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33e congrès PCF : discours de clôture de Marie-George Buffet

Publie le jeudi 30 mars 2006 par Open-Publishing
47 commentaires

de Marie-George Buffet Secrétaire nationale du PCF

Chers camarades,
Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous parler de nouveau une heure comme jeudi, lors de mon intervention d’ouverture du congrès. Quelques mots simplement.

Je voudrais commencer par remercier tous les camarades et amis qui ont permis le bon déroulement de nos travaux : pour l’accueil et la sécurité, le secrétariat, la technique. Je voudrais aussi remercier ceux et celles qui se sont investis dans le travail des commissions, les rapporteurs, les présidents et présidentes de séances, la présidente du bureau... Ils, elles nous ont permis un beau congrès.

Permettez-moi de remercier également toutes les forces progressistes, communistes, du monde qui ont participé à ce congrès et qui ont témoigné, face au capitalisme mondialisé et aux politiques libérales, de la montée des résistances, des convergences, de la citoyenneté pour construire un autre monde.

Je voudrais les assurer de notre solidarité et de notre volonté de développer nos échanges dans un internationalisme renouvelé.

J’adresse mes remerciements aux forces de gauche, aux mouvements associatifs qui ont suivi nos travaux. Je voudrais saluer particulièrement Bernard Thibault, Gérard Aschieri, Annick Coupé, les dirigeants de l’UNEF et de l’UNL. Ils ont témoigné de l’ampleur des luttes. Avec eux, notre congrès a résonné d’une exigence : la fin des provocations et le retrait du CPE ! Nous allons gagner cette bataille, tous ensemble !

C’est un beau congrès que nous venons de vivre fort de débats, de constructions, de fraternité. Les documents ont été enrichis, ils ont rassemblé. Ils constituent un mandat pour la direction qui vient d’être élue et qui aura un travail à fournir pour être à la hauteur des attentes communes.

Un congrès dans les luttes, avec notre participation à la manifestation de jeudi, avec la prise de parole des acteurs et actrices du mouvement social mais aussi à travers vos interventions qui témoignent d’un parti ancré dans les luttes.

Un congrès qui porte l’aspiration au rassemblement. Rassemblement de la force communiste, rassemblement de la gauche qui agit pour répondre aux aspirations populaires.

Un congrès d’action. Bien sûr, mardi prochain, nous serons mobilisés pour poursuivre cette formidable révolte sociale contre le CPE et porter des propositions alternatives. Avec les jeunes, nous agirons pour que le mouvement aille jusqu’au bout ! Jusqu’au retrait du CPE !

Mais au-delà, ce rendez-vous avec la jeunesse, nous allons le poursuivre en prenant l’initiative de multiples rencontres pour travailler à une grande loi d’orientation pour la jeunesse, source de nouvelles mobilisations.

Nous allons prendre des initiatives tous azimuts : le 2 mai, un grand meeting pour une école de la réussite ; les 3ème Etats Généraux du logement ; les rencontres internationales sur les alternatives et le communisme ; le 3 mai, la journée d’action sur les média. Nous allons nous battre pour cet objectif : 0% d’expulsions.

J’ajoute à cela la tenue régulière d’Etats des lieux de la vraie vie, en lien avec les organisations du mouvement social. Enfin, je vous propose que nous décidions ensemble d’impulser avec le réseau d’action pour la sécurisation de l’emploi, cette grande initiative dont j’ai parlé en ouvrant notre congrès : une chaîne humaine pour l’emploi, capable d’agir et de faire grandir les alternatives, de rassembler élus, syndicalistes ! Cela engage le parti, et en appelle à son utilité.

Oui, tous et toutes nous allons amplifier encore la résistance face à cette droite qui pratique la régression sociale et démocratique. Nous ne lâcherons pas face à son ordre moral.
Aujourd’hui, à Saint Denis, se tient une grande initiative de votation citoyenne sur le droit de vote des résidents étrangers, à l’unisson de tout le département. C’est en prenant l’offensive que nous

pourrons nous opposer dans les faits et dans les têtes à cette terrible loi qui institue l’immigration choisie.

Dans tous les domaines, il nous revient d’être porteurs de propositions alternatives pour ouvrir des perspectives. Notre programme issu du travail des communistes mais aussi des exigences portées par les luttes et des débats du référendum, des forums est un programme qui porte une rupture claire avec les logiques libérales et surtout qui contient l’audace et la cohérence nécessaire pour changer profondément et durablement la vie.

Nous allons porter ces ambitions, et la volonté de s’en donner vraiment les moyens au cœur du débat de la gauche. Dans les forums, dans les rencontres publiques de la gauche, nous allons pousser le débat. Nous ne voulons pas que la gauche échoue de nouveau et déçoive. Notre fil rouge, c’est battre la droite et réussir à gauche !

Cela ne peut se faire que par une démarche populaire et citoyenne qui fonde notre proposition politique.

Notre proposition est de se fixer un objectif, une ambition de haut niveau. C’est d’en finir avec les alternances -les sortants sortis- qui enfoncent notre peuple dans la régression avec une droite de plus en plus ultra, qui profitent de la déception à gauche. C’est se refuser à être cantonnés dans des candidatures de témoignage, dans des attitudes de pure protestation. Notre congrès veut bâtir une Union populaire, pour une gauche audacieuse et courageuse, pour une majorité politique antilibérale. Je ne veux pas que les luttes, les espérances soient bafouées par la droite, qu’elles soient trahies par une gauche de renoncement, qu’elles soient marginalisées par une gauche minoritaire.

Pour réussir à gauche, il nous faudra bien réunir les ingrédients indispensables, dont je parlais jeudi : la primauté de l’intervention populaire, un projet et des propositions audacieux, l’objectif de jouer la gagne, la construction d’une dynamique de rassemblement permettant une construction politique. C’est le sens de notre proposition politique concernant les échéances électorales qui nous rassemble aujourd’hui.

Désormais, nous allons toutes et tous porter cette proposition, nous allons lui donner tout son éclat et toute sa force. Pour ce qui me concerne, je vais prendre la route pour aller à la rencontre des salariés, des chômeurs, des retraités, des jeunes, et leur soumettre notre proposition. J’irai à la rencontre des forces organisées pour avancer avec elles et débloquer la situation.

