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un adjoint à la sécurité accuse Alstom de défaut d’information

Publie le mardi 16 mai 2006 par Open-Publishing

Un ancien adjoint d’un responsable sécurité d’Alstom Power Boilers, jugée à Lille pour mise en danger de la vie de ses salariés avec l’amiante entre 1998 et 2001 sur son site de Lys-lez-Lannoy (Nord), a accusé lundi son employeur de défaut d’information.

Appelé comme témoin par la défense à la barre du tribunal correctionnel, Tadeusz Dyczkowski, aujourd’hui retraité, a affirmé qu’"il n’y avait pas d’information relayée" à propos des dangers de l’amiante, un produit cancérigène, après son interdiction en 1996.

"La première affiche que j’ai vue concernant l’amiante, c’était mercredi", a expliqué M. Dyczkowski, brandissant une affiche de l’Institut national de recherche pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnels (INRS).

Interrogé sur d’éventuelles consignes orales de protection, il a indiqué que "les consignes avaient été transmises pas mal d’années avant. Elles n’ont peut-être pas été renouvelées".

En 2001, peu avant la cession du site par Alstom, un inventaire des matières dangereuses avait été réalisé. "J’ai découvert comme (les délégués du personnel) la présence d’amiante qui ne me préoccupait pas, qui ne préoccupait je crois personne", a poursuivi l’ancien technicien de sécurité.

Environ 150 ex-salariés de l’usine de Lys sont partie civile au procès, où l’entreprise Alstom Power Boilers encourt des amendes, et le dernier directeur du site un an de prison et 15.000 euros d’amende.

Les débats doivent s’achever en fin de journée. Le procès sera ensuite suspendu jusqu’au lundi 22 mai, jour où seront prononcés les plaidoiries et le réquisitoire.