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La gauche antilibérale se relance sur le terrain

Publie le samedi 27 mai 2006 par Open-Publishing
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L’initiative lancée hier en Seine-Saint-Denis est loin d’être unique. Dans de nombreux départements , des collectifs se mettent en place.

« Un an après la victoire du "non", deux mois après celle remportée contre le CPE, les forces de la gauche sociale et politique antilibérale sont en train de remettre en marche la machine à gagner pour 2007. » Hier à Saint-Denis, plusieurs personnalités politiques, syndicales et associatives ont présenté le collectif départemental qui se constitue dans la foulée de l’appel « pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes » lancé le 10 mai.

des liens se sont tissés

À l’évidence, des liens se sont tissés dans les batailles de ces derniers mois. En témoigne l’invitation à cette présentation signée par des élus Verts, PCF, des syndicalistes, des militants d’Alternative citoyenne, de PRS, de MARS, du PCF. « Nous avons appris les uns des autres, et des lignes de convergences sont apparues », souligne Hayat Dhalfa, de MARS, tandis que le syndicaliste Thierry Dumez rappelle l’implication de militants CGT, FSU, FO dans la victoire du « non » : « Un appel à construire une Europe sociale et à faire reculer la fatalité. »

répondre aux urgences

Le député Patrick Braouezec souligne, quant à lui, la responsabilité particulière du PCF, « l’appareil le plus structuré ». Cette démarche, estime-t-il, nécessite « qu’on n’y mette pas d’a priori et que la question de candidature soit ouverte à celui ou celle qui est le plus porteur d’espoir ». Pour la sénatrice Éliane Assassi, l’objectif des collectifs doit être aussi de répondre aux urgences, de « construire des mobilisations par exemple aujourd’hui contre la loi CESEDA ».

L’initiative lancée hier en Seine-Saint-Denis est loin d’être unique. De tels collectifs sont maintenant en constitution dans de nombreux départements. Aujourd’hui même, des réunions publiques sont programmées avec cet objectif à Créteil (Val-de-Marne) ou à Aubagne (Bouches-du-Rhône). Et à Avion, dans le Pas-de-Calais, un forum était organisé hier soir à l’appel de militants du PCF, du PS, des Verts, d’acteurs de la vie associative et syndicale autour d’un appel commun pour « Bouger la gauche dans le bon sens ».

la dynamique prend forme

En Seine-Saint-Denis la dynamique prend forme en essaimant dans de multiples initiatives prévues le lundi 29 mai pour fêter la victoire du « non », mais aussi pour créer des collectifs locaux dans les villes et les quartiers : soirées festives à

Aubervilliers et à Bobigny, distribution de tracts à Bondy, projection de film et débat à Gagny, barbecue devant la mairie au Blanc-Mesnil en présence de Marie-George Buffet. Pour l’heure, 36 villes sont concernées dans le département et un grand rendez-vous festif et politique est proposé au parc Montreau à Montreuil.

Les initiateurs de l’appel du 10 mai, qui devaient se réunir hier soir en vue de constituer un collectif national, auront trouvé, à n’en pas douter, dans ces multiples initiatives, matière à conforter leur démarche. L’un d’entre eux remarquait : « C’est le tout début, mais ça démarre... »

Messages

  • Ce qui semble interessant là dedans c’est qu’un certain nombre de signataires sont en risque d’affrontement direct avec leur parti.

    Des personnalités des Verts se trouvent en contradiction avec la logique de leur parti qui se dirige vers une candidature isolés, des dirigeants du courant du PS de Mélanchon se trouvent signataire d’un appel qui semble bien être devoir mener à un affrontement avec les choix de la direction du PS. Si le courant de Melanchon basculait définitivement dans cette orientation il est clair qu’ils s’orineteraient vers la sortie de ce parti.

    Si nous arrivons à convaincre la LCR, la configuration du 29 Mai 2005 sera à nouveau réunie, ainsi qu’un grand espoir pour la population.

    Mais cette bataille ne peut s’abstraire d’une série de questions qui ne peuvent relever d’un seul cartel à vocation electorale où les égos se bousculent.

    L’objet de ce type d’alliance est de constituer une force tournée vers la défense de la majorité sociale de la population, étendre la démocratie au monde du travail, à côté des autres batailles de liberté et de solidarité, à côté de la bataille ecologiste, les élections étant là dedans qu’un des leviers, pas le seul horizon.

    Copas