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Le SNUipp s’attend à une rentrée scolaire "terrible"...

Publie le dimanche 31 août 2003 par Open-Publishing

Le SNUipp s’attend à une rentrée scolaire "terrible" dans les écoles
primaires et maternelles

PARIS (AP) - Les professeurs des écoles maternelles et élémentaires se
préparent à une rentrée "terrible", selon le syndicat d’enseignants
SNUipp, qui pointe le départ de nombreux emplois-jeunes, l’augmentation
du nombre d’élèves et les conséquences du mouvement de grève du
printemps.

"A la rentrée, ça va être terrible", a affirmé lundi Nicole Geneix,
secrétaire générale du Syndicat national unitaire des instituteurs,
professeurs des écoles et professeurs d’enseignement général de collège
(SNUipp, principal syndicat du premier degré). "Ce sont au minimum
15.500 aide-éducateurs qui manqueront à la rentrée" dans les écoles
maternelles et élémentaires, a-t-elle calculé.

"Ca fait cinq ans qu’il y a avait des aide-éducateurs dans les écoles et
à la rentrée, il ne seront pas là (...) Ca va se voir forcément", a
estimé le SNUipp lors d’une conférence de presse. Pour le syndicat, la
fin du dispositif des aide-éducateurs va en effet obliger les écoles à
se passer de 21.500 jeunes cette année par rapport à la rentrée
dernière, tandis que "pas plus de 5.000" nouveaux assistants d’éducation
seront effectivement disponibles pour les remplacer à la rentrée.

Le SNUipp regrette également la faiblesse des recrutements de jeunes
professeurs, alors que les enfants de maternelle seront de plus en plus
nombreux : 34.000 élèves de plus que l’an dernier entreront à l’école
mardi 2 septembre, et ils seront environ 50.000 à la rentrée 2004. Face
à cette poussée démographique et à la faiblesse des recrutements (12.000
nouveaux professeurs à la rentrée), le syndicat estime que 3.500
étudiants "motivés mais pas formés" seront recrutés en cours d’année
pour prendre en charge des classes dépourvues de professeur. "C’est
devenu une voie massive de recrutement", regrette le syndicat.

Mais pour cette rentrée, le "gros sujet de conversation et de
préoccupation" des 320.000 instituteurs français sera celui des
"retenues de salaire pour fait de grève", après le long conflit de la
dernière année scolaire au sujet de la décentralisation dans
l’Education, des restrictions budgétaires et de la réforme des
retraites.

"Les bulletins de salaire des mois de grève arrivent" dans les écoles et
contiennent leur lot de mauvaises surprises : tous les jours de grève
sont retenus, ainsi que les week-ends et les jours fériés en cas de
grève les jours d’avant et d’après. "Nous avions demandé qu’il n’y ait
aucune mesure d’exception", s’est plainte Mme Geneix, qui déplore
l’absence de négociations sur cette question.

D’autant que pour beaucoup, le conflit qui a pris fin en juin s’est
achevé sur des résultats "maigrelets", notamment sur la décentralisation
des personnels non-enseignants. "Il y avait pas mal d’amertume chez les
collègues", a souligné la syndicaliste, qui a rappelé que des assemblées
générales se tiendront dans les établissements dès la pré-rentrée, lundi
1er septembre. AP