Accueil > La Gauche et la directive "bolkestein"...

La Gauche et la directive "bolkestein"...

Publie le samedi 18 février 2006 par Open-Publishing
5 commentaires

MALGRE LE LOURD SORT QUE FAISAIT PESER LE VOTE DE LA DIRECTIVE "BOLKESTEIN" - A CET HOMME D’EMPORTER AVEC LUI UN MARCHANDAGE EURPEEN ALLEGE - SOUMISE A L’ADOPTION JEUDI DERNIER AU PARLEMENT EUROPEEN AVANT SON PASSAGE FINAL DEVANT LE CONSEIL EUROPEN DANS QUELQUES MOIS, UN COURANT POLITIQUE ANTILIBERAL SEMBLE QUAND MEME AVOIR PRIS FORME ET MONTRE LA POSSIBILITE REELLE DE FAIRE EXISTER UNE "GAUCHE UNIE EUROPEENNE".

Il faut retenir de l’analyse des résultats la position d’une gauche française exemplaire réunie autour de l’objectif du retrait. Elle se démarque ainsi par son engagement de l’ensemble du Parti Socialiste Européen plutôt pris pour des monarques à la salve d’une satisfaction aléatoire de quelques 400 amendements qui leur donnent l’impression d’avoir trouvé un accord économique au détriment d’une ligne politique plus efficace qui parviendrait encore à situer la gauche sur une échelle des valeurs.

Contre cela, le Parti Socialiste français à choisi l’audace d’une lucidité pratique, peut-être insufflé qu’il l’était par les positions des écologistes également alarmés par la suppression pur et simple de conventions collectives relatives à l’environnement ou touchant aux programmes de santé, peu de représentants des formations politiques ont osé s’engager pour le rejet d’un projet remanié maquillant en trompe l’œil des convaincus s’estimant avoir « gagner une Europe sociale qui maintenant peut se construire » alors qu’en réalité, une Europe sociale ne se gagne pas par définition, preuve qu’ils en sont totalement éloignés, mais doit constituer un système de contraintes communes à tous les pays membres sans possibilités de contournements.

S’il y a quelque chose que l’histoire politique européenne ne s’expliquera jamais c’est bien ce terrain d’entente sur lequel se sont retrouvés et accordés le PPE et le PSE dès lors que furent retirés les points chauds propices aux contestations sujettes à attiser les mésententes à propos de l’amendement « du pays d’origine » ce qui révèle une mutation chez les socialistes européens dévoilant ainsi leur aptitude à se comporter comme des centristes droitiers au lieu du socialisme censé motiver leur politique.

Par là les socialistes français ont tenu à marquer leur désaccord quant à l’adhésion à un marchandage des nations à laquelle s’est vouée la majorité socialiste européenne. Alors est-il permis de voire dans ce choix français la volonté de renforcer une GUE - GVN (Gauche Unitaire Européenne - Gauche Verte Nordique) en apportant son soutient à une politique plus à gauche ? Cette question de choix politique de base ayant semblé totalement échapper à un PSE (regroupement en formation politique au Parlement européen des différentes formations socialistes de l’Europe), la gauche française fait figure d’exemple et marque de son emprunte une voix d’avenir à suivre pour que soit définie une cohésion de gauche sur l’ensemble de l’Europe et entreprendre les modifications structurelles qui permettront d’appliquer les programmes politiques véritablement envisageables à gauche.

Au lieu de cette perspective, le PSE à préféré choisir le « shopping mouth » en s’alignant sur une dominante économique a contrario de solidifier les luttes politiques de gauche qui animent l’histoire du peuple de la gauche européenne qui se prend en travers de la gorge les effets retors d’une bureaucratisation européenne incapable de prendre ses distances avec un univers économique dictant de ses lois chaque sphère des groupements humains sur lesquels s’étend son esprit mercantile sans limites.

Estimant avoir donné à l’union européenne un cadre d’organisation propice au développement social, la majorité des députés européens impose non pas une limite mais une barrière derrière laquelle de nombreux citoyens acceptés ou bannis du territoire européen ne passeront jamais. La limite d’une régulation des marchés entre les différents Etats membres qu’aurait dû s’imposer l’Europe dérape vers l’ouverture des marchés lâchés à la concurrence libérale qui représente inversement autant de menaces de rivalités et de coups bas sur la main d’œuvre d’autant plus que l’adoption de la directive bolkestein ouvre la porte à toutes les possibilités d’exploitation susceptibles d’alourdir les profits pour augmenter la pauvreté - la veille du vote un parlementaire vantait la nécessité de la directive bolkestein pour la création de 2 millions d’emplois pour 10 millions de pauvres cela défini les contours de l’exclusion - et ceci en dépit des promesses ultralibérales des argumentaires orientés vers des prévisions de « croissance retrouvée » et d’une « augmentation des richesses imminente » tandis que parallèlement il semblerait que de ces mesures on observe également un accroissement des situations de précarité et rien n’empêche de retrouver un coût de la vie accru ainsi qu’un abaissement généralisé du pouvoir d’achat pour la plupart des habitants de l’Union européenne.