En notre nom, je voudrais m’adresser ici aux forces sociales et politiques ; aux militantes et aux militants syndicalistes, associatifs, altermondialistes, politiques acteurs des collectifs du 29 mai ; aux femmes et aux hommes de gauche qui veulent contribuer à ouvrir une véritable alternative anti-libérale à gauche et je voudrais lancer un appel pressant. Séparément, nous ne réussirions qu’à nous compter ! Ensemble, comme le 29 mai, nous sommes une force considérable capable de changer la donne, de faire naître une dynamique politique de portée historique.

Chacune, chacun de nous avons devant notre peuple une immense responsabilité : allons-nous oui ou non réussir à nous rassembler pour donner force à un projet politique antilibéral ? Dépassons les frilosités et les étroitesses. Rassemblons-nous autour d’un programme et portons-le ensemble devant le suffrage universel.

Je le répète, il faut maintenant se secouer. Et pour ma part, je vais mettre en œuvre l’initiative que je vous ai proposée jeudi, d’une rencontre le 29 mai prochain, pour permettre d’aller de l’avant.

Chers camarades,
Au sortir de ce congrès, les communistes sont en mesure de faire une proposition à notre peuple pour sortir des impasses dans lesquelles nous sommes. C’est à eux, en notre nom, que je voudrais m’adresser ici.

« Il y a un gouffre entre ce que vous attendez, ce que vous exprimez dans les luttes sociales, et les politiques menées depuis des décennies. Et la gauche en qui beaucoup ont placé un espoir, à trois reprises a beaucoup déçu. Nous-mêmes n’avons pas toujours été à la hauteur de ces espoirs.

Depuis trop longtemps, les volontés de changement n’arrivent pas à se traduire dans les urnes. Nous voulons mettre fin à cette situation qui blesse la démocratie et provoque tant de mal-vie. Il y en a assez du renoncement, de la violence sous toutes ses formes, du dépérissement des droits, de la crise économique, sociale et démocratique. Il faut rompre avec les logiques libérales et capitalistes qui nous conduisent à des malheurs grandissants.

La question de 2007, n’est pas de savoir comment se dénoueront les chocs des égos présidentiels, mais plutôt : sera-t-il possible, cette fois-ci, d’élire une politique qui change vraiment la vie ? Y aura-t-il un moyen pour vous d’exprimer vraiment votre voix ? Y aura-t-il un moyen de se rassembler majoritairement sur un projet vraiment courageux ?
J’ai la conviction que c’est possible. A condition de ne pas se figer dans les clivages du passé et les habitudes. A condition d’en finir avec ce bipartisme et ces alternances sans perspectives. A condition de chercher à rassembler toutes les énergies antilibérales pour bouleverser la donne. Ce n’est pas une douce folie, ce n’est pas du vent : le 29 mai, c’est cela que nous avons fait ensemble. Et nous avons gagné. Tout cela ne peut pas rester lettre morte. Il y a devant nous une chance historique, et des attentes immenses.

Lors de leur congrès, les communistes ont lancé un appel à toutes les forces, à tous les hommes et les femmes qui veulent en être dans leur diversité, pour construire un grand rassemblement populaire et antilibéral.

Mais pour que cela ait lieu, il faut que les citoyennes et les citoyens interviennent, qu’ils disent ce qu’ils souhaitent. Dans les forums, dans les rencontres publiques de la gauche, nous vous invitons à venir nombreuses et nombreux pour apporter votre pierre à cette dynamique. Pour réussir, ensemble, nous avons besoin de tous. Je m’adresse à vous, parce que sans vous, cela risquerait fort de ne pas se faire et surtout, cela n’aurait pas de sens. La politique, la gauche, doivent être votre propriété.

Construisons ensemble un programme à partir des luttes, du bouillonnement de débats qui se fait jour depuis près d’un an. Et construisons ensemble, pour les législatives et la présidentielle, des candidatures capables de porter ce programme, capables d’incarner ce rassemblement dans sa diversité de forces politiques et sociales et de personnalités. Pour la Présidentielle, qui empoisonne la vie politique, nous proposons qu’un homme ou une femme issu de notre parti puisse incarner cela, à la façon dont nous l’avons fait lors de la campagne du référendum : en garantissant la place de chacune et chacun, en travaillant à une nouvelle victoire partagée. Il faut en débattre et lever les blocages.

Si nous parvenons à constituer ce rassemblement, avec la volonté de faire bouger toute la gauche, et de donner toute sa place à la dynamique populaire antilibérale, alors nous pourrons battre la droite et réussir à gauche en changeant vraiment et enfin la vie.
J’ai espoir. Beaucoup d’espoir. Je sais que par le passé la politique vous a beaucoup déçu, en ne répondant pas à vos besoins, vos attentes, vos aspirations. C’est à cela que nous voulons mettre fin. »

Chers camarades,
Cet appel portons-le aux jeunes et aux salariés en lutte, portons aux hommes et aux femmes frappés par la précarité et le chômage. Cet appel mettons-le en débat dans nos forums, dans les rencontres de la gauche, mettons-le en débat dans les entreprises, les quartiers.
Faisons-le dès maintenant !
Dans les semaines, les mois qui viennent, nous pouvons faire émerger du neuf à gauche et répondre ainsi à cette aspiration majoritaire du peuple de gauche « rassemblement et changement ».

Chers camarades,
A la sortie de ce congrès, je pars déterminée, combative comme chacune, chacun d’entre vous. Je pars habitée par notre communisme, cet espoir quotidien, qui met en mouvement, qui porte la dignité humaine, qui change le monde !

Messages

  • "Dans les forums, dans les rencontres publiques de la gauche, nous vous invitons à venir nombreuses et nombreux pour apporter votre pierre à cette dynamique. Pour réussir, ensemble, nous avons besoin de tous. Je m’adresse à vous, parce que sans vous, cela risquerait fort de ne pas se faire et surtout, cela n’aurait pas de sens."

    Nous, les domiens, serons avec les militants du PCF par la pensée. Pouvons pas faire autrement. Trop éloignés et pas assez riches.
    Mais peut-être que Mme Buffet à l’intention de s’intéresser de plus près aux DOM. On aimerait bien.

