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VIVA ZAPATERO ! : VENDREDI 21 AVRIL 2006 - 20 H 30 , Quimper

Publie le lundi 27 mars 2006 par Open-Publishing

GROS PLAN présente
Aux STUDIOS DU CHAPEAU ROUGE
VENDREDI 21 AVRIL 2006 - 20 H 30

Organisation GROS PLAN
27 rue du Chapeau Rouge Quimper - 02 98 53 74 74
www.gros-plan.org
cine.plan@wanadoo.fr
En collaboration avec l’Amicale Italia-Bretagne

VIVA ZAPATERO !
En présence de Roberto Ferrario, du Collectif Bellaciao

De Sabina Guzzanti
Italie - 2005 - Couleurs - 1 h 20
Scénario Sabina Guzzanti
Photo Paolo Santolini
Montage Clelio Benevento
Musique Riccardo Giagni, Maurizio Rizzuto
Production Studio Uno / Secol Superbo / Sciocco Produzioni _ Distribution Haut et Court.

Intervenants Rory Bremner, Sabina Guzzanti, Daniele Luttazzi, Michele Santoro, Enzo Biagi, Frabrizio Morri, Valerio Terenzio, Andrea Salerno, Lucia Annunziata, Beppe Giulietti, Claudio Petruccioli, Dario Fo, Flavio Cattaneo, Luciano Canfora, Karl Zero, Marcelle Padovani, Bruno Gaccio, Udo Gumpel, Paolo Rossi, Ezio Mauro, Antonio Polito, Marcello Veneziani, Francesco Alberoni, Angelo Maria Petroni, Davide Caparini, Bill Emmott, Beppe Grillo, Alexander Stille, Maurizio Gasparri, Giorgio Lainati, Michele Bonatesta, Furio Colombo, Claudio Fracassi, Marco Travaglio, Ferruccio De Bertoli, Eric Jozsef, Elio Veltri.

Résumé Dans une Italie où Berlusconi contrôle la quasi-totalité des médias, Sabina Guzzanti célèbre humoriste italienne voit son show déprogrammé de la télévision publique après sa première diffusion sous le prétexte de « vulgarité » et d’insultes au gouvernement. A l’occasion de cette mise à pied, Sabina Guzzanti va enquêter avec autant d’humour que de sérieux auprès de la classe politique et médiatique sur l’état de la démocratie en Italie et en Europe.

Voici un document qui a fait beaucoup de bruit en Italie depuis le mois de septembre, où sa sortie en salles, après sa présentation non officielle à la Mostra de Venise, a d’ores et déjà attiré quelque trois cent mille spectateurs et tourne à l’événement politique. Il s’agit d’une sorte de libelle à la Michael Moore appliqué à la réalité berlusconienne. Son auteur, Sabrina Guzzanti, est une humoriste italienne qui caricature à la télévision le milieu politique italien. L’une de ses bêtes noires est le premier ministre, dont elle se fait ordinairement la tête pour mieux se la payer.

Tant et si bien que le couperet finit par tomber : une série d’émissions qu’elle présente sur la troisième chaîne publique (RAI3) est purement et simplement interdite après la diffusion de la première, le 16 novembre 2003. Ce film est une réponse à cet acte de censure, avec pour cible principale le système Berlusconi.
(...)

Mêlant micros-trottoirs et témoignages de journalistes refusant d’entrer dans le moule, Sabina Guzzanti signe donc un vrai film d’intervention, d’une féroce efficacité. On connaît les vertus (révolte et dénonciation) et les limites (absence de contradicteurs, illustration d’une thèse donnée comme la seule vérité) du genre. Ainsi, on pourrait par exemple soupçonner la réalisatrice de se retourner bien tardivement contre un média de longue date converti en Italie au côté le plus obscur du divertissement et de la bouffonnerie. De même, rien n’indique dans son propos qu’elle puisse concevoir qu’un certain type de satire spectaculaire puisse participer de l’aliénation qu’elle prétend dénoncer.

D’un autre côté, on ne peut nier à son film une vraie force de protestation, ne serait-ce qu’en vertu de certains témoignages. Michele Santoro et Enzo Biagi, ex-journalistes de la RAI, Furio Colombo, ex-directeur de L’Unita, Feruccio Bortoli, ex-directeur du Corriere della serra, tous ces hommes qui ont eu personnellement à souffrir du pouvoir berlusconien ne sont pas loin de nous décrire une Italie en proie à un Etat totalitaire qui se dispense d’autant plus aisément de violenter ses adversaires qu’il réduit à néant leur liberté d’expression. Si tel est bien le cas, les urnes, qui ont tout de même porté Silvio Berlusconi au pouvoir, devraient quant à elles parler lors des prochaines élections législatives italiennes, qui ont lieu en mai 2006.
Jacques Mandelbaum, Le Monde - 21 décembre 2005.

Dans la famille Guzzanti, il y a Sabina, bien sûr, devenue à 42 ans une icône anitberlusconienne depuis le succès de son film Viva Zapatero !, un documentaire mordant sur la censure à la télévision italienne. Il y a aussi Corrado, le cadet, 40 ans, humoriste et imitateur comme sa sœur, aussi apprécié du public, mais moins corrosif. « Je me mets plus en colère que lui, reconnaît Sabina. Mais il est tout aussi politique ». Et voici la benjamine, Caterina, 29 ans, qui se lance à son tour dans la satire après des débuts de comédienne. Enfin, il y a le père, Paolo Guzzanti, à peine moins drôle selon ses amis, mais qui exerce ses talents dans un tout autre registre.

