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Est-il encore possible d’ancrer à gauche le PS

Publie le lundi 5 juin 2006 par Open-Publishing
12 commentaires

de Muncerus

Gérard Filoche rêve encore et toujours ! Comment ne réalise-t-il pas qu’il est littéralement étouffé par la majorité su PS qui se situe clairement au centre de l’échiquier politique et confirme chaque jour plus nettement ce qui appoaraît comme un choix.

Les sorties de Ségolène Royal ne sont qu’un symptome du cancer qui depuis longtemps ronge le PS. Nous avons là le résultat logique d’un processus inauguré par Rocard, Delors puis, plus étrangement, par Bérégovoy et Jospin.

D’autres se sont essayés à l’exercice mené par Filoche. Ils se sont inutilemlent éreintés : Jean Poperen n’a jamais fait avancer d’un pouce le parti socialiste vers la gauche.

Tout au plus lui a-t-il donné quelque vernis au titre d’une minorité relativement peu agissante. Son successeur Vidalies poursuit la chimère. Chevènement, gardant quelque honorable foi dans une gauche fidèle à ses fondements, a fini par jeter l’éponge et a eu le courage de rompre avec le PS. D’autres, les Charzat et consort, sont allés à la soupe.

D’autres encore, et l’on a honte de citer Jean-Marie Bockel, sont allés chercher fortune du côté du blairisme !
Filoche n’a, tout comme Mélanchon, rien à faire au PS sinon attendre un strapontin au bénéfice d’un "militantisme malgré tout" !

Il fut un temps où l’entrisme aurait pu payer, c’était quand le PCF commençait à glisser vers sa perte. Nous sommes nombreux à ne pas avoir compris l’urgence qu’il y avait à le conforter.

Mais le PCF n’avait pas chaviré à droite, il maintenait un cap qu’il a dû cher payer. Ceux qui ont alors rejoint le PS ou qui l’ont soutenu au détriment du PCF sont aussi responsables de la situation actuelle et, s’ils croient (de surcroît) pouvoir "ancrer le PS à gauche" ils sont dans un délire d’analyse viciée, qui doit nous faire douter de leur compétence politique (mais pas forcément de leur très politicienne agilité !).

Messages

  • Bien sûr que c’est possible. Si le PS ne veut pas avoir le même destin que le PCF, il devra écouter ce que dit la base et en tenir compte. En 2002, Jospin s’est pris la plus grosse claque de sa vie. Le peuple est là, il faut respecter ses choix, ses désirs, sinon la claque.

  • ça ne leur a pas suffit comme leçon !!!

    je ne comprend pas que tout le monde s’étonne des déviances du PS alors que l’histoire nous prouve qu’il en a toujours été de même !!!
    le PS n’a jamais été à gauche !!!!!!

    • .. la sociale-démocratie a toujours été un ventre mou.

      A l’occasion se fit-elle entendre à l’avantage du "peuple d’en bas" dès lors que celui-ci était, en force, "épaulé", dans la "rue".

      Mais attention à ne pas confondre la structure PS, ses "édiles", ses fondements réels, avec la TOTALITE des membres et des électeurs de ce parti.

      Beaucoup trop d’entre eux, pour de bonnes ou mauvaises raisons, s’imaginent qu’être de gauche c’est , tout simplement, avoir du coeur, être gentil et, de temps en temps, faire le gros doigt ou froncer des sourcils à la face des possédants et autres potentats de la pire espèce qui, bien sûr, ... rigolent.

      Voir la subtilité de cette situation implique une stratégie à long terme : en même temps ferme... et souple.

    • Le PS et UMP, il y en a un de trop pour garantir la perennité du Capitalisme financier avec un vernis démocratique. Sans éclatement du PS pas d’alternative de gauche, car ce dernier ne peut exister désormais qu’en "dévoyant" des électeurs de Droite et d’Extrême-Droite, j’ attends les rats qui vont quitter le navire UMP pour rejoindre Ségolène pendant que le complément du CNE pour les vieux va passer sans encombre.

