans le "couloir" tristement connu,où il fut frappé de façon répétée par les agents de police pénitencière placés de chaque côté, sans que le fonctionnaire qui l’accompagnait ose dire quelquechose.

(...) à travers les grilles de la fenêtre fut envoyé du gaz urtiquant dont était doté le 6ème détachement mobiles de faction à Bolzaneto (...) Un récit qui confirme la thèse des pm Vittorio Ranieri Miniati et Patrizia Petruziello qui, dans le mémoire déposé en mars 2005, ont stigmatisé la violation de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme qui interdit la torture et les traitement inhumains et dégradants. Dans le mémoire, ils ont en outre souligné les attendus des nombreux récits des personnes qui ont subis des violences, y compris les personnes reconnues sur les photos.

Le procès des 45 inculpés dont des carabinieri (gendarmes), des policiers de la pénitencière et du personnel médical, accusés à divers
titres de violence, lésions, abus d’autorité contre des détenus ou des
personnes arrêtées, faux, entre donc dans le vif du sujet avec les premiers témoignages des centaines de témoins prévus (255 pour la partie civile).

Parmi les inculpés, (des noms moins célèbres que ceux du procès de l’école Diaz), Perugini alors vice questeur, actuellement en procès pour l’agression d’un manifestant mineur, le général Doria et autres inspecteurs et sous-officiers répondent aussi pour l’action des agents sous leurs ordres et pour les délits qu’ils auraient du empêcher ou dénoncer.

Aux audiences de la semaine, en plus du témoignage d’une des victimes, ont aussi été écoutés des témoins appartenant aux forces de l’ordre. La
déposition des plus attendus n’a fourni aucun élément utile au procès :
Giovanni Calestini - vice questeur au moment des faits et en étroit contact avec le questeur Colucci - et Giorgio Gaeta - à la tête du 6ème détachement mobiles en faction à Bolzaneto - ont spécifié n’avoir rien vu ni entendu d’anormal.

Pour le procès de la Diaz, on attend le témoignage de Mark Covell,
journaliste britannique, frappé dans la cour de l’école un peu avant
l’irruption. Le témoignage de son tabassage - repris dans une video déjà
montrée en audience - peut démontrer quelles étaient les réelles intentions des policiers présents pour la "perquisition" de l’école.