Assurément le choix de société que semble prendre l’Europe au lendemain des « accords bolkestein corrigés » constitue un tournant politique capable de réveiller l’ensemble des gauches européennes, du moins est-ce là l’invective qu’a essayé d’insuffler le Parti Socialiste français au vote de la directive et met de ce fait en face de ses responsabilités la plupart des formations politiques européennes présentées sous l’étiquette socialiste que le libéralisme à convenances rapproche d’une mort du socialisme en faisant de l’avenir de l’histoire de la gauche un reléguât du passé. Puisse-t-il en advenir également de même du chapeau pensant qui structure ce virage qu’est le capitalisme libéral que pourraient alors être pris en charge les dangers éventuels véhiculés par un capitalisme surajouté doté de banques intermédiaires supplémentaires qui pour accroître les profits d’un côté ponctionnent obligatoirement d’un autre ! Et si cette règle relative au transvasement de l’usure ne touche pas encore la survie humaine de manière trop flagrante, les ressources minières combustibles et fossiles le sont à titre de disparition annoncée pour un avenir proche...

Si 293 des eurodéputés du Parlement européen se sont exprimés en faveur du rejet de la directive bolkestein de libéralisation des marchés contre 393 favorables à l’adoption c’est qu’un courant politique se développe dans l’expression de cette opposition. Fortement marqué en France par l’attitude commune de la gauche il lui reste à s’étendre vers les autres politiques socialistes présentes en Europe.

Messages

  • On attend quoi pour exiger la destruction de l’UE ?

  • Les socialistes français ont votés contre trés bien.De bonne volonté ça j’en doute !C’est plutôt parce à force de prendre des coup de pieds au cul,et au rapport de force et des français qui majoritairement sont contre.rapport de force encore insuffisant puisqu’il n’a pas permis d’envoyer cette directive là ou elle doit être:aux chiottes !
    Je rappelerais que les socialistes français ont participés à son élaboration et que si ils se réveillent aujourd’hui,c’est parce qu’on les a un peu poussés et que 2007 approche.
    Alors les présenter comme des combattants de la directive faut pas pousser.Il se trouve qu’il se passe quelque chose sur leur gauche,même chose pour les Verts.
    Que dire de la Télé 3.Voila la Devos qui à 2 reprise dit "la directive a été votée à l’unanimité"singuliére conception de l’unanimité et de l’information !Pardon pour la disgression !
    Mais un mouvement se dessine contre cette directive,le combat n’est pas fini.Il est encore possible de l’envoyer à la panniére.quant aux socialistes européens qui l’ont votée je leur souhaite bien du plaisir avec leurs électeurs !
    Jean Claude des Landes

    • Petite erreur sur le nom:il s’agit de Marie Drucker FR3,15 fevrier.Assenner à plusieurs reprises que la directive Bols a été votée à l’unanimité faut le faire !Je ne suis pas sur qu’elle soit journaliste.
      Jean claude des landes

    • Bonjour,

      Le groupe socialiste français n’a pas voté cette directive.
      Et tous cela malgrés l’accord PSE - PPE.
      La majorité du PSE est sur les positions de la sociale démocratie alemande, de coalition droite-gauche.
      Ce vote est dénote d’un sacré courage politique.
      Il montre la volonté de ce groupe de respecter le choix des électeurs français qui ont voté NON au TCE et voté majoritairement pour les candidats du parti socialiste aux élections législatives européennes.

      Ils méritent tout notre soutient surtout quand la presse française (France info vendredi) fait une campagne qui dénonce leur irresponsabilité et leur incapacité à faire des compromis.
      Ah l’exception française !
      Le rêve de la presse française est-il un compromis droite gauche à l’allemande ?

      Leurs positions :

      http://www.parti-socialiste.fr/tiki-index.php?page=0602116_bolkestein_apreslevote

      Un militant socialiste.

    • Lire aussi cela :

      Gauche Unitaire Européenne
      Gauche Verte Nordique
      Bolkestein : Un compromis au rabais

      Strasbourg, 16/02/2006

      C’est un compromis au rabais entre le Parti socialiste européen et la droite qui vient d’être majoritairement approuvé par le Parlement européen. A toutes les concessions déjà faites aux conservateurs ........

      Notre groupe a la conviction d’être en phase avec les attentes de millions d’Européens et d’Européennes en ayant proposé un amendement de rejet pur et simple de la directive Bolkestein. Les Verts ont fait de même et une minorité non négligeable de députés socialistes s’est ralliée à cette position. A nos yeux, cela doit avoir valeur d’engagement pour les batailles à venir..................

      Lire la suite :

      http://www.guengl.org/showPage.jsp?ID=2100&AREA=27&HIGH=1

      Le même que précédemment.