  • est-ce seulement souhaitable ?

    ne peut-on definitivement pas envisager autre chose que le PS a gauche ?

    peut-etre que cette fois-ci ceux qui se disent a gauche au PS comprendront et dechireront leurs cartes pour aider a la creation d’un autre mouvement

    • Il faudra de nouveaux "mettre à bas le stand du PS".

      Le PS dans les forum, c’est un peu comme Tariq Ramadan et Max Haavelard : cela ressembleà de l’alter mais ce n’en est pas !

      Au- delà de la provocation . Je crois qu’il faudra, avec notre Manifeste (attac), de nouveaux "mettre à bas le stand du PS", pas seulement au sens symbolique au sein d’un Forum, mais à l’échelle de la société française voire de l’Europe. Voilà l’ambition "basse" de notre Manifeste. Ambition basse car il doit aller plus loin encore.

      Il faut avec le Manifeste participer au renversement du "baiser qui tue" de François MITTERRAND au PCF. Lequel PC s’est pour parti coulé dans les impératifs d’un "Bad Godesberg" (acte fondateur de la social-démocratie) .

      Nous ne pouvons donner de consigne de vote. Nous n’avons pas à créer un parti (il y en a déjà de trop !). Mais nous pouvons contituer un bloc hégémonique de convergences vers un autre monde.

      Le mouvement social altermondialiste peut-il s’accomoder de l’hégémonie du PS sur le reste de la gauche. Non , mais il ne va pas le dire ; en tout cas pas si abruptement . Qu’ATTAC ne soit pas de gauche - car son spectre est plus vaste (leçon que je tire perso des échanges sur liste ) - ne signifie pas que notre association ne partage pas, fusse avec des désaccords, non seulement certaines valeurs mais aussi et surtout certains projets de "l’autre gauche". L’autre gauche, ni socialibérale, ni d’alternance, diverse, aspire, suite à de sérieuses réflexions politiques et débats (cf suites de l’appel Ramulaud "pour une Alternative à gauche de juillet 2003) à des changements radicaux dans plusieurs domaines.

      De cette "autre gauche" en Fondation Copernic et avec ATTAC une opportunité apparait pour changer la donne. Au delà de nos préférences partisanes très variables, sachons à notre manière y apporter notre pierre.

      Christian Delarue ATTAC

    • mais non : ils ne déchireront rien du tout ; les Filoches, Montebourg et autres sont les cautions de gauche de la sociale-démocratie,
      ils avaleront même Ségolène comme candidate, en ralant, en renaclant...c’est leur nature !
      et le MEDEF s’en pourliche les babines à l’avance, tout change pour ne rien bouger : depuis le congrès de Tours !
      l’inquiétant c’est de voir toute la société tirée à Droite : près de 70 % des français seraient pour que les "militaires" interviennent sur les problèmes de la jeunesse. Dit comme cela il y a de quoi désespérer : mais qu’elle était la question ? dans quel ensemble ? et cela veut dire quoi ?...un besoin d’ordre et de discipline au delà des soucis légitimes ? comment définir des "soucis légitimes" ?

      la candidate du MEDEF et de la droite "républicaine" cherche à doubler le SARKO qui n’en demandait pas tant : il va passer pour un homme de gauche !!
      La Parisot et ses lansquenets ont leurs deux fers aux feux : elle peut dormir tranquille...tant que le peuple ne s’en mèle pas !!

      et çà seul l’avenir nous le dira : rien n’est écrit d’avance.

