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Université d’été du Parti socialiste

Publie le samedi 30 août 2003 par Open-Publishing

"Il vaut mieux ne pas parler" de l’extrême gauche, selon Jack Lang
Le député socialiste du Pas-de-Calais Jack Lang propose d’adopter à l’égard de l’extrême gauche une tranquille indifférence, alors que la question des rapports entre la gauche gouvernementale et l’extrême gauche sera au coeur de l’Université d’été du Parti socialiste qui s’ouvre à La Rochelle.

"Il vaut mieux ne pas en parler. Ce n’est pas le sujet principal", a-t-il estimé sur RTL vendredi. "Quand on diabolise un mouvement ou un autre, on finit par lui donner une importance exagérée. Travaillons d’abord à la reconstruction du parti socialiste", a-t-il ajouté.

Cette refondation du Parti socialiste passe par l’élaboration d"idées claires", adaptées à un monde qui traverse "trois révolutions : économique, numérique et générique", explique le député dans "Libération".
"Si nous ne bousculons pas l’ordre marchand, la fatalité de la conjoncture, nous ne changerons pas l’idéologie capitaliste dominante", assure-t-il.

Mais pour cela le PS doit d’abord "mobiliser l’ensemble des imaginations (du) parti". Jack Lang ne comprend pas, par exemple, "pourquoi avoir écarté du séminaire de rentrée qui s’est tenu hier (jeudi) à La Rochelle des personnalités aussi diverses qu’Henri Emmanuelli, Jean-Luc Mélanchon, Vincent Peillon, Arnaud Montebourg, Michel Rocard, Jacques Delors ou Bernard Kouchner ?".
"Il nous faut retrouver du souffle, la pêche, la foi. Le PS est le seul capable de proposer une aventure collective. Il y a urgence", croit Jack Lang.

"On ne doit pas courir après les gauchistes", selon Bernard Kouchner
"On ne doit pas courir après les gauchistes", estime l’ancien ministre socialiste Bernard Kouchner dans "Libération" daté de vendredi, alors que la question des rapports entre la gauche gouvernementale et l’extrême gauche sera au coeur de l’Université d’été du Parti socialiste qui s’ouvre à La Rochelle.

"Le Larzac pose de justes questions sur l’inégalité du développement" et "certaines réflexions des altermondialistes ou d’Attac sont très intéressante" mais le "gauchisme politique institutionnel, que je distingue des précédents en ce qu’il reste provocant, dogmatique et stérile, ne sert que la droite", pense-t-il. Par conséquent, "on doit débattre, mais on ne doit pas courir après le gauchisme".
M. Kouchner réaffirme sa confiance en François Hollande, premier secrétaire du PS.

"François a du coffre et un humour inépuisable. Il a déjà réussi à nous remettre en
marche après le choc. Nous sommes prêts à l’aider, moi le premier". PARIS (AP)