OGM : La riposte de Greenpeace

Les faucheurs sont condamnés ? Greenpeace riposte ! Les "Détectives OGM" partent à la recherche des champs de maïs transgénique

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28 juin 2006

Paris, France - 28/06/2006 - Scandalisée par le délibéré de la Cour d’appel d’Orléans qui condamne quarante neuf faucheurs volontaires, l’association Greenpeace lance son réseau de "détectives OGM" dans les campagnes françaises à la recherche des champs où est cultivé cette année du maïs transgénique, en secret et en toute impunité.

La Cour d’appel d’Orléans a condamné mardi 27 juin à deux mois de prison ferme Jean-Emile Sanchez, ancien porte-parole de la Confédération paysanne, et les quarante huit autres prévenus à deux mois avec sursis. "Il est intolérable de voir ainsi bafoués le principe de précaution et l’état de nécessité reconnu en première instance, s’insurge Arnaud Apoteker, responsable de la campagne OGM de Greenpeace France. La justice condamne des citoyens aculés à la désobéissance civile, alors que l’Etat laisse les multinationales des biotechnologies commercialiser du maïs OGM hors de tout cadre légal et sans aucune transparence."

Après le succès des "Détectives des villes", qui ont permis de barrer la route à l’introduction d’aliments contenant des OGM dans les rayons de nos supermarchés, Greenpeace lance l’opération "Détectives des champs" et incite tous ceux qui refusent les OGM, du simple citoyen au militant chevronné, à se mobiliser dans les campagnes pour découvrir où le maïs transgénique a été planté. "C’est l’Etat qui devrait fournir aux citoyens une protection efficace et une information transparente sur les OGM, mais il ne fait pas ce travail !, affirme Arnaud Apoteker. Les associations et les citoyens ne font que pallier ces manquements en effectuant leurs propres recherches pour localiser les parcelles transgéniques !"

Sur le terrain, de nombreuses organisations comme la Confédération paysanne, le Collectif des Faucheurs volontaires ou Attac, multiplient les initiatives. Et de nombreux citoyens, opposés aux OGM et rassemblés dans des collectifs locaux, mènent des inspections citoyennes sur des sites de production et de stockage de semences transgéniques Monsanto. "Tous font un travail formidable et nous souhaitons leur faciliter la tâche en leur offrant des moyens : tests, vérification des données et partage de l’information, explique Arnaud Apoteker. Nous voulons mettre en place une véritable machine de guerre citoyenne contre les cultures commerciales de maïs OGM illégales."

Greenpeace met donc à la disposition de tous ceux qui souhaitent devenir "détectives des champs" un véritable kit d’investigation qui comporte trois éléments :

– une affiche "OGM Wanted", à coller partout où c’est possible, qui comporte une adresse e-mail et un numéro de répondeur téléphonique prêts à recueillir tout type d’informations ;

– des tests qui réagissent en présence de maïs OGM et leur mode d’emploi précis ;

– une Carte de France, actualisée en temps réel, qui donne les emplacements précis et tous les détails sur les champs de maïs OGM découverts par les "détectives". Actuellement, deux parcelles ont déjà été localisées !

Visualisez la carte des champs OGM repérés par les Détectives OGM

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Débusquons les OGM jusque dans les champs !

Les
OGM dans les champs, c’est la culture du secret ! Personne ne
connaît les surfaces cultivées en OGM ni l’emplacement des parcelles...
Impossible donc de s’en protéger. Les semences de maïs OGM sont
arrivées secrètement en France en 2005 et nous ne savons rien sur les
mises en cultures de 2006. On cherche à nous imposer les OGM par le
secret et par le fait accompli. Ne laissons pas cette situation
s’installer ! Détectives, aidez-nous à en savoir plus !

Imaginons
par exemple un agriculteur qui cultive du maïs conventionnel et qui
partage son matériel agricole avec agriculteur qui cultive de l’OGM.
Comment peut-il se protéger de la contamination génétique ? Et
l’agriculteur biologique qui cultive son maïs à proximité d’un champ
OGM, sans en être averti ? Voilà qui risque pourtant de se
produire cette année chez nous !

 En Espagne où 60 000
hectares de maïs transgénique sont cultivés. Près d’un quart des champs
de maïs testés par Greenpeace en Aragon et en Catalogne [rapport : L’impossible coexistence - PDF - 764Ko],
publié en mars 2006) se révèlent contaminés par du maïs OGM jusqu’à un
taux de 12,6%. Résultat : les OGM s’introduisent dans
l’alimentation, les agriculteurs biologiques espagnols perdent leur
label et abandonnent leur activité...

Que faire ?

· Récoltez le maximum d’informations sur les champs de maïs OGM, c’est à dire sur :
- l’emplacement exact des parcelles OGM
- les agriculteurs qui cultivent des OGM
- les coopératives ou autres structures qui recevraient les récoltes
- les sources d’approvisionnement en semences OGM (coopératives, secteur privé...)

Pour
cela, interrogez les agriculteurs, les coopératives, les distributeurs
de semences, etc., notez le nom des variétés de maïs qui sont souvent
indiquées sur des panneaux le long des champs et comparez avec la liste
des variétés OGM inscrites au catalogue français des variétés
autorisées :

Aliacan Bt Mon 810 Limagrain
Aristis Bt Mon 810 Nickerson Sur (Limagrain)
Brama Bt-176 Syngenta
Campero Mon 810 Advanta
Compa CB Bt-176 Ciba Geigy (Syngenta)
Cuartal Bt Mon 810 Arlesa
DKC 6550 Mon 810 Dekalb (Monsanto)
DKC 6575 Mon 810 Dekalb (Monsanto)
Escobar Bt-176 Syngenta
Gambier Bt Mon 810 Nickerson Sur (Limagrain)
Jaral Mon 810 Semillas Fitó
Jordi CB Bt-176 Ciba Geigy (Syngenta)
NOVELIS Mon810 Novelis
OLIMPICA Mon810 Pioneer
PR 32 P 76 Mon 810 Pioneer (DuPont)
PR33P67 Mon 810 Pioneer (DuPont)
Protect Mon 810 Koipesol
Sansone Bt Bt-176 Procase

· Contactez-nous et transmettez-nous vos informations :
- par e-mail detectivesOGM@greenpeace.fr
- en nous envoyant un courrier à

- en cas d’urgence et si vous ne pouvez pas nous envoyer un message par email, laissez un message au 01 73 02 69 26.

· 
Si vous pensez avoir repéré du maïs OGM et que vous avez besoin de
vérifier, prévenez-nous et nous pourrons vous fournir des kits de tests
pour détecter la présence d’OGM. 
- par e-mail detectivesOGM@greenpeace.fr
- par téléphone, en laissant un message au 01 73 02 69 26

Dans
tous les cas, soyez le plus précis possible dans vos indications et
laissez vos coordonnées pour que nous puissions éventuellement vous
re-contacter.