      Arlequin

    • Simple question à mon ami Gérard Fioche que je considère comme un
      militant très utile et de valeur, tout en ne partageant pas ses points de vue :
      Quand était-il le plus "utopiste" (au sens où le disent les détracteurs des idées de progrès) ?
      Lorsqu’il était dirigeant de la LCR défendant l’idée du renversement du capitalisme à l’échelle mondiale ?
      Ou bien aujourd’hui, depuis toutes les années où, au PS, désormais presque seul, il défend l’idée qu’il faut "ancrer à gauche le parti Socialiste" ?
      Certes, aucun résultat probant résultant de l’expérience, ne permet de répondre à cette question, mais ça se discute mon cher Gérard...

  • La même question peut se poser légitimement avec les Verts. Ceux-ci en Europe, ce sont fait la spécialité d’être un "parti-charnière" : de 5 à 10% des voix, mais incontournables pour qu’un "parti de gouvernement" forme une coalition, et oscillant "un coup à gauche, un coup à droite" (mais toujours au pouvoir). En Allemagne ou en Angleterrre, ainsi que nombre de pays scandinaves, c’était jadis la fonctionnalité du "parti libéral". Mais la différence avec la droite devenu libérale se faisant au fil des années de plus en plus mince, ce sont les Verts qui ont repris ce rôle (la thématique environnementaliste permettant de "transcender" les oppositions gauche/droite). Ainsi aujourd’hui en Tchéquie (où ils se sont clairement placé à droite, par "anti-communisme"), mais aussi en Allemagne (où Joshka Fischer fût le premier à appeler le "gouvernement de coalition avec la droite démo-chrétienne", toujours pour empêcher un gouvernement avec les "ex-communistes" de la "Neue Linke" ; avec sa proposition de "coalition jamaïcaine", des 2 couleurs de la CDU et des Verts.
    En France aussi, les Verts tentent depuis 15 ans d’imposer cette stratégie, de devenir des politiciens "professionnels", weberiens, incontournables. Car parasitant le traditionnel débat droite/gauche, ce courant d’opinion, s’il parvient à se structurer dans ce sens, peut effectivement faire chuter telle ou telle coalition, pour lui imposer la présence de ses hommes/femmes au sein des appareils d’Etat, dans une sorte de chantage médiatique soft.

    Ainsi dans Libération du 6 juin, M Voynet, confirmait ce qu’avait lâché Benhamias, la semaine précédent dans l’imbroglio ubuesque dont s’affuble toujours le "scenario" interne à ce cartel de politiciens, néophytes, mais professionnel. La ligne de "je t’embrouille au centre", càd. la tentative de coalition avec Hulot (puissance de frappe médiatique, opportuniste et ambitieux, jouant dans la cour des grands avec Chirac) et Lepage (cabinet Huglo/ tout le mordant judiciaire des libéraux anglo-saxons de monde patronal/ ancienne Ministre, redoutable "royaliste"), dans le cadre de fantomatique "états généraux de l’écologie politique", qui se tiendront à huis clos, dans quelque palais de la République du 7ème arrondissement. :
    citation : "Etes-vous favorables à une convention de l’écologie ?
    Il y a d’un côté un petit parti avec quelques milliers de militants, de l’autre un peuple de l’écologie composé de centaines de milliers de personnes, qui choisissent le bulletin des Verts aux élections, qui comptent sur nous et parfois... désespèrent de nous ! Ces gens, on leur parle assez peu, alors qu’on passe notre temps à s’interroger sur la distance et la nature de nos liens avec le PS ou à répondre aux sommations de l’extrême gauche : si nous nous retrouvons souvent sur le terrain, contre le CPE par exemple, ou contre la loi Sarkozy sur l’immigration, il est clair que nous ne partageons pas le même projet. J’en fais le constat : on n’écoute pas assez les gens qui attendent et ont intérêt à ce que l’écologie politique soit forte." Dominique Voynet Libération 06/06/2006
    Quand Madame Voynet (et son conseiller à la plume Jacques Archimbaud) parle de "milliers de militants", elle veut dire et il faut lire - milliers de politiciens professionnels (élus locaux et régionaux, conseillers techniques des appareils d’état, "barons" de la "société civile", ou des "corps intermédiaires", permanents divers...), et "centaines de milliers de personnes", lire, la masse des électeurs, lointains, gogo, manipulés par les apparitions médiatiques et institutionnelles, de cet "appareillon idéologique des appareils d’état national et européen".

