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Une nouvelle union populaire se crée sur le terrain

Publie le mardi 11 avril 2006 par Open-Publishing
16 commentaires

Gauche . Lors de la convention nationale de PRS, Jean-Luc Mélenchon estime que la décision du congrès du PCF « rend possible l’avenir commun ».

La salle des fêtes de la mairie de Montreuil résonne du chant de la Jeune Garde. « Gauche unis-toi ! Le peuple a besoin de toi », proclament les affiches signées de PRS (Pour une république sociale), l’association animée par le sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon. PRS tenait samedi et dimanche sa première convention nationale. Les délégués de cinquante départements devaient y adopter leur « manifeste ». Samedi soir, la convention se tenait en public avec deux orateurs de marque : Jean-Luc Mélenchon et Marie-George Buffet. Quand le délégué général de PRS François Delapierre annonce l’entrée des deux orateurs, la salle se lève en scandant « Union ! Union ! Union populaire ! »

offrir une véritable alternative

Le sénateur socialiste et la secrétaire nationale du PCF ont visiblement pris l’habitude de se partager le temps de parole depuis la campagne du référendum. Ils se retrouvent ce samedi dans un moment de crise sociale et politique, un de ces moments où les choix sont importants. Et d’avoir choisi d’inviter Marie-George Buffet pour cette réunion publique n’est pas sans signification.

« Dominique de Villepin a réussi à fédérer l’ensemble du mouvement progressiste pour le retrait du CPE », lance la secrétaire nationale du PCF. Pour la dirigeante communiste, une victoire sur le CPE serait la suite de la victoire du 29 mai. Elle soutient qu’« à chaque occasion, notre peuple exprime son refus d’être adapté aux canons de la mondialisation capitaliste ». « Résistance ! » lance-t-elle alors, repris par la salle. « Oui, mais la résistance ne suffit pas, précise-t-elle. Est-ce que notre peuple n’a pas le droit de voir ses exigences enfin satisfaites, qu’un gouvernement à son image réponde à ses attentes et offre une véritable alternative ? » Réformes fiscales, nationalisations et extensions des services publics, VIe République, Marie-George Buffet décline les propositions alternatives avancées par les communistes avant de renouveler l’offre politique que le PCF a lancée à son congrès pour des candidatures unitaires aux élections de 2007, « non pas pour témoigner mais pour que la gauche que nous voulons soit majoritaire dans notre pays ».

« Une relation particulière profonde unit PRS au Parti communiste », affirme Jean-Luc Mélenchon. Le sénateur socialiste estime que « depuis le 21 avril 2002, une course de vitesse est engagée entre l’extrême droite et la gauche pour ouvrir une alternative à la domination des libéraux. Le 21 avril, l’extrême droite a pris la main. Le 29 mai a redonné la main à la gauche ». « Le balancier est reparti dans l’autre sens », précise-t-il en évoquant les évolutions du monde depuis la chute du mur de Berlin.

rompre avec certaines logiques

« Nous avons un "plan B", lance Jean-Luc Mélenchon : c’est d’élire un président de la République de gauche et qui a voté "non" ». « Nous ne faisons pas du "oui" ou du "non" de gauche un clivage, précise-t-il, mais nous faisons du "non" une référence pour l’avenir. » Du référendum au mouvement sur le CPE, « une nouvelle union populaire se crée sur le terrain, et la leçon que nous en tirons, c’est que gouverner à gauche sans implication populaire est voué à l’échec », constate l’orateur.

« Avec les communistes, nous avons en commun l’objectif de gouverner », affirme Jean-Luc Mélenchon qui ajoute que le PCF et PRS se sont « exprimés pour une union sans exclusive ». Mais, selon lui, un autre message des communistes « nous trouble et nous fait réfléchir ». Il évoque le fait qu’il y a une discussion dans la gauche entre ceux qui pensent que le système n’est pas dépassable et ceux qui pensent qu’il faut rompre avec certaines logiques. « On comprend donc que si l’union est nécessaire, estime-t-il, il y a une union dans l’union qu’il faut savoir réaliser, un regroupement de la gauche de rupture. Nous avons compris ce message du PCF ». Jean-Luc Mélenchon estime « courageuse » la décision du congrès communiste de reporter à l’automne les choix du PCF. « C’est une décision qui rend possible l’avenir commun. »

Olivier Mayer

http://www.humanite.presse.fr/journ...