    France

    • Ma pauvre France,

      Faut t’y faire !

      Si en métropole on croque des pommes dans les DOM on n’a droit qu’aux bananes.

      Mois je dis que, le PCF passe à côté d’un réservoir de militants et de symphatisants éventuels, en délaissant les DOM.

      Tiens : à la Réunion 68 % de NON au TCE ! On a vu ça nulle part ailleurs (si mes souvenirs sont bons).

      Toi tu tiens bon, mais tous n’aurons peut-être pas ta détermination, France. Tu as raison, Mme Buffet devrait regarder cette affaire de plus près.

      Elle n’a pas à demander de permission aux partis politiques locaux.

      Gracchus

  • NOUS POUVONS GAGNER !

    La question de 2007, n’est pas de savoir comment se dénoueront les chocs des égos présidentiels, mais plutôt : sera-t-il possible, cette fois-ci, d’élire une politique qui change vraiment la vie ? Y aura-t-il un moyen pour vous d’exprimer vraiment votre voix ? Y aura-t-il un moyen de se rassembler majoritairement sur un projet vraiment courageux ? J’ai la conviction que c’est possible. A condition de ne pas se figer dans les clivages du passé et les habitudes. A condition d’en finir avec ce bipartisme et ces alternances sans perspectives. A condition de chercher à rassembler toutes les énergies antilibérales pour bouleverser la donne. Ce n’est pas une douce folie, ce n’est pas du vent : le 29 mai, c’est cela que nous avons fait ensemble. Et nous avons gagné. Tout cela ne peut pas rester lettre morte. Il y a devant nous une chance historique, et des attentes immenses.

    oui aprés le congrés du PCF , nous pouvons gagner , que chacun depose sa banniere respective pour construire ce vaste rassemblement : l’union populaire antiliberale .
    les cartes sont sur la table , tout est possible si chacun d’entre nous entre dans le jeu , entre dans la lutte pour gagner enfin .

    claude de toulouse .

    • Claude de Toulouse tu t’enthousiasmes un peu vite. Tu parles du 29 mai : la victoire du NON OK c’était bien, il fallait effectivement que le NON passe et il est passé... et alors ? Les choses ont-elles vraiment changé ? Bien sur que non, tout continue comment avant le 29 mai. Il paraît que les comités pour le NON allaient continuer, mobiliser,... tu les vois toi les comités pour le NON...Non, rien ! Chacun est retourné à ses intérêts de boutique.

      Maintenant tu t’excites pour les prochaines élections. (une fois de plus). Face aux machines à broyer des partis politiques et des médias, face aux intérêts économiques dominants... la "petite musique" soit disante "novatrice" va se faire entendre... On va voir ce que l’on va voir... Mais tu rêves complètement. Tant que nous agirons avec les mêmes moyens que nos adversaires nous serons battus. Tu veux mettre en place une nouvelle politique. mais quelle nouvelle politique, et en quoi est-elle nouvelle ? et quel moyens pour l’appliquer ? L’appui du peuple ? Mais quel appui ? le vote massif ?

      Décidemment toi et tes copains vous ne tirez aucune leçon du passé.

      Et ne me demande pas ce que je propose je te l’ai déjà expliqué plusieurs fois.

      Rémi la G.

    • Lisez-bien, le PCF ne veut imposer son ou sa candidat(e) À PERSONNE, nous avons quelques mois pour discuter d’une candidature unitaire de Gauche alternative pour la présidentielle, mais surtout réaliser une solide UNION POPULAIRE pour envahir la piste où se danse entre le PS et La Droite le slow du "je t’aime, moi non plus" et "le tango de l’ennui" du libéralisme à tout prix, salle de "l’Alternance ", Maison du Capitalisme. JdesP

    • Une "solide UNION POPULAIRE", mais c’est quoi, concrètement ? Un vote massif pour un candidat ? S’UNIR pour quoi faire concrètement ? Pour faire un programme de changement ? Mais ça a été déjà fait et c’est toujours le capitalisme qui a repris le dessus, même avec des ministres communistes ! Qui peut nous dire, en l’abscence de toute initiative concrète avant les élections, que ce ne sera pas la même chose ?

      Désolé, mais avec cette méthode vous ne convaincrez pas, et comme vous avez moins de moyens que les grands partis vous serez battus.

      Tu dis qu’il n’y a pas de "combat de chefs" au entre PC et LCR, allons, soyons sérieux, tout le monde sait que les "leaders" se "collent à la culotte". Vous nous prenez vraiment pour des imbéciles.

      Rémi la G.

    • oh REMI ,

      je n’ai plus besoin de te demander quoi que ce soit , tu n’as plus d’espoir ? , tu crois sans doute que seule l’action violente permettra au peuple stupide de se reveiller , vas y , choisit une cible et fait toi sauter avec , moi je continuerai à croire aux possibilités de notre peuple , pour peu qu’on lui ouvre un espoir .
      je ne te meprise pas REMI , je ne suis pas d’accord avec toi , et je suis triste de ton desespoir , ne m’en veux pas , pour l’espoir que j’aurai jusqu’au bout , Si chacun d’entre nous pouvait garder espoir , peut etre pourrions nous gagner enfin !
      claude de T.

    • Rémi,

      à te lire, j’ai envie de sombrer dans la sinistrose, de pleurer et de rentrer sous la tente à jamais.
      C’est parfaitement démobilisateur. Avec ce genre d’attitudes, la droite, le libéralisme, le socio-libéralisme et le capitalisme sont assurés d’avoir de très beaux jours devant eux.

      Une "Union Populaire" n’ignore effectivement pas l’éventualité d’"accords" entre directions mais elle les base, AVANT TOUTE CHOSE, sur un rapport de force, solide, A LA BASE.

      Ce rapport de force, cela se travaille, lentement, longuement et avec une forte dose de conviction et de confiance en les possibilités de la vie.

      A l’époque, souviens-toi, la base du PS était à contre courant de la majorité de la direction du PS lors du référendum. Le PCF a alors eu l’intelligence et la clairevoyance d’accompagner voire de précéder (voire le formidable spécial HUMANITE -traîté constitionnel) le combat, seul en tant que parti "représentatif".

