Accueil > Fin du Forum social mondial sur un appel de Hugo Chavez

Fin du Forum social mondial sur un appel de Hugo Chavez

Publie le mardi 31 janvier 2006 par Open-Publishing
1 commentaire

CARACAS (Reuters) - Le Forum social mondial de Caracas s’est achevé dimanche par un appel à la réflexion sur la prise du pouvoir lancé par le président vénézuélien Hugo Chavez aux militants altermondialistes.

"Ce n’est qu’en visant le pouvoir que nous pourrons commencer à transformer le monde", a dit l’ancien officier parachutiste, qui, depuis son élection, en 1998, entend inventer au Venezuela le "socialisme du XXIe siècle".

Créé en 2001 à Porto Alegre, au Brésil, le Forum social mondial été conçu comme un contrepoint au Forum économique mondial de Davos, la station suisse où se réunissent chaque année les élites politiques et économiques de la planète.

Cette année, il s’est démultiplié, avec un autre rassemblement qui s’est tenu à Bamako, au Mali, du 19 au 23 janvier, avant une nouvelle manifestation programmée en mars à Karachi, au Pakistan.

Ce rendez-vous - désormais "polycentré" - de l’altermondialisme est devenu avec le temps un large forum où se retrouvent militants du commerce équitable, des droits des homosexuels, de l’effacement de la dette, activistes des droits des populations indiennes, défenseurs de l’environnement ou pacifistes hostiles à la guerre en Irak.

Lieu de dialogue ouvert, non-partisan, il ne débouche sur aucune déclaration de principes ni manifeste.

D’où l’appel de Chavez, dont l’expérience controversée à la tête du Venezuela est considérée par ses partisans comme une alternative au néolibéralisme, une entreprise de redistribution des richesses.

"UNE, DEUX, TROIS BOLIVIES"

Recevant dans les salons du Circulo Militar de Caracas les représentants d’une Assemblée des mouvements sociaux, le président vénézuélien a estimé que le mouvement altermondialiste devait se pencher sur les moyens de parvenir au pouvoir.

Le Forum social "fait partie de la lutte (contre le néolibéralisme) mais nous devons l’accompagner nécessairement par une stratégie visant le pouvoir", a-t-il dit, citant en exemple l’élection le mois dernier d’Evo Morales, ancien syndicaliste et défenseur des droits des communautés indiennes, à la présidence de la Bolivie.

Paraphrasant Ernesto "Che" Guevara, tué en 1967 en Bolivie où il tentait d’allumer un nouveau foyer de guérilla, Chavez a souhaité "créer une, deux, trois Bolivies en Amérique latine, dans les Caraïbes" pour contrer les politiques "néolibérales" et "sauvages" de Washington.

Le contexte de la "révolution chaviste" est cependant très particulier. Cinquième exportateur mondial de pétrole, le Venezuela a profité à plein de la flambée des cours de l’or noir.

Le Bolivien Morales escompte lui appuyer son action en faveur de la justice sociale sur les ressources en gaz naturel du pays andin, qui dispose des deuxièmes réserves d’Amérique du Sud derrière le Venezuela.

http://permanent.nouvelobs.com/etra...

Messages

  • Fin du Forum social mondial sur un appel de Hugo Chavez
    CARACAS (Reuters) - Le Forum social mondial de Caracas s’est achevé dimanche par un appel à la réflexion sur la prise du pouvoir lancé par le président vénézuélien Hugo Chavez aux militants altermondialistes.

    "Ce n’est qu’en visant le pouvoir que nous pourrons commencer à transformer le monde", a dit l’ancien officier parachutiste, qui, depuis son élection, en 1998, entend inventer au Venezuela le "socialisme du XXIe siècle".

    On appréciera "l’ancien officier parachutiste" qui introduit d’emblée un discrédit sur un président démocratiquement élu ! S’en suit le "entend inventer" parce qu’il est bien entendu qu’un "ancien officier parachutiste" ne peut rien inventer ...

    Créé en 2001 à Porto Alegre, au Brésil, le Forum social mondial été conçu comme un contrepoint au Forum économique mondial de Davos, la station suisse où se réunissent chaque année les élites politiques et économiques de la planète.

    Cette phrase d’apparence tout à fait factuelle contient pourtant un mot qui n’est pas anodin : "contrepoint ". Qu’est-ce qu’un contrepoint ? Musicalement parlant, il s’agit d’une mélodie se superposant à la mélodie principale pour l’embellir, créer une harmonie ... Je doute que ce soit le terme le plus approprié ! Moi j’aurais plutôt utilisé "résistance" ou "dénonciation" ...