Messages

  • « Nous avons un "plan B", lance Jean-Luc Mélenchon : c’est d’élire un président de la République de gauche et qui a voté "non" »

    C’est vraiment n’importe quoi ! C’est reparti pour un tour. Le plan B, l’objectif, c’est l’élection présidentielle ? Mr Mélenchon, qui se voit par ailleurs tout à fait dans le rôle du nouveau président, n’a tiré aucune leçon de l’Histoire. Comme si l’élection d’un président de "gauche" changeait quoi que ce soit à la société.

    Et ce n’est pas parce qu’on s’exite avec des chants révolutionnaires que l’on rend plus crédible cette soit disante "solution".

    Tou cela est d’autnt plus grotesque que les candidats vont s’entredévorer pour savoir qui gagnera le pompom.

    Tout cela n’est pas sérieux.

    Rémi la G.

    • Tu as vraiment une vision naïve des choses.

      Tu ne crois tout de même pas que tu vas regrouper tous les NON sur un candidat ? Si tu le crois, tu crois au Père Noël !

      Et même, dans le cas impossible où tu as 54 % de voix qui se protent sur "untel", candidat de la Gauche, qu’est ce que tu crois qui va se passer ? Qu’il va changer la société ? Que les gens vont devenir spontanément solidaires ?...

      Je le répète, cette vision n’est pas sérieuse. C’est faire croire aux gens des trucs complètement délirants.

      Rémi la G.

    • Si la question était de savoir si on est naïf ou pas, et de toute cette petite stratégie que tu crois que c’est 54 % que tu vas te mettre dans la poche, etc.

      Personne n’est propriétaire des urnes. Mais chacun est maître de ses idées politiques. Je suis aussi pour un candidat du non, pas à cause de 54 %, mais parce qu’il représente la nécessaire rupture avec le néo-libéralisme. Il représente aussi d’avoir eu le courage de ses opinions, parce que le « NON » est parti, selon ta logique de personnes bien naïves : Hein, vous croyez que vous allez avoir plus de 50 % ? Tu crois que c’est cela qui nous a motivé ?

      Et bien c’est pareil : je voterai pour un candidat à deux conditions :

      1 - il est du camp du non
      2 - il est porteur d’un programme de rupture préparé avec la population.

      Helge

    • Je ne prend qu’un seul point de ton raisonnement :

      "programme de rupture préparé avec la population", mais c’est quoi très concrètement.

      "programme de rupture" bien des gens peuvent pondre un programme de rupture. En son temps le "Programme commun de la gauche" était un programme de rupture. On a vu ce que ça a donné

      "préparé avec la population" : je crois que là aussi tu rêves. Préparé avec la population ça veut dire concrètement qu’il y aura eu quelques réunions publiques, un point c’est tout. La mise en oeuvre du" programme" sera l’oeuvre de technocrates, autrement dit ils feront ce qu’il voudront et devine ce que ça donnera ?

      Je pense que tu te gargarise de mots. tant que nous ne mettrons pas concrètement des structures alternatives opérationnelles dans un certain nombre de domaines : agriculture, transports, énergie pour commencer, tout le reste sera du discours mystificateur tenu par des bureaucraties parisiennes. Ils nous font le coup chaque fois.

      Rémi la G.

    • REMI , quoi qu’on fasse , quoi qu’on dise , quoi qu’on propose , nous sommes des naifs qui ne comprennons rien et qui veulent recommencer les memes erreurs , ok , tu veux bien nous dire ce que tu proposes toi , et pas pour dans vingt ans , pour aujourd’hui !!
      car à force cela devient lassant d’entendre toujours les memes rangaines .

      claude de toulouse .

    • C’est une excellente nouvelle ! Justement, je venais de voir une émission sur Arte au sujet du système britannique qui m’avait foutu en pétard.

      En France, l’avenir qui se dessine a l’air meilleur (en Italie, peut-être aussi, l’avenir nous le dira).

      En 2007 (et peut-être avant), barre à Gauche !!!!!!!!!

      Bilba.