Sabina parle peu de ce père avec qui elle a coupé les ponts depuis longtemps. « Bien avant qu’il s’engage avec Berlusconi, dit-elle, quand il était au Parti socialiste de Bettino Craxi. » Aujourd’hui sénateur Forza Italia, le parti du Cavaliere, et directeur adjoint d’Il Giornale, le quotidien du frère Berlusconi, M. Guzzanti en est réduit à dialoguer avec sa « chère Sabina » par journaux interposés. « Sache que moi aussi, en 1996, le gouvernement de L’Olivier m’a vidé de la RAI sans que toi et tes amis ayez ouvert la bouche », lui a-t-il écrit à la « une » de son journal. La belle Romaine refuse pourtant le rôle d’égérie de l’opposition. Sur scène, ses cibles sont à gauche comme à droite ; et ses imitations de Massimo D’Alema, l’ancien chef du gouvernement de centre-gauche, aussi féroces et désopilantes que sa parodie de Silvio Berlusconi. Pas d’appartenance politique revendiquée : « A chaque élection, j’essaie de voter pour le moins pire ». L’humoriste n’a aucune indulgence pour « une oligarchie qui n’a d’autre objectif politique que son auto-conservation ». Son film est un cri d’artiste blessée, un plaidoyer pour la liberté d’expression dans un pays qui l’inquiète : « le fascisme a été le résultat d’une lente évolution, nous sommes aujourd’hui dans ce type d’évolution », confie-t-elle.
Jean-Jacques Bozonnet, Le Monde - 21 décembre 2005.

Ne pensez surtout pas que je m’attaque uniquement à Berlusconi et à son entourage (...). Quand la gauche était au pouvoir, je brocardais son chef, Massimo D’Alema : je crois bien d’ailleurs que c’était ma meilleure imitation. Je dis haut et fort que la gauche a commis une grande erreur en n’adoptant pas une loi sur le conflit d’intérêts qui aurait empêché tout Premier ministre de contrôler la majorité des moyens d’information. Je me moque de tous ces anciens communistes qui, aujourd’hui, se font photographier sur le chemin de la messe et confessent, les mains jointes, qu’ils ont toujours cru en Dieu mais que le Parti le leur interdisait. L’Italie est une démocratie encore balbutiante où, longtemps, l’influence du Vatican et celle de la Mafia ont été prépondérantes. Nous vivons encore dans cette culture où, pour trouver un travail, il faut connaître quelqu’un de haut placé - de gauche ou de droite - qui vous protégera et envers qui vous devrez vous montrer reconnaissant. Berlusconi a conforté ce système alors que, pour avancer sur le chemin de la démocratie, il nous faudrait acquérir la culture du droit : on fait quelque chose parce qu’on en a le droit et non parce que quelqu’un vous y autorise.
Sabrina Guzzanti, propos recueillis par Annick Le Floc’h Moan, Elle - 19 décembre 2005.

Viva Zapatero ! est un mélange assez subtil d’énergie satirique et de fragilité intime, de provocation bienvenue et de naïveté désarmante. Sabina Guzzanti parle doucement à la première personne, mais devient sur scène un fauve capable d’outrances. Elle mène l’enquête, s’extasiant sur la liberté des satiristes en Angleterre ou en France, mais agresse ses adversaires jusque dans la rue. C’est à la fois réjouissant, drôle et presque tragique : comment la patrie de la commedia dell’arte et des clowns de Fellini et Dario Fo peut-elle s’être livrée à un homme qui ne sait pas rire de lui-même ?
Antoine de Baecque, Libération - 21 décembre 2005.

Brûlot anti-Berlusconi par une Michael Moore en jupon. _ Télérama - N° 2919 - 21 décembre 2005.

Pamphlet en règle contre le système Berlusconi, par une artiste de la télé italienne mise au placard parce qu’elle brocardait son patron. Un documentaire de salut public.
Les Inrockuptibles - N° 526 - 21/27 décembre 2005.

Sabina Guzzanti.

Née à Rome en 1963, études en art dramatique, fille du commentateur politique et journaliste Paolo Guzzanti, passé de la gauche à la droite, aujourd’hui Sénateur Forza Italia et directeur adjoint de Il giornale, le quotidien du frère Berlusconi.

Actrice de théâtre et de télévision, metteur en scène, chanteuse (satirique), écrivain (2 livres) et a dirigé des courts et longs métrages cinématographiques. Principales émissions : « Tunnel », « La posta del cuore » puis « RAIot - armi di distrazione massiva » en novembre 2003. Dès le premier épisode (1 sur 5), son émission est supprimée et le groupe Mediaset de Berlusconi lui demande 20 millions d’euros de dommages et intérêts pour diffamation.

www.sabinaguzzanti.it pour ceux qui veulent tout savoir sur la « star »...

Collectif Bellaciao
Bellaciao fut d’abord une chanson de lutte des ouvrières des rizières de la Vallée du Pô, puis un chant de protestation contre la première guerre mondiale et enfin une sorte d’hymne de la Résistance italienne, dont la réputation a dépassé les frontières. Le choix de ce nom indique la volonté des membres de cette association basée à Paris de s’inspirer, en les pratiquant, des valeurs de la Résistance italienne et européenne.
 www.bellaciao.org

Amicale Italia-Bretagne

Cette association propose de nombreuses activités culturelles et sportives : des cours d’italien (débutant et initié), des soirées musicales, organise des cours de cuisine et des repas italiens, des voyages en Italie...
71bis, vieille route de Rosporden 29000 Quimper - 02 98 53 18 77 - italiabretagne.free.fr

Tarifs
Plein tarif 7 € • Tarif demandeurs d’emploi 5,50 € • Tarif étudiants, lycéens, collégiens 4,50 €
 Adhérents Gros Plan et Amicale Italia-Bretagne 4 €

A noter sur vos agendas...
 Dimanche 23 avril à 11 h, Ciné Brunch : Riz Amer de Giuseppe de Santis.