      En travaillant A LA BASE, SUR LE TERRAIN REEL, il est parvenu à faire monter une autre réalité INDEPENDANTE DE TOUT CE QU’AVAIT PREVU ET DESIRE TOUS LES ETATS-MAJORS DES PARTIS "représentatifs".

      ... en ’36, c’est aussi un peu le même cas de figure qui a prévalu.

      Cette UNION POPULAIRE peut être une étape de reconquête majeure.

      Tous dans la rue, aux portes es usies, des bureaux, des universités, ces lycées !

      Au boulot !

      Bonne journée à toi et à tous.

      Sébastien (PCF)

    • Merci les gars de compatir à ma « sinistrose », mais je puis vous assurer que je suis tout à fait bien… Il est exact cependant que le fait de voir recommencer, par les mêmes, toujours les mêmes conneries politique me gonfle un peu, sinon ça va merci.

      Je ne prêche bien évidemment pas la violence, le coup d’état et/ou la révolution comme certains (claude par exemple) voudrait me le voir faire. J’explique tout simplement que vouloir simplement prendre le pouvoir pour appliquer un programme, ça ne marche pas et ça n’a jamais marché.

      Sébastien quand tu dis « un rapport de force solide à la BASE », ce sont des mots, ça veut dire concrètement quoi ? Une « UNION à la BASE » c’est quoi ? concrètement ? Quelles forces, en vue de quoi ? Des élections ?

      Je pense les gars que vous êtes enfermés dans une sémantique qui vous donne l’illusion de l’efficacité : UNION, FORCE, BASE que voilà des mots séduisant ! mais quand on les assemble et que l’on essaye de voir ce qu’ils signifient, il n’y a plus rien. Revoyez les conditions d’élaboration de Programme Commun en 72… c’est le même procédé, les mêmes mots,…

      Votre attitude est un peu celle des croyants qui plaignent ceux qui ne croient pas et qui de se fait seront damnés… Quelle dérision.

      Vous ne comprenez pas qu’un système se renverse lorsqu’on a mis en place des structures qui soient capable d’en créer un nouveau… c’est ce qui me fait dire que vous n’avez rien compris à l’Histoire.

      Croyez les gars, mais attendez vous à de nouvelles déceptions !

      Rémi la G.

    • Précisémment Rémy,

      ... mettre en place ces structures, cela se travaille, dans le temps, sur la longueur, A LA BASE.

      Rien ne tombe du ciel. Il faut prendre le chemin et se préparer à tout : difficultés, oppositions, déceptions, mais aussi conquête et victoire sur l’"impossible".

      Bonne journée à toi.

      Sébastien

    • Le seul problème c’est que dans la stratégie développée par le PC, mais aussi ses "alliés", la LCR par exemple, il n’est absolument pas question de ces structures... vous les ignorez parfaitement en tant qu’éléments essentiels et fondamentaux du changement... vous ne les mentionnez, et encore, que comme des élément exotiques.

      Vos axes sont essentiellement : la stratégie électorale et quelques mesures que voudrez/prendriez une fois arrivé au pouvoir.

      Rémi la G.

    • ""Mais pour que cela ait lieu, il faut que les citoyennes et les citoyens interviennent, qu’ils disent ce qu’ils souhaitent. Dans les forums, dans les rencontres publiques de la gauche, nous vous invitons à venir nombreuses et nombreux pour apporter votre pierre à cette dynamique. Pour réussir, ensemble, nous avons besoin de tous. Je m’adresse à vous, parce que sans vous, cela risquerait fort de ne pas se faire et surtout, cela n’aurait pas de sens. La politique, la gauche, doivent être votre propriété.

      Construisons ensemble un programme à partir des luttes, du bouillonnement de débats qui se fait jour depuis près d’un an. Et construisons ensemble, pour les législatives et la présidentielle, des candidatures capables de porter ce programme, capables d’incarner ce rassemblement dans sa diversité de forces politiques et sociales et de personnalités. ""

    • tristounet Rémi ?
      bien sûr que le "non" a fait bouger en profondeur....la preuve par les manifs d’aujourd’hui.

      Nos jeunes ne sont-ils pas en train d’exercer sous nos yeux la "démocratie participative" avec AG, et si nous suivions leurs exemples.

      Ils se bougent...à nous tous de se bouger, et il faut aller dans les forums qui existent déjà, les assemblées qui existent déjà...

      faut pas regarder que la télé ! dans le pays "çà" bouge en profondeur et pour longtemps !

      A la gauche de proposer des horizons, aux citoyens à construire les moyens pour les atteindre, TOUS ENSEMBLE sans Dieu ni Maître.

      et le PCF a joué et jouera encore un rôle déterminant, qu’il plaise ou non...
      et je souhaite qu’il déplaise au maximum aux rétrogrades et à la sinistrose entretenue volontairement dans les médias comme un rideau de fumée !!

      arlequin

    • "...il faut que les citoyennes et les citoyens interviennent, qu’ils disent ce qu’ils souhaitent...."

      Non, pas seulement ce qu’ils souhaitent mais aussi ce qu’ils font, ce qu’iols veulent faire de différents et aussi pour certains ce qu’ils font. Travaillons ensemble sur une autre manière de travailler, d’échanger... Par seulement aprés les élections, mais surtout avant. La politique ne peut être la "propriété du peuple" que s’il fait une autre politique, pas s’il attend que des élus la fasse pour lui.

      Les débats sont bien, mais ne sont pas suffisants, les luttes doivent aboutir à des pratiques nouvelles, innovantes (gratuité des transports par exemple), pas à la répétition de pratiques obsolètes qui emmerdent tout le monde et font dresser l’opinion publique contre les grévistes.

      Ca ce serait nouveau, mais vous ne le comprenez pas. Vous avancez, mais en fait vous tournez en rond. Vous croyez que c’est le soleil qui tourne autour de la Trerre alors que c’est la Terre qui tourne sur elle même... c’est une image mais elle illustre bien l’imapsse dans laquelle vous êtes. On a pris Galilé pour un con à son époque et pourtant il avait raison...