    • Cela fait des mois qu’on attend un mouvement de gauche du non unitaire en vue des élections présidentielles, il commence à prendre forme et c’est ce qu’on voulait, bravo donc.

      sergueï

    • A rémi la G.
      Qu’entends tu par " mettre en place des structures alternatives" ?
      Tu cites les transports. Concrétement , qu’y mets tu dans le court et moyen terme ?
      B.C " ?

    • Attend, je suis au boulot ; je te répond dans l’aprés midi... ainsi quà celui qui ma posé la question sur les structures alternatives...

      Rémi la G.

    • Claude de Toulouse, tu as tout à fait raison quand tu dis :

      "à force cela devient lassant d’entendre toujours les memes rangaines",

      toi et tes copains,nous répétez toujours la même chose,les mêmes slogans, proposez les mêmes solutions qui foirent chaque fois, à chaque élection, à chaque alternance, à chaque changement de majorité. Ras le bol de voir les montagnes électorales accouchers de souris politiques. Si vous continuez ainsi on va vers un nouveau 21 avril !

      Réponse à M.C un peu plus oin : tu as loupé des épisodes dans nos échanges. En bref :

      Je fais l’hypothèse que la stratégie de la Gauche est fausse, l’expérience l’a montré partout et à toutes les époques du 20e siècle. Je pense que la solution réside dans la préparation du changement dans la mise en place de structures alternatives où on le peut actuellement quitte bien sûr à les fédérer et à les étendre. Dans l’agriculture c’est relativement facile à faire. Dans les transports, transformer les luttes qui emmerdent tout le monde, sont inefficaces et n’apportent rien par une lutte pour la gratuité, en accord avec les associations d’usagers. C’est interdit va-t-on me rétorquer ! c’est vrai, mais c’est un nouveaucombat à mener.

      Au 19e siècle la grève était aussi interdite, hors la loi, or nos prédécesseurs ont réussi à l’imposer. C’est ce combat que nous devont mener plutot que d’essayer d’embrigader des électeurs sur des programmes foireux qui n’aboutissent jamais, et aujourd’hui moins qu’hier vu que le capitalisme en France n’a plus rien à négocier.

      rémi la G.

  • Moi en ce moment je n’entends rien à part des discours pour adhérents je n’entends que du vide je n’entends que "la claque" de meeting ou les protagonistes n’ont pas besoin de donner des idées, des réformes , des attentes
    je n’entends que de l’inconsistant du blabla
    Je désire du concret, je désire des vrais réponses sur l’économie, l’éducation, la santé, la justice etc
    de notre pays et si les réponses ne peuvent pas être définitives à 12 MOIS des élections qu’elles se dessinent vraiment

    Pourquoi les politiques de la gauche que nous espérons ne sont-ils pas capable d’évoluer ?

    Attendent-ils les derniers mois précédents cette élection pour nous présenter leur programme, effectivement lorsque l’on a rien à offrir au débat,il faut mieux attendre le dernier moment, le temps restant jouera pour eux et nous voterons POUR ou CONTRE un ou une mais encore pas pour un programme.
    Ce qui est pratique pendant toutes ces dernières années nous n’avons voté que pour UN SLOGAN.
    puis élu que ce passe t-il ?

    Nicole

    • Vas y nicole donne des éléments du programme, c’est à chacun de le faire aussi, on a quand même débattu pas mal pour être d’accord sur la nécessité de remettre l’état et la politique au service de l’intérêt public. A partir de là, cela remet en cause tout ce qu’on dénonce à longueur de temps ici et dans d’autres lieux, il faut être cohérent et logique.
      La première chose c’est de mettre en place des services publics d’état pour garantir à chacun un accès à l’essentiel de base, eau, energie, logement, santé, transport, éducation, revenu. N’est-ce pas un minimum ?

      sergueï

    • Sergueï,

      Préserver l’energie les transports, la santé c’est très bien mais il faut en parallele redonner une économie moteur du travail , il faut la réinventer, la retirer des mains des fondamentalistes financier
      l’économie ne doit plus être entre les mains d’une minorité mais elle doit redevenir un choix politique,
      un choix de société.
      et certains Français en disant NON au TCE ont touché du doigt ce problème

      Nicole