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Un nouvel appel pour des candidatures unitaires à la gauche du PS en 2007

Publie le vendredi 19 mai 2006 par Open-Publishing
7 commentaires

Une cinquantaine de personnalités - dont Yves Salesse et Claude Debons, de la Fondation Copernic - et plusieurs organisations de gauche devaient lancer, vendredi 12 mai, un deuxième appel "pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes" pour les élections présidentielle et législatives de 2007.

Tentant de créer une dynamique comparable à celle de la campagne du non contre le traité constitutionnel européen, à la veille d’une rencontre des comités qui s’étaient constitués l’an passé pour l’occasion, le texte se prononce pour la création d’un "collectif national d’initiative" auquel toutes les forces de la gauche antilibérale sont conviées.

Partant de la crise sociale et politique que traverse le pays, le texte assure que la France a "besoin d’une rupture avec le cadre libéral". Celle-ci ne peut venir du PS ni d’une réédition des "alternances sans changement de fond", expliquent les signataires, mais d’une union des forces à gauche du PS. "Des propositions convergentes sur nombre de questions essentielles existent", insistent-ils en concluant qu’"il est temps de lever les derniers obstacles et de concrétiser cette campagne".

Cette initiative intervient à la suite de l’invitation à une "bouffe à quatre" du porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Olivier Besancenot, lancée dans une tribune au Monde le 28 avril et adressée à Marie-George Buffet (PCF), José Bové (ex-leader de la Confédération paysanne) et Arlette Laguiller (LO), pour discuter d’une candidature unique en 2007. Et quelques jours après la réponse de M. Bové qui s’y disait également prêt, si cette rencontre donnait la priorité à une "démarche collective" et non à la "starisation" (Le Monde du 9 mai).

L’appel est signé par le Parti communiste français et des petites formations comme les Alternatifs, Alternative citoyenne et le Mouvement pour une alternative républicaine et sociale (Mars). Des minoritaires des Verts, tels la vice-présidente du conseil régional d’Ile-de-France, Francine Bavay, ou le maire de l’Ile-Saint-Denis, Michel Bourgain, se sont engagés.

Plus nouveau, des membres de la direction de l’association Pour la République sociale (PRS), animée par Jean-Luc Mélenchon (PS), ont aussi signé. "Avec l’opération Royal, le PS s’est lancé dans un changement d’image sans rien modifier sur le fond. Notre souci est qu’existe, à côté, une gauche des ruptures", fait valoir François Delapierre, bras droit de M. Mélenchon.

"SE FAIRE ACCUSER DE DOUBLE LANGAGE"

Les initiateurs de l’appel ont également obtenu la signature des personnalités de la gauche radicale comme l’altermondialiste Raoul-Marc Jennar, le philosophe Michel Onfray, la conseillère de Paris Clémentine Autain ou José Bové.

La LCR, elle, a refusé de suivre. L’organisation trotskiste n’est représentée que par Christian Picquet et Francis Sitel, membres minoritaires du bureau politique.

"C’est un mauvais appel qui ne dit pas clairement qu’on ne doit pas participer à un gouvernement avec le PS ni passer d’accord parlementaire avec lui", explique Pierre-François Grond, au nom de la direction.

La critique fait bondir M. Picquet qui déclare que "La LCR va se faire accuser à juste titre de double langage et de sectarisme. Nous serons les seuls des partisans du non à ne plus être sur la photo."

Le PCF partage cet avis : "Difficile de comprendre qu’on appelle à l’accélération du processus en faveur des candidatures unitaires et, au moment où il se lance, de refuser de s’engager", dit Jean-François Gau, l’un de ses dirigeants.

Sylvia Zappi

Messages

  • Nous n’avons plus le choix. L’union est indispensable pour gagner. oui ! je dis bien gagner ! Nous avons une chance historique de changer le cours de la société française. Les communistes sont clairs sur la stratégie d’union.Nous proposons la candidature de Marie-George Buffet pour la présidentielle. Nous pensons que c’est la meilleure candidature car elle a su rassembler pendant le référendum toutes les composantes du Non de gauche.De plus, le PCF a partagé son temps de parole avec les autres formations. Mais il ne faut pas se focaliser uniquement sur la présidentielle car c’est surtout les législatives qui vont démontrer notre envie d’union : différentes formations, différents candidats pour tous nous représenter.
    le mot d’ordre est gagner pour changer.

    Mathieu

    • Pour une union claire de gauche, il faudrait déjà des réponses précises à ces questions :

       Immigration : est-ce qu’on fait en sorte de légaliser les sans papiers ?
      Est-ce qu’on dit clairement qu’on annule les lois repressives contre les immigrés ?

       Economie : est-ce qu’on dit clairement que le secteur public est favorisé ?
      Très clairement, cela signifie, est-ce la nationalisation des secteurs bancaires et industriels est prévu ?

       Social : la lutte anti-raciste est-elle une priorité ? Est-ce qu’il sera dit clairement que la gauche est pour le brassage ethnique, pour le cosmopolitisme, et contre la notion de race pure, contre l’immigration choisie ?

       Energie : est-ce qu’il est clair que l’énergie atomique n’est pas une solution acceptable pour remplacer le pétrole ?

      J’ai pas trop d’espoir que ces questions soient au centre de la présidentielle 2007 ...

      jyd

  • le mot d’ordre c’est gagner !

    c’est gagner pour battre la droite réactionnaire !
    c’est gagner aussi pour ne pas fabriquer une fois de plus des decus du socialisme
    il ne faut pas mettre les 2 choses sur le meme plan bien sur !
    je dis merci a la lcr de vouloir encore clarifier le débat de faire que le rassemblement antilibéral qui se met en place soit réellement antilibéral. De faire que les socialistes mous en viennent à abandonner leurs positions sociales libérales pour reprendre les idées des antilibéraux sur les retraites les minimuns sociaux la défense du non de gauche sur l’europe ..... nous en sommes encore loin ... merci a la lcr de poursuivre le débat.
    demander comme elle le fait au pcf de clarifier sa position c’est d’une certaine facon rendre service au pcf qui pour moi oscille entre le ventre mou des socialistes et la poursuite des luttes menées avec la vrai gauche. au de là du trait d’humour le ventre mou il assure sans risques quelques élus au parlement tandis que le résultat d’une vrai position antilibéral est plus incertain .... mais qui sait la dynamique créée par le non au referendum, par la lutte contre le cpe. si les antilibéraux savent mener une campagne unitaire et forte peuvent laisser les récupérateurs social libéraux les mains vides !
    encore une fois c’est le programme qui est l’essentiel et j’ose croire que la lcr apportera son soutien à un candidat de la gauche antilibérale avec un vrai programme de gauche.
    il nous appartient a tous que le programme soit l’objet d’un vrai débat. c’est moins compliqué a lire que la constitution giscard. alors on peut y gagner un vrai soutien populaire !

    le piéton (qui veut voter pour une fois autrement qu’avec les pieds)

  • Dans la France exangue de 1945, nos aînés du Conseil National de la Résistance imposèrent (parce que le patronat n’osait pas trop la ramener après leur plus et/ou moins grande collaboration) une politique de la solidarité.

    La solidarité a généré de l’économie, mais il faut que les profits économiques soit remis au pot de la solidarité.

    Comment garantir ce cyle-là ?