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ÇA SUFFIT : 1 mai 2006

Publie le lundi 1er mai 2006 par Open-Publishing
16 commentaires

de Raoul Marc JENNAR militant altermondialiste

Comme des milliers de citoyennes et de citoyens, sans appartenance à un parti, mais vraiment à gauche, je pourrais signer le texte récent d’Olivier Besancenot.

En dépit de sa publication dans un journal appartenant à un marchand de canons ; en dépit d’un dernier paragraphe dont la désinvolture enlève beaucoup de crédibilité à la démarche.

Comme des milliers de femmes et d’hommes qui se sont engagés sans réserve pour que triomphe le « non » de gauche au TCE, je considère comme une avancée majeure la démarche unitaire forgée pendant la campagne référendaire. Une avancée qui ne peut en aucun cas être remise en cause.

Comme des milliers de militantes et de militants, je maîtrise de moins en moins une impatience de plus en plus agacée devant le spectacle des stars du « non » de gauche qui parlent beaucoup de démarche unitaire, mais tardent à passer à l’acte.

Je suis tout à fait d’accord : « /il n’y a pas de synthèse possible entre l’anti-libéralisme et le social libéralisme./ » Et entretenir l’illusion que des sociaux libéraux puissent soudainement « bouger » et devenir des anti-libéraux crédibles, c’est assumer la responsabilité de conduire une fois de plus aux déceptions dont le peuple de gauche a été si souvent victime.

Nous avons, sans plus attendre, besoin d’un projet politique qui définisse les termes d’une rupture avec le néolibéralisme.

Nous avons, sans plus attendre, besoin que soient réunies les conditions qui rendent possible la démarche unitaire qui portera ce projet : une candidature dont le profil se situe au centre de gravité de l’ensemble de l’électorat du « non » de gauche et puisse en rassembler *toutes* les sensibilités ; une candidature qui mène campagne avec l’apport et l’implication de toutes ces sensibilités ; une candidature qui sera garante des dispositions à prendre pour assurer le succès des candidat(e)s vraiment à gauche aux législatives.

Nous avons, sans plus attendre, besoin de décisions sur les conditions des campagnes unitaires pour le scrutin présidentiel et pour les élections législatives et sur la personne qui portera notre projet alternatif à l’élection présidentielle et sur celles et ceux qui le porteront aux législatives.

Nous avons impérativement besoin de cette unité effective de la gauche anti-libérale pour la France, mais aussi pour l’Europe afin que le message du 29 mai ne soit pas brouillé au moment où l’avenir du TCE revient à l’ordre du jour des réunions européennes.

Nous sommes des milliers à en avoir assez de voir les stars du « non » de gauche jouer entre eux au chat et à la souris. En ce 1 mai, nous leur disons très nettement : ça suffit !

Messages

  • LE NON C’EST D’ABORD POUR LA DROITE QUI NOUS GOUVERNE !

  • Je suis tout à fait d’accord avec R-M Jennar. Passons à l’action et à un programme anti-libéral. VITE !
    Ce n’est pas un groupuscule obscur qui le demande : c’est une majorité de Français ! Alors, assez de tergiversations et de calculs : de l’ACTION !

    Quant à 83 ...126, le vote "UTILE", ON n’en VEUT PAS. 0n ne votera pas pour les ersatz de "gôche". Assez des alternances libérales ! Pas la peine d’insister, on ne votera pas pour eux/elles.

    Qu’on se le dise.

    Alors, bougeons-nous.

    Valens

    • Bravo ,le vote utile on sait ce que ça vaut depuis 2002 (en 2002 j’ai voté blanc les deux tours

      tellement ça puait le coup fouré, et aucune perspective d’avenir valable nous a été proposé)

      pour 2007 j’ai rêvé d’un CHAVEZ FRANCAIS bien "coulliu" avec des projets d’avenir,des idées

      d’avant garde, de la liberté, dela fraternité ,d’égalité, de JUSTICE POUR LES PEUPLES

      D’EN BAS ce n’est qu’un rêve

      le coyote

    • va voir sur rouge midi et demande mais bon
      c’est pas sur qu’il soit ok pour ça

  • Tout a fait d’accord pour une démarche unitaire mais par contre je vois mal qui pourrait rassembler les différentes composantes de la Gôche.

