Plus de 620 chercheurs réclament la libération de José Bové

PARIS - Du soutien pour José Bové, le syndicaliste paysan actuellement incarcéré. Pas moins de 622 chercheurs et universitaires ont signé une lettre ouverte au président français Jacques Chirac pour demander la libération « rapide » de José Bové.
Les scientifiques entendent « amplifier leur demande » de libération, « au nom de leur implication dans le débat sur le développement durable et les perspectives des biotechnologies », explique le texte. Ils estiment « nettement insuffisante » la grâce partielle de deux mois accordée par Jacques Chirac.
Ils publient également une liste de plus de 70 directeurs de recherche et professeurs d’enseignement supérieur qui ont signé la lettre adressée à M. Chirac le 7 juillet par des chercheurs du CIRAD de Montpellier (Centre international de la recherche agronomique pour le développement).
Dans cette lettre, ces chercheurs estiment que l’incarcération du leader de la Confédération paysanne est un « déni » du débat sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) et la sécurité alimentaire. Ils qualifient la sanction contre le syndicaliste paysan (10 mois initialement) de « tout à fait disproportionnée ».
Le militant altermondialiste a été condamné à dix mois de prison ferme pour la destruction de plants de maïs transgénique. M. Chirac lui a accordé une grâce partielle individuelle de deux mois, qui s’ajoute à deux mois et demi de réduction de peine au titre des mesures de grâce collectives du 14 Juillet. Il est incarcéré depuis le 22 juin à la prison de Villeneuve-lès-Maguelone, près de Montpellier.