      Rémi la G.

    • Arlequin,

      Tu arranges la sauce à ta façon. Les manifs d’aujourd’hui seraient le résultat du NON majoritaire. Je fais le pari que si le NON avait été battu tu expliquerais aujourd’hui, avec la même conviction je te fais confiance, que c’est la victoire du OUI qui a dopé les luttes... Tu fais partie de ces militants qui retombent toujours sur leur pieds. Tu n’es pas trés sérieux.

      Rémi la G.

    • La France a, sur ce point-là notamment, un grand avantage sur les autres pays.
      Elle a encore un parti communiste debout et, bien qu’affaibli, toujours combatif et en redressement, certes débutant, mais significatif.

      On ne fait pas la même politique en France selon que le PCF est à 3% ou à 25% voire plus... un jour ?

    • Non.
      La victoire du oui n’aurait rien dopé du tout.
      On aurait encore pris un coup sur la gueule, c’est tout.
      Là, on a gagné. Contre la droite, contre le PS, contre les verts et contre les médias.
      Et ça, c’est autrement plus sérieux que tes noires remarques.

    • Ne cherchez ni le sauveur suprême, ni le salut d’un ailleurs qu’on ne sait pas où situer, d’ailleurs !

      "Décrétons le SALUT COMMUN"... C’est à dire : luttons, et "Tous ensemble, tous !"

      Il est clair que nous en avons encore sous le pied et que ce combat s’inscrit dans la durée, même si c’est une durée limitée...

      L’important c’est de faire tout en restant ensemble !
      L’UNION POPULAIRE C’EST CELA et çà n’a rien à voir avec des manoeuvres d’appareil !!!
      Les appareils sont des outils qui doivent servir à une oeuvre commune...

      NOSE

    • ADDITIF...

      NOSE (PCF ... évidemment !)

    • je crois qu’effectivement tu as raison : les militants retombent toujours sur leurs pieds pendant que d’autres perdent la tête !
      tu as doublement raison : effectivement il ne se passe rien dans ce pays, même en ce moment ; que quelques étudiants en mal d’arracher des jonquilles pour la photo !

      tu as tout compris...moi je ne suis qu’un vieux con..."çà" ce n’est vraiment pas grave ; nous étions près de 3 milllions de "cons" dans la rue et encore plus demain...mais c’est pour la photo et se faire des ami(e)s.

      Je vais suivre tes conseils : mardi prochain j’irais à la pêche et le soir venu je pourrais éreinter ceux et celles qui se sont bougés : c’est tellement plus facile le yaka, foque...

      Arlequin vieux con de retraité CGT et PCF

    • mon cher REMI,tu viens de mettre le doigt sur une réalité et une évidence.
      Oui,si le référendum avait été défavorable,nous n’arriverions pas à mobiliser comme nous le faisons aujourd’hui.Refuser de voir que le NON a engagé une dynamique de lutte en demontrant qu’il était possible de battre le capitalisme ultra libéral est une contre verité !
      Mais c’est une construction.Tes propositions,combien sont pret à les mettre en oeuvre ?combien de personnes a tu convaincues qu’il fallait les défendre ?
      Il ne s’agit pas d’imposer un programme venu d’en haut,mais de l’élaborer avec tous pour qu’il soit défendu par tous avant,pendant et APRES.
      Parce si il était façile d’imposer des réformes de structure mettant en cause le capitalisme ça se saurait.Pense tu que les forces du capital vont se laisser faire ?est tu naïf à ce point ?
      Conquerir le pouvoir est un combat,le garder encore plus.Pense tu le garder lontemps si les salariés,le peuple n’est pas mobilisé pour soutenir le programme qu’il a voulu ?
      C’est dans les luttes,contre le CPE mais aussi toutes celles de la vie quotidienne,que se battit l’avenir.
      Alors question:combien a tu ammené de pe’rsonnes à la manif du 28,et combien en ammera tu le 4 avril,parce que le changement commence par la !
      Jean Claude des Landes

    • Allons, allons méfie toi de ce qui te semble des évidences.

      Je te concède cependant que peu de gens pensent comme moi, et alors ? est ce à dire pour autant que j’ai tort ?

      Pour ce qui est du programme dont tu parle de quoi s’agit-il concrètement ? TU sais très bien qu’il n’a rien de concret, sinon des déclarations de principes et mêmes des mesures dont la réalisation est tout à fait hypothétique. On a déjà eu ce genre de déclaration dans le passé.

      Il est bien évident, et tu as raison que « les forces du capital ne vont pas se laisser faire »… c’est tout à fait exact. Raison de plus justement pour mettre en place des structures qui fondent des rapports sociaux nouveaux, au sein même du système, et le minent par la même occasion, économiquement et idéologiquement. Par contre si tu prépares des mesures à adopter dès le prise du pouvoir, tu sais très bien que ça ne marche pas. .. les expériences de Gauche le démontrent (Front Populaire, Libération, Mitterrand, Jospin,). Je ne suis pas naïf, bien au contraire, je suis stratégique, toi tu es non seulement naïf, mais encore, ce qui est plus grave, tu ne tiens aucun compte des erreurs passées… Conquérir le pouvoir quand on a en grande partie le pouvoir économique est beaucoup plus simple que ce que tu proposes et qui échoue chaque fois. La bourgeoisie ne s’y aest pas pris autrement pour accéder au pouvoir. Revois l’Histoire !

      Les luttes sont importantes, mais elles ne sont qu’un élément de la stratégie, la mise en place de structures alternative est un impératif absolu.

      Tout le travail politique aujourd’hui doit se fonder sur cette stratégie, pas coller des affiches et distribuer des tracts pour faire élire un gars, ou une femme qui nous promettra tout et nous trahira à la première occasion.

      Rémi la G.

  • Désolé de vous apparaître négatif mais je pense que Rémi a raison : avoir l’impression que "cette fois c’est la bonne" après avoir entendu un discours est quelque chose d’assez courant mais si vous vous vous confrontez à la réalité vous vous rendez compte que la chose est beaucoup moins évidente en pratique. Tout le monde se rappelle la victoire du non et les promesses d’un avenir "antilibéral" mais cela n’empeche pas le retour en force de la directive Bolkestein pendant que les querelles de chapelle vont bon train.