    Le vote utile pour éviter que l’extrême droite ne sorte vainqueur, nous avons vu ce que cela donne avec la politique actuelle encore plus extrême que celle de Le Pen.

    Actuellement c’est la foire d’empoigne dans les bureaux politiques, chacun voulant ramener sa bille le plus près du pouvoir possible ; ça me débecte.

    Elle est où la candidate qui pourrait rassembler (puisque les femmes ont l’heure de plaire) selon nos sondages préférés. Mais ne nous y trompons pas, plus machos les français auront un sursaut de virilité.

    Alors, des pistes.... ?

    • Si nous nous en remettons aux bureaucraties parisiennes, il est évident que l’on va se faire avoir. En effet, leurs intérêts bureaucratiques n’ont que faire de ce qui va se passer dans les mois à venir.

      Le problème c’est que l’on ne sait pas comment s’y prendre autrement. Toute notre "éducation politique" a été fondée sur la confiance dans les partis dont on se rend compte aujourd’hui qu’ils sont pourris. Que faire ? Là est la question. Quand on dit "action à la base" ça veut dire véritablement quoi ? Rien de bien précis sinon de vagues allusions à des réunions pour dire quoi ? faire quoi ? prévoir quoi ?

      Rien en dehors des élections et donc de l’initiative des partis n’est prévu. Il va nous falloir inventer une autre pratique politique en dehors des bureaucratie qui stériliseront nos initiatives et qui n’ont rien à foutre de ce que l’on pense.

      Rémi la G.

    • Ce que nous voulons, c’est une candidature du NON au libéralisme qui, international, européen et national empoisonne la vie de milliers de gens. Ce NON s’est déjà exprimé lors du référendum du 29 mai. Aussi, nous refusons de nous endormir avec une "gauche antilibérale" qui nous renvoie sous d’aussi jolis termes aux stars du OUI. Quant aux stars du NON, elles se sont persuadées qu’elles ne pouvaient survivre sans les autres, celles du OUI. 55% des citoyens ne leur suffit donc pas ? Incompréhensible !

      J’avais pensé au PCF comme centre de gravité, mais M.G. Buffet s’est rapidement mise en mouvement vers les socialistes du OUI tel F. Hollande. Nous sommes donc orphelins... De plus, avant les élections elles-mêmes, le PCF ne croit pas à l’utilité d’un Président de la République élu dans les conditions de la Vè.

      L’appel d’O. Besancenot prend donc du sens. Arlette Laguillier, dont personne ne peut contester la persévérance, défend à elle seule une idée forte non reprise par les autres : prendre sur les profits pour les travailleurs et la répartition des richesses. Mais se situe-t-elle au centre de gravité du NON de gauche ? A suivre...

      Les verts étaient très partagés.

      Un Président de la République élu dans les conditions de la Vè a beaucoup de pouvoirs, certes ; pourtant le fameux CPE et le reste ont été de l’initiative du Premier ministre et de son gouvernement. En attendant une amélioration de l’Institution il faut bien "aller au charbon". Un responsable doit avoir une qualité essentielle, savoir s’entourer des meilleures compétences et des personnes les plus représentatives.

      C’est sur ces derniers points qu’en votant pour le Président de la République nous souhaitons être totalement compris.

      Monique Renouard, PCF pour la campagne du NON au TCE. Section du 11è.

  • Il faut faire le programme. Jennar et Bové n’ont qu’à commencer ensemble en attendant les autres, pour pas perdre de temps.

  • ca aurait été bien que tous ceux qui gueulent contre la gauche actuelle avaient été là à la manif !
    moins de prose web et plus de marche à pied.
    Il faut faire de l’entrisme pour pousser à gauche le plus possible.
    Et éviter Sarko:Lepen !

    • @ 82***100 :
      "ca aurait été bien que tous ceux qui gueulent contre la gauche actuelle avaient été là à la manif !
      moins de prose web et plus de marche à pied
      ".

      Ce serait bien si les donneurs de leçons se demandent s’ils font, eux, TOUT ce qu’il yaka.
      Et qu’est-ce qu’il/elle en sait de ce que font les autres ?