    Cette année, il s’est démultiplié, avec un autre rassemblement qui s’est tenu à Bamako, au Mali, du 19 au 23 janvier, avant une nouvelle manifestation programmée en mars à Karachi, au Pakistan.
    Ce rendez-vous - désormais "polycentré" - de l’altermondialisme est devenu avec le temps un large forum où se retrouvent militants du commerce équitable, des droits des homosexuels, de l’effacement de la dette, activistes des droits des populations indiennes, défenseurs de l’environnement ou pacifistes hostiles à la guerre en Irak.

    En somme, et accentué par le terme "polycentré", l’idée principale qui se dégage de la liste citée serait : "tout et n’importe quoi" ...

    Lieu de dialogue ouvert, non-partisan, il ne débouche sur aucune déclaration de principes ni manifeste.

    Donc, "ils" (les altermondialistes) n’on rien à proposer ... ça fait un moment qu’on l’entend cette là !

    D’où l’appel de Chavez, dont l’expérience controversée à la tête du Venezuela est considérée par ses partisans comme une alternative au néolibéralisme, une entreprise de redistribution des richesses.

    Typiquement une information mensongère ... par omission : "l’expérience controversée" PAR QUI ?
    Complétons donc : par les médias "libres" vénézuéliens, responsables d’un coup d’état (avorté grâce à la pression populaire) en 2002, dirigés par les tortionnaires des anciennes dictatures militaires financées par la CIA, et par les médias occidentaux à la solde des multinationnales (dont le nouvel Obs) qui ne supportent pas que les richesses d’un pays du tiers monde puissent profiter à la population locale ...
    (seuls les "partisans" de Chavez la considèrent comme "une entreprise de redistribution des richesses" ...)

    "UNE, DEUX, TROIS BOLIVIES"

    Recevant dans les salons du Circulo Militar de Caracas les représentants d’une Assemblée des mouvements sociaux, le président vénézuélien a estimé que le mouvement altermondialiste devait se pencher sur les moyens de parvenir au pouvoir.

    Attention DANGER !

    Le Forum social "fait partie de la lutte (contre le néolibéralisme) mais nous devons l’accompagner nécessairement par une stratégie visant le pouvoir", a-t-il dit, citant en exemple l’élection le mois dernier d’Evo Morales, ancien syndicaliste et défenseur des droits des communautés indiennes, à la présidence de la Bolivie.

    Attention DANGER ! niveau 2 ...

    Paraphrasant Ernesto "Che" Guevara, tué en 1967 en Bolivie où il tentait d’allumer un nouveau foyer de guérilla, Chavez a souhaité "créer une, deux, trois Bolivies en Amérique latine, dans les Caraïbes" pour contrer les politiques "néolibérales" et "sauvages" de Washington.

    Attention DANGER ! niveau 3 ...
    Cette fois ci, "paraphrasant Ernesto Che Guevara" le danger est imminent ! Il est clair que le "Che", renonçant aux honneurs du pouvoir à Cuba, n’est allé en Bolivie QUE pour "allumer un nouveau foyer de guérilla" et non pour aider le peuple de Bolivie et d’Amérique latine à se débarasser des multinationales qui pillent les richesses de ces pays au seul profit de quelques nantis ...
    Au fait, les guillemets à "néolibérales" et "sauvages", c’était pour citer Chavez ou pour dire que les politiques de Washinton en Amérique latine ne sont "néolibérales" et "sauvages" que pour les supporters de Chavez ?

    Le contexte de la "révolution chaviste" est cependant très particulier. Cinquième exportateur mondial de pétrole, le Venezuela a profité à plein de la flambée des cours de l’or noir.

    Nous y voila ... S’il n’y avait pas eu la "flambée des cours de l’or noir", la politique de Chavez (en l’occurence la révolution Bolivarienne et non "chaviste") ne fonctionnerait pas CQFD. Donc, il n’y a aucun moyen, sauf "contexte très particulier", qu’un pays comme le Vénézuéla puisse profiter de ses propres ressources, seules les solutions du FMI et du "libre" échange imposé par les multinationales du pétrole peuvent aider ce peuple à s’en sortir, on a vu les résultats durant les quelques décénies précédentes ...

    Le Bolivien Morales escompte lui appuyer son action en faveur de la justice sociale sur les ressources en gaz naturel du pays andin, qui dispose des deuxièmes réserves d’Amérique du Sud derrière le Venezuela.

    Quel scoop ! Quelle analyse géopolitique clairvoyante ! A moins que ce ne soit une mise en garde ?

    C’est drôle, quand je lis le nouvelobs sur Bellaciao, j’y vois encore plus clair, pas vous ?

    Gégé