    Romain.

    • Romain,

      "Cette fois c’est la bonne" n’a rien à voir avec le combat à mener.

      La condition de la lutte n’est pas la victoire assurée mais la justice pour tous à laquelle elle prétend.

      Il y aura toujous des embûches sur le chemin.

      L’optimisme béat ou le pessimisme immobilisateur n’ont rien à voir dans notre combat.

      Il y a un chemin à prendre.
      C’est tout.

      On continue !

      Sébastien

    • Il a été dit plus haut dans les messages précédents que les comités pour le non ont disparus.

      FAUX !

      Ils continuent. Sur 900 comités, au départ, on en compte encore 700 aujourd’hui. et parmi ces 700 il y en a à peu près 10 % qui tiennent sur quelques militants. Par contre il est vrai qu’il y a un problème de visibilité. A qui la faute ?

      Marie-George Buffet manque tout de même de parler de ce qui se fait en ce moment dans ces comités (rebaptisés "collectifs du 29 mai" ou "comités pour une autre europe"). En ce moment, un texte de propositions s’élabore dans les collectifs, avec des forums organisés en France pour étendre la participation. Ce texte s’appelle la charte antilibérale. Elle sera validée le 13 mai lors d’Assises Nationales.

      L’objectif de ce texte est de créer un axe antilibéral sur lequel les partis, associations, syndicats puissent se rejoindre. On pense bien sûr à une candidature unique, plurielle qui ne cache pas non plus ses différences. Cela peut être un événement politique aussi fort que le programme national de la résistance que je vous invite à lire aussi.

      Les collectifs du 29 mai ont un site : http://www.collectifdu29mai.org

      Mon collectif (collectif nord Essonne du 29 mai) : http://collectifnord91.lautre.net/

      La charte anti-libérale : http://collectifnord91.lautre.net/r...

      Les documents de la fondation Copernic :
      http://www.fondation-copernic.org/C...
      http://www.fondation-copernic.org/D...

      Le travail de fourmi qui s’est effectué pendant la campagne du référendum doit continuer, nous devons impliquer l’ensemble des citoyens. Rejoignez nous, trouvez un collectif 29 mai près de chez vous.

      ensemble construisons une alternative au libéralisme

      Jr

    • Certes, certains de ces comités sont restés, mais ce sont des coquilles vides qui servent de viviers de propagande pour des organisations politiques. Ce sont des structures qui seront réactivées au moment des élections pour faire la campagne de untel ou untel, ce sont des structures qui deviendront des comités de soutien pour l’élection.

      Ne serait ce qu’à Toulouse, que je connais, et qui n’est pas une petite ville, je vous met au défi de trouver, si vous êtes un citoyen ordinaire (ce qui est le cas de la plupart des gens), j’entend par là pas organisé, un seul de ces comités. Oh, il doit bien y en avoir dans un recoin, mais cette présence comparée à ce qui avait été annoncé le 29 mai laisse perplexe sur l’utilité de ce genre de struture dans la période actuelle.

      Non, soyons sérieux ne nous fait pas prendre des vessies pour des lanternes. Ce n’est pas dans ces "pseudo-salons" que se prépare l’avenir.

      Rémi la G.

    • S’il y a bien une chose que je me représente mal en tant que militant PCF c’est ce besoin farouche de rester simple "citoyen ordinaire" ; ce dégoût absolu et dont tu es un vibrant et récurrent exemple à longueur de posts, pour les "appareils".

      Je peux et je dois respecter ce choix mais j’aimerai bien que tu m’expliques comment on pourrait y arriver ensemble avec l’agrégation d’individualistes forcenés dans ton genre.

    • Mais mon pauvre je ne suis pas plus individualiste que toi et j’ai certainement dans ma vie consacré autant de temps que toi, et je continue, à des causes que j’ai jugé juste... Donc de ce côté, doucement les basses !

      Il n’est pas question dans mes propos de "rester simple citoyen ordinaire" où as tu lu ça ? Quand j’ai parlé de "citoyen ordinaire", j’ai pris la peine de préciser qu’il s’agissait de gens qui n’étaient pas encartés, ce qui est la majorité des citoyens/nes.

      Je n’ai pas le "dégoût absolu des appareils"... j’appartiens à plusieurs associations.

      Par contre oui, là c’est vrai j’ai un profond dégoût, et tu peux dire absolu des organisations politiques composées de bureaucrates qui trompent systématiquement les citoyens.

      Je pense que pour faire avancer les choses il faut s’organiser, mais certainement pas avec les partis politiques actuels qui ont tous failli. Il nous faut faire le ménage et éliminer les débris du passé... et en particulier les partis politiques, même le PCF qui a complètement failli et qui essaye, avec les sourires de Marie Georges, de se refaire une santé.

      Rémi la G.

    • Au risque de nous écarter du sujet initial, j’aimerai répondre à Rémi concernant les collectifs du 29 mai.

      Pour trouver un collectif sur Toulouse :
      sur google : collectif 29 mai Toulouse
      Pour l’adresse exacte, il faut peut-être envoyé un message au contact du site.

      Les remarques que tu as formulées montrent un réel scepticisme. Je ne te cache pas que ces doutes font aussi parti intégrante de notre travail en tant que collectif. La méfiance envers les partis est légitime et a été posée en discussion dans notre collectif. Des citoyens "non-encartés" comme moi ont clairement exprimés leur vigilance par rapport aux manoeuvres politiciennes. Cependant, cette méfiance n’est plus d’actualité, et peut-être finalement non productive, la confiance s’est petit à petit installée entre nous. Notre ambition dépasse les échéances électorales sans pour autant les nier bien entendu (nuances !). Je peux t’assurer que nous ne serons pas une succursale de tel ou tel parti. Point.

      Concernant "les discussions de salons", j’ai aussi été surpris par l’aspect "parlotte" des réunions, c’est pourquoi lors de la campagne référendaire, j’ai plutôt choisi d’agir (diffusions tracts, collage, ...) par opposition à blablater. Cependant, c’est aussi un exercice démocratique important. Il ne sert à rien de dénigrer, il faut participer, c’est beaucoup plus constructif.

