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Fermeture de blocs opératoires en france

Publie le mardi 18 avril 2006 par Open-Publishing
10 commentaires

de Jean-Yves DENIS

Au nom de la rentabilité, on va fermer des blocs opératoires en france.

Au nom du droit d’être bankable, on va laisser des gens mourir.

je suis presque haineux devant l’absurdité de cette logique, et devant l’explication qui est toujours mise en avant : ça coute de l’argent et ça ne sert à rien.

la fermeture régulière des petites structures publiques vont conduire petit à petit à une desertification des lieux de vie qui ne sont pas situés dans de grands centres urbains.

Cela ne sera pas visible, pas spéctaculaire, mais petit à petit, cela favorise la progression de la misère.
cela ne fera pas les grands titres des journaux, car cela se fait petit à petit.

mais concretement, cela va signifier de plus en plus qu’il faudra se rendre dans les grandes villes pour n’importe quelle opération, et que de plus en plus de populations seront exclues des soins si elles n’ont pas un accès facile aux transport.

et cela pour quoi ?
pour économiser. Economiser quoi et pour qui ?

Inutile de dire et redire qu’on économise en priorité sur ce type de secteurs, si utiles, si vitaux, et que pendant ce temps des sommes folles sont investies dans le nucléaire, l’industrie, les secteurs dit "de pointes" qui feront de nous des cadavres high tech.

Autours de vous, essayer de diffuser ce simple message : la vie n’a pas a être rentable.

Merci.


113 blocs opératoires menacés

de Sahra Saoudi

Un rapport du Conseil national de la chirurgie préconise la fermeture "sans délai" de 113 blocs opératoires d’hôpitaux publics effectuant moins de 2000 actes par an. Sur le terrain, les résistances sont fortes

113 blocs de chirurgie qui effectuent aujourd’hui moins de 2000 interventions par an doivent être fermés "sans délai" au nom de la qualité des soins, recommande le Conseil national de la chirurgie (CNC) dans un rapport remis au ministre de la Santé, Xavier Bertrand. Cela "n’est ni honteux ni dangereux lorsque [le service] ne répond plus à la demande de qualité tout au long de l’année", plaide-t-il.

Sécurité, qualité et continuité

Le document, rédigé sous la direction du Pr Guy Vallancien, porte sur "l’évaluation de la sécurité, de la qualité et de la continuité des soins chirurgicaux dans les petits hôpitaux publics de France". Il invite les pouvoirs publics à "repenser l’offre (...) sur le territoire afin de regrouper les compétences au lieu de les maintenir éparpillées". "Certains hôpitaux de proximité maintiennent des services (...) ne répondant pas aux critères", affirme l’organisme.

Le centre hospitalier de Saint-Yrieix-La-Perche, en Haute Vienne, où ne sont réalisés que 48 actes par an, et celui de Cognac, en Charente, avec 123 actes, sont pris comme exemples.
Le rapport préconise également de publier "dès 2007 les recommandations des seuils d’activité chirurgicale sans en faire un couperet" et "d’afficher dans les hôpitaux les types et le nombre d’opérations par an de chaque service de chirurgie". Déjà en septembre, le CNC avançait que le seuil de viabilité des blocs opératoires était de 2 000 interventions par an pour 50 000 habitants.

Question ultrasensible

La question reste ultrasensible pour les élus locaux. En témoignent les résistances face à la fermeture de petites unités ces dernières années, comme une maternité à Paimpol, dans les Côtes-d’Armor, ou un service de chirurgie de l’hôpital de Saint-Afrique, en Aveyron, transféré vers celui de Millau. "Fermer un bloc opératoire, ce n’est pas obligatoirement fermer l’hôpital", a rappelé le Pr Jacques Domergue, président du CNC. Les lits supprimés pourront toujours "être reconvertis, par exemple en lits de soins de suite ou en lits pour personnes âgées."

http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=3416

Messages

  • Ben quoi ?! C’est aussi ça, le modèle "social" britannique... :(

    • BEN OUI ! FAUT FAIRE DE LA PLACE ET DES CLIENTS A LA LYONNAISE DES EAUX ET LES GRANDS GROUPES QUI RACHÈTENT TOUTES LES CLINIQUES PRIVÉES EN FRANCE .

      LES USA ONT DÉMONTRÉS COMMENT FAIRE SON BEURRE SUR LES MALADES ET LA MALDIE -MIEUX VAUT ÊTRE A LA DISPOSITION DES MALADES FRIQUÉS !

      LA RESISTANCE ET SA POLITIQUE HUMAINE ET SOCIALE DE LA LIBERATION SONT BIEN LOIN.

    • journée de lutte prévue ds les hostos bientôt. Contre la mort du sce public !

    • Même sans le nucléaire, les investissements sont massifs et nécessaires pour assurer notre consommation énergétique. Quand à l’industrie, elle ne dévore que quelques milliards sur le budget de la recherche qui est déjà un des plus bas d’Europe.

      Les plus grosses dépenses de l’état sont les dépenses de fonctionnement des différentes administrations et la dette. Les salaires et retraites représentent à eux seul près de 50 % des dépenses.

      On remarque aussi que pour les équipements en Scanners et IRM, la France est au niveau de la Turquie, avant dernière du classement Européen.

  • Depuis que la SECU a été PRIVATISEE, il faut penser à la rentabilité du système, et uniquement à ça

    C’est pour ça, LA PRIVATISATION, qu’en 1995 il leur a fallu "mettre la main" sur ce budjet

    Michèle

  • Il est bon de préciser que l’hôpital public de Cognac a cédé sa chirurgie à une clinique privée par contrat du 25 octobre 2002. Cela peut donner une idée de la crédibilité de la conférence nationale des chirurgiens quant à leur connaissance des structures hospitalières.
    Saint-Affrique a par ailleurs récupéré sa chirurgie à la suite des actions entreprises par le comité de défense de l’hôpital aidé des collectivités locales.
    En avril 2004 les comités de défense se sont regroupés en COORDINATION NATIONALE (une centaine de comités sont concernés). Depuis ils ont précisé ensemble le contenu minimal de ce que doit être un SITE HOSPITALIER TERRITORIAL DE PROXIMITE, et qu’on peut consulter sur le site : http://coordination-nationale.org

    Simon Clavurier
    COGNAC