      La manif c’est sûr, mais le web, aussi. C’est évident, sinon, dans quel autre média peut-on s’exprimer ?

      Ce ne sont pas les manifs qui ont fait voter NON au référendum. Ce sont les analyses qui ont circulé sur le web ET, surtout ce qu’elles ont permis : convaincre grâce à un travail assidu sur le terrain auprès de la population, sur les marchés, dans les quartiers, dans les assemblées locales et au cours d’échanges entre amis, voisins, collègues, etc.

      Faire une "marche à pied" en devisant avec des gens déjà convaincus, ce n’est que la partie emergée de l’iceberg.

      Alors, merci pour les conseils mais le militantisme qui s’arrête quand on replie les banderoles, c’est loin de suffire.

      Valens

  • Assez de pleurnicheries sur la Toile, agissons :

    RM Jennar n’est pas seul, des milliers des citoyens se rassemblent et agissent, dans les collectifs du 29 mai, dans les collectifs d’alternative citoyenne, dont les actions convergent.
    Le programme s’élabore, (voir le projet de chartre des collectifs du 29 mai qui sera débattu le 13 mai)
    Allez voir sur les sites de Alternativeunitaire et du Collectif du 29 mai, exprimez-vous, engagez-vous dans ces collectifs partout où ils existent, créez-les s’ils n’existent pas encore chez vous, interpellerez les militants du PCF, de la LCR, et même les PS qui se sont engagés pour le NON, ne les laissez pas tranquilles sur leurs certitudes partisanes
    Si nous sommes des dizaines de milliers à leur tenir ce même discours, à formuler les mêmes exigences, ils seront bien obligés d’en tenir compte !

    Alors l’espoir redeviendra possible

    Daniel, CAP à gauche, 74 Thonon

    • Soyons réalistes, les partis politiques n’ont rien à foutre de l’opinion des "citoyens qui se réunissent" tant qu’ils le font sagement dans des réunions où l’on discute. Les partis politiques tiennent les rênes des décisions qui feront les majorités électorales en fonction de leurs intérêts bureaucratqiues. Quand comprendrez vous que les partis politiques actuels se moquent totalement de l’opinion générale. On l’a vu à toutes les élections et quand la gauche a pris le pouvoir. La proposition de Besancenot qui veut régler les comptes autour de la table en dit long sur leur manière de fonctionner et le mépris qu’ils ont des citoyens.

      Dans les partis politiques point de salut.

      Steph

    • Pour répondre à RMJ quand il se félicite de la proposition de O BESANCENOT.

      Il est utile de préciser que celui ci a ajouté "en l’absence de tout accord parlementaire et gouvernemental"

      Je pose une question : que dit -on au juste aux gens qui sont dans la merde, que non désolé c’est pas pour 2007 qu’on va tenter quelque chose et qu’il vaut mieux attendre la prochaine fois quand le cru anticapitaliste sera vraiment exceptionnel.

      Pratiquement l’appel de Besancenot il veut dire qu’il n’y aurait aucun sens à créer un rapport de force pour mettre sous pression les socialistes qui de toute façon aborderont les prochaines élections , malgré leur libéralisation avancée, avec une position électorale non négligeable.

      Soit on tente alors de réduire au maximum la voilure du PS, soit on se place dans une posture idéologique certes séduisante mais peu inquiétante au final pour le futur pouvoir fut il de gauche.

      Un scénario est déjà écrit c’est celui d’un calendrier merdique avec d’abord les présidentiels puis les législatives ensuite, ce n’est pas perdre son âme que d’essayer d’imaginer un regroupement antilibéral à la gauche du PS en mesure de peser sans s’arrêter aux portes du pouvoir à priori.

      De ce point de vue la dernière proposition de O BESANCENOT est purement tactique en posant des préalables qu’il sait intenables et dont la signification est "Regroupons nous mais surtout pas de négociations, surtout pas de participation à des majorités" C’est donc à priori une démarche d’appareil pour placer la LCR en orbite avec un faux brevet unitaire mystificateur.
      A suivre...

      Un membre d’un collectif du 29 mai.