    Aussi la question peut légitimement se poser de savoir avec qui voudrait "gouverner" (=partager des postes, des prébendes, faire tourner la boutique à "distribuer des places" de l’appareillon) ces "verts" : hulot, lepage, Bayrou et les "libéraux éclairés", le PS (sans ses tendances les plus "ouvriéristes" et ringardes -genre pas-de-calais etc.)... mais aussi avec Rocard et une nouvelle alliance "big band", auquel croit toujours ces anciens boy/girl scouts : c’est leur "illusions lyriques" de bureaucrates, leur "idéal régulateur" , leur "horizon insurmontable" : refaire la réconciliation des français, des européens, "au centre", dans la réunion inédite de la "gauche" et de la "droite", qui est tout bonnement l’idéal politique et l’idéologie de la "démocratie chrétienne" européenne depuis l’après-guerre (de Jean Monnet à Romano Prodi, en passant par Edgar Faure (vous savez la girouette qui dit : "ce n’est pas moi qui tourne, c’est le vent !", Jacques Delors, Barrot...). Les verts ont simplement modernisé cette "aspiration idéologique" du système, par une adjonction moderniste détonnante "club de rome 1971" et écologie américaine, qui revisite, via les prévisions scientifiques catastrophiques quant à l’état de l’humanité après 1 siècle d’impérialisme capitaliste intensif et extensif, le thème de l’apocalyptique chrétienne. (Cochet est d’ailleurs le plus cohérent et le plus novateur dans cette "fabrique" d’icônes médiatico-politiques, pouvant subjuguer et entrainer les "centaines milliers" d’électeurs nécessaires pour "peser dans la balance").

    Quant à la notion "d’ancrage", ces ternes bureaucrates et médiocres savants qui donnent des leçons de pêche aux pêcheurs ("pécheurs" pour eux), des leçons d’agriculture aux agriculteurs, de citoyenneté aux citoyens etc., ils seront capables de vous expliquez que vous êtes écologiquement dans l’erreur, puisque cà abîme les fonds marins, et qu’il faut pratiquer un "ancrage doux", qui n’ancre rien, et qui permet de dériver au gré de la marée, faite de flux et de reflux... et qui permet d’avoir toujours ses postes quel que soit le résultat des "élections, des luttes, de la vie..."

    • les "verts" n’ont même pas besoin d’être tirés à droite : c’est leur penchant naturel !
      voir Cohn-bendit..ou il en est !

      une seule chose les retient dans l’idée de la "grande fédération des verts" avec Hulot, le pote à chirac et Lepage...c’est la peur du suicide collectif.
      quoique...quoique...si des garanties sont donnés pour garder les places des "baronnats" çà peut se négocier ?

      Pour sortir de toute ses impasses et ses magouilles c’est la multiplication des forums unitaires ou la paroles est donnée réellement aux citoyens...si le peuple reste l’arme aux pieds, comme dab, ses espérances seront trahies, dévoyées....

      ARLEQUIN

    • Nous contatons la faillite de la gauche non communiste, la différence avec le Front Populaire de 36 c’est que le PS a perdu son assise populaire, le NON du 29 mai marque son déclin et je crains qu’à force de regarder vers lui on en oublie de lutter plus que jamais pour notre rassemblement antilibéral : IGNORONS Les directions du PS et leurs satellites VERT.
      De toute manière, nous n’aurons pas besoin de siffler pour qu’ils arrivent. Au travail !!!

    • J’ai vu hier DRAY sur france 3,avec derrière lui une affiche représentant entre autres JEAN JAURÈS. Dray était penché dans le même sens que JAURÈS dans une position très étudiée.