      Concernant ce qui est d’"avenir" ou pas, je n’ai pas de boule de cristal, ce sont des choix stratégiques, ou de simples impressions. Je pense que notre avenir, c’est nous, les citoyens, notre mobilisation.
      Pour qu’il y ait mobilisation, l’approche des collectifs du 29 mai est très stimulante. Le fait que des militants de partis, d’associations, de syndicats, et des citoyens décident de se réunir est extrêmement positif. C’est ce qui a pu faire la différence dans la campagne du NON. C’est mobilisateur, moi c’est ce qui m’a motivé à participer à ce collectif. Avant je n’étais pas militant, je ne suis pas le seul à avoir fait le pas lors de cette campagne.

      Ensuite le travail sur l’alternative, est lui aussi une perspective d’avenir plutôt stimulante.

      Bien à vous.

      Jr

    • J’aimerai savoir au moins si l’on partage le même constat :
      Est-on dans un pays ravagé par le capitalisme déchaîné ? Ma réponse : oui
      Si oui, y’a-t-il urgence à y répondre énergiquement ? Ma réponse : oui
      Si oui, ce temps peut-il supporter de tout détruire et de tout reconstruire comme structures politiques ?
      Ma réponse est non. Nous n’aurons pas ce temps.

      Questions subsidiaires : c’est qui "il faut s’organiser" ? Les citoyens ordinaires vierges de tout encartage ?

      Enfin, dire que le PCF a failli, c’est le rendre seul responsable de quelque chose de plus profond et de plus complexe. Il a été, à mon sens, un bouc émissaire bien commode pour cristalliser une haine non-méritée dans ton genre ou, pire, une grande indifférence.
      Les choses sont en train de changer.
      C’est encourageant.

    • OK pour la réponse aux deux premières questions.

      Je n’ai pas dit qu’il fallait tout détruire puis tout reconstruire. Je dis qu’il faut avoir une pratique économique et sociale nouvelle au travers de laquelle naîtront des structures politiques démocratqiues nouvelles. Vouloir réformer les vieilles structures pourries une fois le pouvoir pris, CA NE MARCHE PAS !

      Je sais que le temps est un facteur important mais l’on ne peut pas aller plus vite que la formation de la conscience collective du plus grand nombre... Je te fais remarquer que cette fois c’est toi qui veut "brûler les étapes".

      Oui, le PC porte une écrasante responsabilité, et je dirais même une responsabilité plus grande que les autres. Pourquoi ? Mais parce qu’il a insufflé un espoir fou à des millions de personnes et les a trahi comme ce n’est pas permis - tout a été faux dans sa stratégie... tu veux que je donne des détails ?

      Rémi la G.

    • Je me doutais bien qu’il y avait dans un recoin de la ville un comité du 29 mai à Toulouse, mais faut vraiment le chercher.

      La méfiance vis-à-vis des partis n’est plus de mise ? Mais tu rigoles, tu va voir au fur et à mesure de l’approche des échéances électorales,…enfin bon, tu verras.

      Le fait de participer à ce collectif est probablement un bon début, mais ensuite, comme tu dis ça blablate, une fois que l’on a bien discuté, on fait quoi ? On colle des affiches et on distribue des tracts ? Bon OK et alors ? et ensuite ? Ce que je dis c’est qu’il n’y a aucune pratique concrète en matière de changement.

      En fin de message tu dis :
      « Ensuite le travail sur l’alternative, est lui aussi une perspective d’avenir plutôt stimulante. « .
      Non seulement ce doit être stimulant mais c’est fondamental. Ce n’est pas une perspective d’avenir, ce doit-être un impératif présent. Ca aucune organisation politique de Gauche ne l’a compris et ne le comprend. C’est toute une culture de l’action politique qui est à revoir sinon on va complètement stagner et recommencer les mêmes erreurs que par le passé.

      Rémi la G.

    • "Ça aucune organisation politique de Gauche ne l’a compris et ne le comprend."

      Si j’en crois l’abondance de ces commentaires et leur contenu, je me demande qui "comprend" quelque chose à quoi que ce soit au monde, à part Rémi la G.

      Le Yéti

    • La remarque est pertinente et il est exact que peu de monde a réflêchi à l’évolution des sociétés... l’enseignement des citoyens n’aborde jamais cette question essentielle. Le pouvoir et les partis qui ont soif de ce pouvoir préfèrent laisser la majorité dans l’ignorance et la croyance dans les sornettes qu’ils racontent.

      Il y a cependant des gens qui ont compris, poussés par la nécessité, et qui aujourd’hui vivent des relations d’un autre type... j’en connais dans l’agriculture en particulier et qui vivent le fait que l’on peut fonctionner autrement. Ils ne le théorisent pas mais leur pratqiue est essentielle et apparaît comme une alternative crédible à ce système marchand.

      Tous les partis se foutent royalement de cela et les prennent pour des "indiens", des "marginaux ", des mecs un peu exotiques alors qu’ils vivent comme vous et moi mais dans des relations différentes (CUMA, AMAP,...). Il y a là des pistes stratégiques pour le changement auquel nous aspirons.

      S’il existe une solution au changement ce n’est pas dans un hypothétique programme porté par Ségolène, Marie Georges ou José, ou tout autre, mais dans le développement et l’extention de ces pratiques à toute la société qui rendront obsolète ce système pourri.

      Rémi la G.

    • L’evolution des mentalités etant un phénomène particulierement lent , si nous nous y mettons tous aujourd’hui , et tous ensemble , dans le meme sens , avec les télés , les journaux , l’ecole , tous les relais d’opinion , nous pouvons esperer aboutir d’ici trente ou quarante ans , bon pour moi ce n’est pas grave , je ne le verrai pas , ma petite fille peut etre ?
      Je veux bien admettre que dans l’agriculture depuis une vingtaine d’années , un mouvement s’est mis en route , est il majoritaire aujourd’hui , malgré ses vingt ans d’avance sur le reste de la societé , la reponse est non !
      Donc , notre ami REMI , nous demande de travailler sur le long terme , il est patient , c’est peut etre une qualité .
      En attendant pas de vils accords politiques , meme anti liberaux , serrez les dents , vous allez morfler pendant trente ou quarante ans !
      Comme disait l’autre le soleil se leve à l’est camarades , mais il va y avoir de l’ombre pendant bien longtemps .
      claude de toulouse .

    • Ce coup ci ce n’est pas moi le pessimiste et le gars pressé…

      Je d’accord quand tu dis que « l’évolution des mentalité est un processus particulièrement lent », cela dit les gens comme nous peuvent l’accélérer et puis des évènements peuvent survenir qui accélèrent cette prise de conscience… rappelez vous d’évènements qui nous ont tous surpris. Ce n’est pas parce qu’il faut donner du temps à l’action qu’il faille brûler les étapes… On sait ce que ça a donné… des exemples ?

      Donc, inutile de faire n’importe quoi et de bacler l’action comme ça a été fait durant tout le 20e siècle. Peut-être que nous le verrons pas, c’est probable, mais laissons à nos successeurs des processus de changement qui tiennent la route,… on a suffisamment fait de conneries.

      Rémi la G.

    • Ah bon , si tu calcules en siecles , c’est possible !
      ce sera donc plus long que ce que je pensais , l’arriere petite fille de ma petite fille , tu crois ?

    • Commentaire pas sérieux. Désolé.

      Rémi la G.

    • Et on peux savoir comment la "pratique économique et sociale nouvelle" arrive ?
      Ca fait très secte qui veut réussir à devenir religion ton chemin énigmatique...

      Une chose est sûre, je partage complètement ton point de vue quant à "la formation de la conscience collective du plus grand nombre". Politisation et/ou repolitisation sont les maîtres-mots de nos contacts de terrain avec le peuple. Et comme je l’ai déjà dit ça commence à susciter de l’intérêt.

      Maintenant j’aimerai effectivement que tu nous sortes ce que tu as à dire :
       sur la prétendue trahison du PC (F ?)
       sur la fausseté de sa stratégie passée (et donc présente si j’ai bien compris)

      Oui, donne-nous donc tes fameux détails...

    • Votre petite fille verra plus ou moins d’ombre suivant qu’elle vive ici ou là-bas.

    • Pour Remi,

      Peux tu nous expliquer en quoi les collectifs du 29 sont instrumentalisés ?
      L’analyse des partis sur ces derniers est bien différente aujourd’hui que la lutte anti CPE donne le LA des futurs échéances qu’il y a deux mois où effectivement les anciens clivages réapparaissaient.
      Dès lors qu’on se met d’accord pour dire que la politique c’est aussi l’art du possible, je ne vois aucune raison à priori de ne pas se fixer des objectifs ambitieux. Et le cadre du 29 mai garde sa pertinence.
      Quand il y a le feu à la plaine fou qui fait le délicat.

      RL.

    • Je pense qu’effectivement les "collectifs du 29 mai" sont sous influence et donc en permanence risquent d’être instrumentalisé. Pourquoi ? Simplement parce qu’il y a des enjeux politiques ou plutôt politiciens. Tout ce qui constitue un vivier potentiel de militants, de groupe de pression, de tremplin en direction de l’opinion publique, est sous l’oeil vigilant et gourmand des organsiations politiques... Ce n’est pas nouveau, c’est même une règle générale.

      Tant que ces comités resteront ce qu’ils sont : des salons de discussions de personnes qui réflêchissent, ce qui en soit est fort bien, ils ne seront pas instrumentalisés, mais des que des échéances électorales s’approcheront, ils seront l’objet de pressions, d’intervention des différences tendances de la Gauche et de l’extrême gauche... N’ayant aucune pratique concrète sociale, ils seront ce que l’on peut appeler "instrumentalisés" par les uns et les autres.

      Ce qui me fait dire cela ? Mais toute mon expérience militante... c’est d’ailleurs pour cela que je l’ai abandonnée, du moins sous cette forme, parce que c’est profondément dégueulasse et anti démocratique.

      rémi la G.

    • En somme nous sommes des oies blanches.
      Merci de m’avertir.

    • NON. Peut-être pour les jeunes militants qui n’ont pas l’expérience des magouilles politiciennes. Pour les plus agés, même ceux qui ont de l’expérience c’est en toute bonne foi qu’ils s’engagent et dans le feu de la discussion finissent par jouer le jeu des politicards ou bien, et combien de fois je l’ai fait, se retirent écoeurés.

      Il ne faut pas oublier que, comme pour la télé, la consommation, nous sommes conditionnés (plus ou moins selon les gens) et inconsciemment, tous, moi compris, marchons ou finissons par marcher dans des combines qui finissent par nous "baiser" (excuse l’expression !)... Le cas le plus flagrant étant les élections où l’on va chaque fois, du moins pour la plupart, sachant que l’on se fera avoir.

      Rémi la G.

    • N’est ce pas pas au fond assez formelle de définir ainsi son approche uniquement en termes de complots ?
      Peut t-on éviter dans cette période de repolitisation la prise de rique constituée à terme par le fait d’élire malgré tout des représentants ?
      Sauf à croire à une démarche immanentiste permanente qui n’est pas en mesure en soi d’infléchir le cours libérale, je ne vois pas où sont les possibles ?
      Le dégoût de la politique et de ces arrangements systématiques avec le réel conduit aussi à s’exprimer dans une forme de négativité dont les vertus sont certaines mais dont la force subversive face aux dynamiques libérales n’est pas vraiment démontrée.
      Articuler les différents niveaux d’action et tenter un processus unitaire n’est pas nécessairement tromper son monde.
      Il existe encore une culture antilibérale tenace et active, je ne vois pas de raison sérieuse de la disqualifier à priori.
      Bonne continuation.

      RL.

    • Dégoût de « la « politique oui, pas « du » politique. Les « arrangements systématiques de la politique avec le réel » n’est en fait que l’expression de la mystification de ce dernier. Les différents niveaux d’action n’ont rien à voir avec ces arrangements… Quant au « processus unitaire » il se fonde réellement sur quoi ? Simplement sur des arrangements d’appareil en vue des élections. Le réel social est instrumentalisé et mis au service des stratégies d’appareil. L’Histoire ne fonctionne pas comme ça.

      Rémi la G.